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Pieces of a woman (Ciné)

Publié le 20 juin 2021 par Bigreblog

Hello people!

Me revoici avec une review ciné! (Je sais, ma reprise est plus que lente, mais je pense qu’on attendra la fin de l’année scolaire pour retrouver un rythme ‘normal’…)

En pleines correction d’examens, j’ai décidé de sortir le bic rouge devant ces films que je n’ai pas encore eu le temps (ou la motivation) de regarder. Et j’ai commencé par un long-métrage qui méritait énormément d’accolades, et qui était pourtant casse-gueule…

On parle de Pieces of a Woman, sans spoilers autres que le résumé!

🙂

Synopsis

Martha et Sean sont sur le point d’accueillir leur bébé, une petite fille. Mais le soir où Martha perd les eaux, leur sage-femme est indisponible, et leur organisation si précise pour ce moment important vole en éclats…

Pieces of a woman (Ciné)

Princess Can-do-anything

Certains thèmes sont terriblement difficiles à transposer sur écran, petit ou grand. Le deuil en est un. Il peut être montré comme étant court, risible parfois; ou au contraire, indestructible, destructeur et très, voire trop sombre.

Ici, Pieces of a Woman prend le parti de nous montrer le deuil de membres d’une famille qui appréhendent leur douleur de manière extrêmement différente: il y a ceux qui veulent rétribution; ceux qui cherchent un coupable; ceux qui sont dans le déni; ceux qui se renferment sur eux-mêmes en attendant que la pièce tombe…

C’est donc un film extrêmement douloureux, dans toutes ses facettes, mais aussi nécessaire, pudique, mais poétique, en un sens. On accompagne Martha tout du long, des premières contractions à la résolution dudit deuil. La scène d’ouverture du film, longue d’une vingtaine de minutes, est réalisée sans chichis, sans fioritures.

Pieces of a woman (Ciné)

Je n’ai encore d’enfants, donc tout ce qui touche à l’accouchement est quelque chose qui reste de l’ordre de l’abstrait (à part ce que je regarde dans Baby Boom, et là encore, c’est plutôt édulcoré). Ici, ce travail (littéralement) est montré sans tabous (mais pas de manière graphique, je vous rassure) et cela aide beaucoup à mettre en place ce qui suivra.

Un film donc très simple dans sa réalisation, très complexe dans son utilisation d’un thème trop souvent écarté, et qui fait énormément réfléchir, comme souvent quand il s’agit de drames.

Sans parler d’une BO épurée composée par le très grand Howard Shore, que je n’avais presque plus entendu depuis Lord of the Rings

❤

Stellar cast

Mais parlons casting. Car il y a de quoi parler.

Martha (et décidément, ce prénom a désormais valeur de blague dans ma cambuse, merci Snyder) est incarnée avec perfection par Vanessa Kirby, vue dans The Crown, évidemment, mais aussi dans Mission: Impossible: Fallout et Hobbs and Shaw. Cette fille magnifique peut tout faire. Elle a ce regard expressif qui n’a pas besoin de mille mots pour faire comprendre ce qu’elle ressent. J’ai immédiatement compris pourquoi elle avait été nommée pour les BAFTAs, Golden Globes et Oscars pour ce rôle, et c’est bien dommage qu’elle ne l’ait pas eu (désolée Frances, je t’aime tu sais).

Son compagnon, Sean, est quant à lui incarné par Shia LaBeouf, que je n’avais plus vu depuis un âge, mais qui sert ici une prestation juste magnifique. Le côté paternel d’un tel drame est trop souvent lui aussi remisé, mais Shia fait un boulot juste admirable.

Quant à Elizabeth, la mère très conservatrice de Martha, elle est interprétée par Ellen Burstyn, qui s’est fait connaitre dans The Exorcist, mais que j’ai reconnue en Flemming du magnifique Age of Adaline.

J’ajouterai à ce beau monde l’étonnante Molly Parker, qui m’a presque fait oublier son rôle d’insupportable mère de Lost in Space. XD

Ce casting est d’une fausse simplicité: leur pudeur et la facilité avec laquelle ils transposent leurs personnages font qu’on se croirait dans un documentaire plutôt que dans un film. C’est aussi ça, le talent.

Bref, Pieces of a Woman fera réfléchir, beaucoup. Pleurer, aussi. Mettra les frissons. Et sera plus que nécessaire pour appréhender certaines choses de la vie que l’on laisse trop souvent de côtés pour protéger ‘les sensibilités’…

Note: 8,75/10 (scénario: 8/10jeu: 10/10BO: 8/10drame: 9/10)

Pieces of a woman (Ciné)


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