The Good Fight // Saison 5. Episode 1. Previously On…
Après une saison 4 écourtée à cause de la pandémie de COVID-19, The Good Fight est de retour avec de nouveaux épisodes. Cet épisode prépare le terrain de cette nouvelle saison en faisant essentiellement un récapitulatif des évènements de 2020. On se retrouve en mars 2020 jusqu’à l’invasion du capitole. Tout cela permet de montrer tout ce qui a changé et va changer cette année, notamment avec les départs de certains personnages. La pandémie touche les personnages alors que Jay Dipersia se retrouve sous respirateur. Son histoire apparaît comme une sorte de farce et permet de tourner à la dérision et dans le style des King à la perfection toute cette pandémie. Jay va développer des hallucinations où il va apercevoir Frederick Douglass. Afin de rendre le tout encore plus fun et surréaliste, il voit le fantôme de Frederick Douglass dans des publicités rétro. Puis il va halluciner Jesus, Malcolm X ou encore Karl Marx. C’est une sorte de voyage initiatique assez passionnant qui fait de « Previously On… » un épisode délirant mais nécessaire afin de pouvoir reprendre le cours de The Good Fight normalement.
La série a toujours aimé la satire et les King aussi (on l’a déjà vu dans leurs précédentes séries) et rendre certaines histoires absurdes est donc une façon de tourner la page du COVID et de 2020 en espérant que 2021 sera bien meilleure. Bien entendu, The Good Fight n’a pas assez de place pour faire la satire qu’elle aime faire à chaque fois mais c’est parfait pour réintroduire la série et ses personnages après un an de pause. Les personnages évoluent donc dans des directions différentes : Luca part pour Londres avant que la pandémie n’ait réellement commencé, aidée par sa riche amie Bianca. Adrian tente de développer sa carrière politique, conseillé par Ruth Eastman (que j’adore) d’écrire un livre sur les blancs et afro-américains vivant ensemble et en paix. Tout cela permet de faire écho en parallèle à l’histoire de George Floyd. Avec cette histoire, Adrian décide d’aller à Atlanta afin de donner à sa carrière politique un véritable élan.
Narrativement parlant les départs de Luca et Adrian ont beau être expédiés dans cet épisode, ils sont introduits de façon assez logique par rapport à tout ce que The Good Fight a fait précédemment et notamment l’an dernier. L’élection est un autre élément qui permet de donner à Diane l’occasion de se développer aussi. Quand elle hallucine sa propre personne à la télévision pendant les résultats, je dois avouer que tout prête à rire intelligemment. The Good Fight continue aussi de parler de problèmes de contrats de travail, de négociations mais aussi de développer les conséquences de la pandémie sur les emplois. Cela a toujours été un sujet fascinant dans The Good Fight (et dans The Good Wife) et les King continuent de le faire parfaitement. Si la saison à venir reste encore floue dans ce qu’elle compte développer, j’ai désormais hâte de découvrir ce qu’ils peuvent bien nous proposer. L’épisode ne perd pas de temps et avance à une vitesse folle. Tout cela ne fait que renforcer l’envie d’en voir plus. Rapidement.
Note : 8/10. En bref, un retour satirique assez délirant qui démontre à quel point The Good Fight reste l’une des meilleures séries actuelles.
Prochainement sur Amazon Prime Video