Vous ne vous contentez pas de jouer à “Resident Evil Village”. Vous en faites l’expérience.
Le dernier tour de la franchise à succès de Capcom achève une transformation étonnante pour une série emblématique. Oui, “Resident Evil” a eu des touches d’horreur de survie. Mais ça n’a jamais été aussi sérieux, et ça n’a jamais été aussi immersif.
Parfois, il n’est pas aussi étroitement lié à la franchise que vous le souhaiteriez, malgré les apparitions de Chris Redfield, mais le produit final est spectaculaire, vous attire et ne vous laisse jamais partir.
Vous incarnez à nouveau Ethan Winters, le protagoniste de “Resident Evil 7”. “RE7” a représenté le début d’une nouvelle direction pour la franchise, et c’était une nouvelle direction bien nécessaire, après que “Resident Evil 6” ait été un peu trop orienté action. “RE7” a échangé la course et le tir contre une horreur de survie atmosphérique, et dans ce jeu, la franchise a trouvé un nouveau pas.
“Village” monte la barre, s’appuyant sur le succès de “RE7” mais poussant cette même horreur de survie dans une nouvelle direction. Trois ans après “RE7”, Ethan essaie de commencer une nouvelle vie, avec Mia et sa fille Rose. Puis Redfield se présente et les choses se détraquent. Ethan se réveille et se retrouve dans un véhicule accidenté, avance péniblement dans la neige et arrive au village.
Mécaniquement, “Village” joue un peu comme “RE7”, mais Capcom insuffle à ce nouveau titre un sentiment différent. Les sensibilités de survie à combustion lente de “RE7” sont échangées contre un sens unique de l’exploration et de l’effroi. Vous ne vous sentez jamais massivement sous-équipé pour les lycans et autres créatures que vous rencontrez, et pourtant vous vous sentez mis au défi. Vous devez utiliser vos ressources judicieusement et intelligemment chaque fois que vous rencontrez les énormes probabilités auxquelles vous serez constamment confronté, et vous devez réfléchir sur vos pieds.
Ethan fait tout cela de manière résolument solitaire, et une narration brillante renforce ce voyage solitaire. Alors qu’il cherche Rose et en découvre de plus en plus sur “Village”, vous ressentez une quête de découverte et d’exploration. Mais vous vous sentez rarement beaucoup de compagnie ; au lieu de cela, vous êtes souvent complètement seul.
Capcom utilise cette solitude comme un appareil de jeu dans “Village”, élevant les choses au-delà de la simple survie-horreur. Les engrenages dans votre esprit tournent lorsque vous découvrez cette crête, ou écoutez vos ennemis inhumains discuter de votre destin – et vous le faites tout seul. Le silence et les sons de fond sont utilisés pour un effet brillant dans “Village”, vous laissant constamment sur les nerfs, mais constamment en train d’explorer et de pousser en avant. Ceci est renforcé chaque fois que vous rencontrez d’autres personnages ; ils vous sont dépouillés de manière intelligente, juste au moment où vous commencez à les connaître.
Le son est stellaire et d’une grande utilité dans ce jeu. Surtout lorsque vous vous promenez entre des bâtiments ou des zones, il y a un sentiment d’ouverture dans Village, et cela est contré par un champ de vision étroit. Cela vous oblige à être hyper-conscient de tout, des lycans que vous entendez s’approcher de vous, du bâtiment le plus proche vers lequel retourner pour vous mettre en sécurité, des balles dans votre arme.
L’atmosphère est complétée par des visuels qui brillent sur les consoles de nouvelle génération. Tant sur la PlayStation 5 que sur le Stadia en plein essor de Google, les détails éclatent et les expressions des personnages vous attirent, donnant au jeu une impression de réalité.
Le résultat final est l’un des meilleurs titres de 2021. Ce n’est pas un jeu pour les âmes sensibles, mais ce n’est pas à cause d’un tas de frayeurs de style slasher. C’est à cause de la profondeur du voyage solitaire d’Ethan Winters, un voyage satisfaisant et stimulant du début à la fin.
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