
S'agissant de dispositifs exclusivement en ligne, j'avoue ne pas comprendre pourquoi leur localisation géographique semble importante, hormis, peut-être, dans le but d'inspirer aux clients un semblant d'hyper-proximité… au prix, toutefois, d'une certaine inefficacité. En tous cas, ce sont deux implantations supplémentaires que dévoilait l'établissement le mois dernier, à Montpellier et Perpignan après une première expérimentation à Nîmes, en même temps que la nouvelle marque correspondante, « Pop-Green ». Autre source d'étonnement, nulle part ne trouve-t-on sur le site un parcours d'entrée en relation.
Ces quelques réserves posées, il reste une intéressante approche destinée à conquérir, avec des arguments relativement sérieux et sincères, tous ceux, des particuliers aux agriculteurs, en passant par les responsables d'associations et les fondateurs de startups, qui désirent concrétiser leur engagement en faveur de l'environnement, jusque dans leurs opérations financières. La promesse implicite du format « intégré » retenu est que les premières initiatives vertes incluses ont vocation à s'enrichir avec le temps.

À ce stade, outre la réduction de l'empreinte carbone induite par une « e-agence », sans installation d'accueil physique et totalement dématérialisée, les particularités écologiques des « Pop-Greens » s'avèrent en effet plutôt classiques et seul leur assemblage sous une bannière unique en fait donc l'originalité. Pour le grand public, par exemple, l'accent est mis sur des solutions d'épargne locale et solidaire ainsi que sur des financements avantageux pour des projets éco-responsables individuels.
Les professionnels, eux, bénéficieront d'une palette de services ajustés à leur besoin, focalisés sur leurs efforts de développement durable et, pour les populations agricoles, de transition vers le bio. Côté jeunes pousses et associations, en revanche, il s'agit, d'une certaine manière, de proposer un soutien différencié à celles qui inscrivent d'emblée l'environnement dans leurs raison d'être. Pour tous, la Banque Populaire du Sud garantit que les conseillers des « Pop-Greens » sont spécialement formés pour cette mission.
Sachant que ses plates-formes web et mobiles habituelles sont mises à contribution pour les transactions courantes et, probablement, pour l'accès aux produits verts, ces experts devraient, en pratique, représenter la véritable valeur ajoutée de la démarche. Il leur faudra cependant, afin d'atteindre cette ambition, dépasser le strict périmètre financier de leur rôle et se transformer en guides avisés sur les questions environnementales que se posent leurs clients. Une voie d'avenir pour un métier en déliquescence ?