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Cameroun : Le gouvernement offre un an de connexion Internet à la Silicon Mountain de Buéa

Publié le 21 juin 2021 par Tonton @supprimez

Le gouvernement offre un an de connexion gratuite à l’Internet haut débit pour stimuler les start-ups de la Silicon Mountain.

La Silicon Mountain, qui abrite les centres de création d’entreprises les plus dynamiques du pays, va bénéficier pendant une année entière d’une connexion Internet à haut débit gratuitement offerte par le gouvernement. L’annonce a été faite, jeudi 17 juin 2021, lors d’un échange entre la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, et des membres de la communauté numérique de Buea.

La ministre des postes a rencontré les acteurs de la technologique dans le cadre d’une visite de travail de trois jours dans la région du Sud-ouest pour lancer la deuxième phase de la campagne nationale de lutte contre la cybersécurité.

Pour les observateurs avertis, «la largeur de bande initiale de la région ne permettait pas d’obtenir des connexions internet plus rapides. La liaison de toute la région du Sud-ouest à la bande large nationale permet donc d’accélérer le processus grâce à la fibre optique », nous fait-on savoir.

Dans sa détermination de Libom li Likeng de promouvoir le développement des Tic, la ministre des postes et télécommunications a également annoncé la création d’un centre d’innovation numérique à l’Advance School of Post and Telecommunications de Buea. L’objectif visé ici est de «tirer profit de l’augmentation croissante des investissements, en soutenant les écosystèmes d’innovation basés à Buea et en leur annonçant qu’une législation de soutien est en cours d’élaboration.

Il s’agit de la Start Up Act, une loi spécialement conçue pour stimuler la demande d’innovation et encourager l’esprit d’entreprise. Au cours d’une réunion avec les étudiants et le personnel de l’Advance School of Post and Telecommunications, Silicon Mountain, le ministre a souligné l’intérêt du gouvernement à améliorer l’environnement pour les start-ups et les investisseurs.

Autre fait majeur, c’est la lutte contre la cybercriminalité. Une grosse campagne lancée depuis des mois et qui s’est poursuivie au Sud-ouest par la Minpostel qui a opté pour la pédagogie. Comme une enseignante d’université, Minette Libom Li Likeng s’est donné la peine de définir le concept : « La cybercriminalité est le terme employé pour désigner l’ensemble des infractions pénales qui sont commises via les réseaux informatiques, notamment sur le réseau internet. Elle désigne à la fois:

Les atteintes aux biens (fraude des cartes bancaires, vente en ligne d’objets volés ou contrefaits, encaissement d’un paiement sans livraison de la marchandise, piratage d’ordinateurs, piratage d’œuvres musicales ou cinématographiques…)

Les atteintes aux personnes (atteintes à la vie privée, diffusion d’images pédophiles, diffusion sans autorisation d’images pornographiques, atteinte à la vie privée…)», a-t-elle expliqué en évoquant les criminels par catégorie. Elle a parlé entre autres des Groupes organisés qui attaquent les systèmes financiers et utilisent le l’hameçonnage et les logiciels espions, logiciels malveillants pour commettre des usurpations d’identité, des fraudes en ligne et des extorsions informatiques. Des Hackers qui pénètrent les réseaux informatiques, se vantant d’appartenir à la communauté hackers. Ils font du harcèlement, du gain frauduleux, et de l’activisme politique.

Des faits suffisamment graves et qui, selon la Minpostel sont une affaire de tous: «Il nous faut, ensemble, apporter des réponses en matière de cybersécurité. Il nous faut ensemble relever le défi non seulement de la promotion de l’accès aux TICs, mais aussi et surtout, d’un usage responsable et citoyen, en adoptant désormais des attitudes responsables dans les réseaux sociaux, afin de promouvoir la culture de la paix, la tolérance et le respect des droits de chacun. Il nous faut surtout, à travers les réseaux sociaux, promouvoir le vivre ensemble, ainsi que les valeurs et attitudes qui rejettent la violence et préviennent des conflits », a déclaré Minette Libom Li Likeng qui a tenu à préciser les dispositifs règlementaires en vigueur contre les cybercriminels: «Sur le plan légal et réglementaire, la loi N°2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité, qui régit le cadre de la sécurité des réseaux de communications électroniques et des systèmes d’information. Cette loi définit et réprime les infractions liées à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication d’une manière générale, et des réseaux sociaux en particulier», nous fait-elle savoir.

Alphonse Jènè


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