Magazine Journal intime
Il commence à la base de la fenêtre du deuxième étage, juste à l’aplomb du toit, pour filer tout droit en pente vertigineuse jusqu’à deux mètres du sol. Tout ce qu’on balance depuis la fenêtre glisse à toute vitesse puis bascule dans le vide et tombe dans la benne située en dessous. C’est un toboggan sinistre, celui de la destruction, celui du dernier déménagement d’une maison qui en connut d’autres. Mais les usines de sidérurgie ferment pour de bon alors il faut partir, tenter sa chance ailleurs et laisser la forêt recouvrir ses souvenirs, effacer ses traces.