Le sandale continue. Ce dimanche matin, 27 juin, jour de second tour pour les élections régionales et cantonales, je n’ai toujours aucun des documents officiels (professions de foi et bulletins de vote) dans ma boîte aux lettres. La rencontre de Gérald Darmanin avec les dirigeants de La Poste (Service public) et d’Adrexo (boite privée) n’a donc pas entraîné de corrections. C’est grave. Surtout quand le taux d’abstention est énorme.
Comment voulez-vous inciter les citoyens(ennes) à remplir leur devoir électoral s’ils (elles) ne connaissent ni les propositions ni les noms des personnes pour lesquelles ils (elles) doivent voter.
Imaginons que les candidat(e)s — c’est le cas pour les régionales en Normandie — n’aient distribué aucune information durant la semaine précédent le vote. Il aura fallu aux électeurs (trices) un sens élevé de leurs responsabilités pour les convaincre que voter demeure le seul acte responsable et démocratique permettant de choisir les exécutifs. Pendant six années, ces derniers vont prendre des décisions en notre nom alors même que nous n’aurons rien su d’eux.
En démocratie, l’information est essentielle, indispensable. Y manquer est un acte plus que regrettable. Après le fiasco du 20 juin, il eût été logique qu’un correctif soit apporté. Le ministre pourra toujours convoquer les fautifs. Inutile et trop tard.