Dons de sang au Cameroun : Une faible culture du bénévolat

Plus de 90% des dons de sang proviennent des familles. « Donnez votre sang pour faire battre le cœur du monde ».

C’est le thème de la 17ème édition de la journée mondiale du donneur de sang célébrée ce 14 juin 2021. Au Cameroun, la culture du don de sang n’est pas assez ancrée dans les gènes au regard des chiffres. Le Cameroun a besoin de 400 000 poches de sang et de produits sanguins par an. D’après les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), près de 103 359 poches de sang ont été collectées en 2019, contre 94 873 en 2018 et 91 047 en 2017. Pour le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, ces chiffres sont en évolution. Cependant, des efforts supplémentaires doivent être faits ; car relève-t-il avec beaucoup de regret que, « plus de 90% de ces dons de sang proviennent des familles ou des remplacements et à peine 10% proviennent des dons bénévoles, volontaires et non rémunérés ».

Au vu de ces données, l’un des défis majeurs à relever est la mise en place d’un système de transfusion sanguine reposant sur les dons bénévoles, volontaires et non rémunérés, insiste le ministre de la Santé publique. Pour lui, un tel système garantirait le fonctionnement optimal du Centre national de transfusion sanguine et ses démembrements dont l’organisation et le fonctionnement ont été précisés par le décret N° 2019/067 signé le 12 février 2019 par le président de la République, Paul Biya.

Depuis 2004, la communauté internationale célèbre le 14 juin de chaque année, la Journée mondiale du donneur de sang (Jmds). Elle a été instituée par l’Organisation des nations unies (Onu), à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé(Oms). Il est question, à cette occasion, de rendre hommage à tous ceux qui, à travers le monde, de façon bénévole, donnent régulièrement de leur sang pour sauver des vies ; mais également, de convaincre ceux qui hésitent encore à poser ce geste.

Manaouda Malachie pense à cet effet que le thème de cette édition met en avant les valeurs humaines fondamentales que sont l’altruisme, l’empathie et la compassion, considérées comme la pierre angulaire des systèmes de dons de sang bénévoles, volontaires et non rémunérés.