Magazine Culture

Curfew (Saison 1, 8 épisodes) : fast & zombipocalypse

Publié le 29 mai 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

En pleine période de couvre-feu, quoi de mieux que de découvrir une série parlant de couvre-feu avec Sean Bean (dont le destin funeste dans chacune des séries où il apparaît ressemble à un running gag) dans un Royaume-Uni infesté de créatures sur fond de courses de voiture en pleine nuit. Au premier abord, Curfew aurait pu être une série ridicule et finalement, au fur et à mesure que l’on plonge dans l’univers, on se rend compte que les personnages sont approfondis plutôt que de dérouler des scènes de course poursuite. L’univers est bien développé, les personnages fouillés ce qui permet de se laisser prendre au jeu durant les huit épisodes de cette unique saison. Curfew est une comédie d’action assez fun, aux couleurs pop et violente qui se fout complètement des carcans afin d’exploser tout au fur et à mesure des épisodes qui passent. Le côté parfois très années 80 (et cela se ressent dès le générique) est amusant et permet de donner un style particulier à la série.

Afin de remporter le prix ultime qui leur permettrait de se libérer du gouvernement totalitaire dans lequel ils vivent et qui leur impose chaque jour un couvre-feu, des gens tout ce qu'il y a de plus normal s'affrontent dans une course de voiture effrénée et illégale entre Londres et l'Ecosse.

Sean Bean n’est pas le héros de Curfew. Il s’efface au milieu de tout un tas de personnages tous plus fous et amusants les uns que les autres. Je dirais même que Billy Zane est la plus grande surprise de Curfew. Ce dernier est à la fois complètement cinglé et fun, rendant son personnage assez différent. L’humour a constamment sa place dans Curfew, laissant entrevoir une sorte de délire à la frère Coen mais dans un monde dystopique. Pour autant, Curfew n’est pas exempt de défauts. Notamment sur ses intrigues qui par moment semblent assez répétitives. Certains épisodes ressemblent aux autres même si tout est fait pour développer les personnages afin de boucher les trous dans la narration. Les scènes du passé afin de donner corps aux personnages présents sont souvent lancinantes et pas toujours inspirées. On sent que le récit, bien qu’étoffé, a du mal à aller au delà de son précepte de départ.

Cela plombe donc souvent le rythme de la série même si les courses poursuites ne sont pas non plus toutes exceptionnelles. Les rencontres sont amusantes sur le chemin des personnages et certaines scènes violentes (notamment lorsqu’une mère meurt à cause d’une balle perdue et que sa fille est tout de suite récupérée par le gouvernement totalitaire) permettent tout de même d’éveiller le spectateur afin qu’il passe un bon moment. Du coup, avec huit épisodes assez corrects et une histoire originale, Curfew s’offre un voyage délirant où toutes les idées sont permises. J’aime beaucoup les univers zombies qui tentent aussi de changer un peu le genre plutôt que de se reposer constamment sur les mêmes narrations (The Walking Dead et ses spin off symbolisent souvent l’immobilisme narratif). Curfew est donc un pot pourri de tout un tas d’ingrédients qui dans un sens fonctionnent plutôt bien ensemble. Visuellement il y a aussi pas mal de bonnes idées qui permettent de se laisser plonger par le récit sans trop de difficultés.

Note : 5.5/10. En bref, une série mélange des genres assez agréable à suivre.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog