Magazine Journal intime
Derrière le mur au carrelage sale, il y a ce bar à l’angle de la rue. Les piétons qui s’en approchent doivent baisser la tête et empoigner leur col pour affronter les bourrasques. Il pleut souvent ici, et le grésil ne s’absente jamais très longtemps. Quand on entre dans le bar, vos lunettes se chargent de buée, la chaleur vous assaille et l’odeur des alcools vous prend à la gorge. Il suffit de s’accouder au zinc et de commander. Ensuite, on contemple l’océan derrière la vitre, le temps et les nuages qui passent, comme un succédané de voyage.