L’arrivée dans le port de Messine, en Calabre, me faisait d’avantage penser à la Corse où j'avais passé une partie de mon service militaire dans l'armée de l'air qu'à Gênes ou Naples. Une fois sur place, on nous avait dit une fois de plus que la grève habituelle de l’équipage allait se poursuivre, retardant encore un peu plus notre arrivée à Melbourne.
Le lendemain, un samedi comme aujourd'hui, pas du tout découragé par le retard qui s’accumulait, JP m’avait suggéré ainsi qu’à quelques amis de mettre en commun nos indemnités de nourriture journalière et de louer une voiture pour faire le tour de l'île et découvrir un le paysage.
Nous sommes tous tombés d’accord et avant même de nous en rendre compte, nous nous retrouvions, à environ 100 km au sud, au pied du mont. Etna, un volcan de 3 345 mètres d’altitude, qui s'élève au-dessus de la ville de Catane. Sur les pentes du volcan, des compétitions de ski appelée « Tre giorni dell'Etna » (Les trois jours de courses de ski de l'Etna) se tenait régulièrement, quand il n’y avait pas d'éruption pour tout annuler, et ces courses attiraient des compétiteurs de calibre international.

Après avoir bien regardé tout autour de nous, nous sommes rentrés à Messine et avons rejoint notre navire pour un autre bon dîner italien suivi d'une soirée dansante qui allait s’étirer très tard dans la nuit, aux sons de l’orchestre de la seconde classe ...