Awake // De Mark Raso. Avec Gina Rodriguez, Ariana Greenblatt et Lucius Hoyos
Netflix sait que quand vous avez besoin de faire une petite sieste avec la télé allumée, ils auront toujours quelque chose à vous proposer. C’est le cas de Awake qui est loin de bien porter son nom tant le film est ennuyeux. L’ironie de ce film est qu’il parle d’insomnie après qu’une catastrophe ait privé l’humanité de tous les appareils électroniques et de sommeil. Le film suit alors un schéma classique, vu et revu du film Netflix, sans jamais réellement puiser dans l’originalité qui aurait pu être celle de ce film. Ce film catastrophe suit donc tous les poncifs du genre sans réellement parvenir à sortir des sentiers battus. Plutôt que de nous passionner par le écrit de ses personnages, Awake passe son temps à donner l’envie frénétique de roupiller. Mark Raso (Kodachrome, Copenhagen) nous plonge dans un univers ennuyeux qui ne fait jamais de mal à personne si ce n’est créer ce sentiment que l’on perd son temps. Gina Rodriguez (Jane the Virgin) aurait pu apporter une once d’humanité au récit mais elle aussi se contente de suivre le scénario sans lui donner quelconque envergure.
Après qu'une catastrophe planétaire prive l'humanité de ses appareils électroniques et de son sommeil, le monde plonge soudain dans le chaos. Jill, une ex-soldate au passé trouble, semble être la seule à détenir la clef permettant de trouver un remède universel : sa fille. Mais Jill peut-elle la protéger et sauver l'humanité avant de perdre la raison à son tour ?
En multipliant les épreuves qui doivent vivre les personnages, Awake n’arrive jamais à en proposer une qui pourrait être un brin plus original que les autres. On retrouve donc tout ce qui a déjà été fait précédemment dans le genre post-apocalyptique où tout le monde suit, tel des zombies, les balises. Un peu à la manière de Bird Box, Awake est là pour parler du parcours d’une mère et de ses enfants mais Gina Rodriguez n’est pas Sandra Bullock et l’univers de ce film est bien trop fumeux pour réellement accrocher le spectateur. Il faut alors attendre la fin d’Awake pour que le film trouve un tant soit peu d’intérêt sans pour autant briller non plus. Pas de quoi être surpris par ici et même si j’ai envie d’éviter de comparer Awake aux films somnifères de l’après-midi, il en a malheureusement toutes les qualités. Sans parler du propos religieux qui vient en grande partie ruiner les chances du film de devenir une agréable surprise. Awake ne méritait donc pas du tout de s’attarder sur son cas et j’espère, en l’ayant fait, que vous allez vous épargner ce film pro-sieste.
Note : 2/10. En bref, Awake porte un nom représentant l’anti-thèse de ce qu’il est réellement : un film de sieste.
Disponible sur Netflix