Mobilisées depuis près de deux ans, dont huit mois de grève, les salariées sous traitées de l’hôtel parisien signent ce mardi 25 mai un accord prévoyant une amélioration significative de leur rémunération et de leurs conditions de travail. Elles ont obtenu les mêmes droits sociaux que les salariés de l’établissement.
Le groupe Accor, arque bouté sur des conditions de travail et des salaires dignes d’un « autre âge », a dû se résoudre à cet accord historique dans l’empire de la sous-traitance.
Les contrats, dont les CDD, ayant été rompus pendant la grève sont rétablis. Avec la mise en place de deux délégués du personnel. Les mutations forcées envoyées durant le mouvement sont annulées, les cadences de nettoyage sont réduites de 20%, les salaires sont augmentés de 250 euros à 500 euros par mois.
A la faveur du déconfinement et de la levée des restrictions sanitaires, les femmes de chambre de l’Ibis Batignolles reprendront le travail dès que l’hôtel rouvrira ses portes.
Maintenant assurées de pouvoir travailler dans des conditions dignes, les travailleuses ne chanteront plus, l’espèrent-elles, le refrain entêtant de « Dur, dur le ménage ».
Cette victoire, à l’issue d’une longue lutte et de grève, a valeur d’exemple partout où le travail indigne, le travail précaire, les bas salaires sont le quotidien de trop nombreuses entreprises.
Section de Sète du PCF
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