Ragnarok (Saison 2, 6 épisodes) : si j'avais un marteau

Je dois avouer que lorsque j’ai démarré la saison 2, j’avais complètement oublié toute la première saison. Même le résumé proposé pour Netflix ne m’a pas forcément appris grand chose. Pour autant, je me suis dit qu’en replongeant directement dans le vif du sujet j’allais me souvenir des personnages et de ce qui s’était passé. La scène d’ouverture sur le combat final de la saison 1 m’a alors remémoré quelques souvenirs et l’on retrouve cette ambiance de ville portuaire des pays nordiques : c’est sombre, humide et froid. Ragnarok reprend donc la légende de Thor (que Marvel a utilisé à sa sauce) et je trouve que finalement c’est presque mieux ici. Disons que c’est moins clinquant et que cela veut plus se concentrer sur les personnages que sur des scènes d’action voulant démontrer les moyens que Disney est capable de mettre dans un film.

La saison 2 suit un schéma assez classique déjà présenté dans la première saison et cela me rappelle aussi un peu Vikings mais ici à notre époque. Ce que je regrette c’est la tentation des scénaristes de ralentir le rythme par moment, ce qui m’a aussi un brin ennuyé. Le combat final, un peu comme celui de la première saison est décevant et tombe plus dans le grand guignol qu’autre chose. Ce que je trouve dommage là dedans c’est que la mythologie de la série est excellente mais qu’elle ne sait pas toujours quoi faire pour devenir encore plus intéressante. Le budget n’est pas toujours présent et cela peut se ressentir dans les effets spéciaux. Pourtant, ce n’est pas comme si les scénaristes n’avaient pas fait évoluer la saison 2 en offrant notamment beaucoup plus d’action.

Le fait que Ragnarok soit ancrée dans la réalité permet de s’attacher un peu plus rapidement au héros et aux autres protagonistes et certains rebondissements de la saison sont plutôt inattendus. Mais certaines intrigues (notamment sur le reflet écologique) ne fonctionnent pas assez bien car il manque à la série quelque chose de plus. J’ai parfois l’impression que celle-ci a du mal à évoluer et je trouve ça vraiment dommage. Je m’attendais à quelque chose de complètement différent car cela s’entremêle avec toutes les intrigues d’adolescents : les amourettes, leurs problèmes, etc. La mythologie nordique est un angle qui est finalement peu exploité en télévision donc Ragnarok vient prendre une place qui lui est dû mais je regrette tout de même que cette réécriture de l’histoire ne se soit pas faite avec un équilibre plus intéressant.

Là où le premier épisode de la saison 2 permet de reprendre là où la série s’était arrêté l’an dernier, rapidement le rythme retombe dans les travers de la saison 1 avec un rythme moins soutenu et donc moins intéressant. La saison met alors les personnages face à des dilemmes moraux et leurs propres responsabilités. Si j’apprécie le côté psychologique que Ragnarok veut faire ressortir au travers de chacun des personnages, je trouve qu’il manque tout de même un élément essentiel : un équilibre de ton et de rythme. Par moment j’ai eu cette mauvaise impression que la saison ne savait pas où aller. Avec six épisodes les scénaristes auraient pu condenser un peu plus le récit et ainsi nous offrir des moments plus forts et mémorables. Comme la première saison, je pense que je vais oublier en grande partie tout ce que cette saison a pu dire. Il m’a fallu deux épisodes de la saison 2 pour réellement me rappeler qui est qui. Dommage.

Note : 4.5/10. En bref, si parfois Ragnarok s’améliore par rapport à la saison 1, dans son ensemble ce n’est pas fameux.

Disponible sur Netflix