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Critique Ciné : The Father (2021)

Publié le 09 juin 2021 par Delromainzika @cabreakingnews

The Father // De Florian Zeller. Avec Anthony Hopkins, Olivia Colman et Mark Gatiss.

Florian Zeller, jeune français, adapte avec The Father sa pièce de théâtre. Il a d’ailleurs été récompensé d’un Oscar de la meilleure adaptation et Anthony Hopkins, dans son rôle d’Anthony a quant à lui reçu le prix du meilleur acteur. La force de The Father elle tient seulement à la prestation d’Anthony Hopkins. Ce dernier, en homme vieillissant qui oublie sa propre vie et ceux qui l’entoure, est bouleversant. Le fait que son personnage s’appelle Anthony, renforce l’impression que l’on est face à l’acteur et non pas à un personnage. C’est une vraie force dans le récit et le film le rend bien au spectateur. Pour autant, dans la mise en scène de Florian Zeller, je dois avouer que je suis resté assez hermétique. A vouloir tout justifier et tout expliquer, on perd alors de la sincérité du récit. Certaines scènes ne m’ont pas vraiment emporté, peut-être car justement le film est très académique dans sa façon de faire, comme si tout avait été aseptisé afin de remporter une statuette à Hollywood. Florian Zeller, dans sa mise en scène, manque de poésie et cela se ressent du début à la fin.

THE FATHER raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.

Cela étant dit, The Father reste un film intéressant pour la prestation d’Anthony Hopkins qui méritait largement sa statuette. C’est lui qui élève un film à l’ambition visuelle restreinte en quelque chose d’un brin plus émouvant. Adapter le théâtre au cinéma n’a jamais été quelque chose d’aisé et de ce fait, si le scénario suit une trajectoire sympathique, la façon dont Florian Zeller pose sa caméra manque d’ambition. Le film tourne aussi parfois en rond autour de certains sujets et objets, quitte à donner l’impression de voir un personnage dans une roue de hamster. Peut-être aussi que The Father n’a pas le même impact car l’on nous révèle bien trop rapidement ce qui se passe et qu’une fois révélation faite, le film ne propose pas de style marquant. Tout est alors assez plat et manque cruellement d’idées de cinéma. Florian Zeller, dont il s’agit du premier film, est probablement mieux à l’écriture. Car il y a de jolies choses dans certains de ses dialogues, très théâtral, qui font finalement ressortir le meilleur que chacun des membres du casting.

Note : 5.5/10. En bref, en dehors d’Anthony Hopkins qui est magistral, la mise en scène est aussi plate qu’une planche à pain et manque cruellement de poésie.

Sorti le 26 mai 2021 en France - Retournons au cinéma !


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