Magazine

Fleche Noire, le Roi emprisonné, de Saladin Hamed et Cristian Ward, chez panini comics.

Publié le 30 juin 2021 par 7bd @7BD
Fleche Noire, le Roi emprisonné, de Saladin Hamed et Cristian Ward, chez panini comics.

Titre: Flèche Noire, le roi emprisonné.


Nombre de pages: 240 pages

Résumé de FLECHE NOIRE, le roi emprisonné de Saladin Hamed et Christian Ward:

Blackagar Boltaron, plus connu sous le nom de Flèche Noire (Black Bolt en VO) Roi des Inhumains, possède une voix capable de détruire tout ce qui l'entoure mais incapable de la contrôler, il est condamné à rester muet. L'histoire commence quand il se réveil enchainé et prisonnier, dans un lieu inconnu. Privé de ses pouvoirs, détenue dans une prison étrange sous l'autorité d'un geôlier mystérieux et cruel, Flèche Noire rencontrera très vite ses co-détenues et deviendra le leader d'un groupe prêt a tout pour s'échapper...

Une critique du monde carcéral...

Saladin Hamed, par le biais de cette histoire, va à la fois nous dépeindre un univers carcéral dur et impitoyable notamment personnifié par le geôlier, mais aussi nous surprendre par une approche touchante et profondément humaine par les liens et l'amitié qui uniront les détenues dans leur volonté de s'évader.

Évidement, les présentations vont être difficiles et un comité d'accueil composé de vilains, tel l'homme absorbant, vont vouloir en découdre avec ce roi seul et sans pouvoirs, mais très vite Flèche Noire va s'imposer par son charisme et sa droiture ( ainsi que la force de ses poings...), ralliant à lui les différents pensionnaires dont on fera connaissance. Même si certains sont un peu stéréotypés, les détenues vont prendre de l'épaisseur au fur et a mesure du récit. L'enfer carcéral, thème majeur de la première moitié du récit, est décris à travers les différents les humiliations et tortures physiques et psychiques qui s'abattent de manière aveugle et sadique en ce lieu.

Le travail autour du héros, trahi, abandonné et sans repères, fonctionne très bien. On sent véritablement notre héros perdu, tentant vainement de comprendre pourquoi et comment il a pu atterrir là ou encore pour quelles raisons son peuple n'est toujours pas venu le chercher... Ce qui est intéressant, c'est son évolution ainsi que celle du lecteur vis-à-vis des détenues au fil de l'histoire, car l'auteur va réussir a nous intéresser à ces personnages qui au premier abord, paraissent assez convenues et sans grands intérêts méritant amplement leur séjour en prison. L'histoire se repose notamment sur les conditions abominables dans lesquels les prisonniers vivent et les tortures qui s'y déroulent pour nous faire relativiser et comprendre que les choses sont peut être plus complexe qu'il n'y parait.


Les détenues vont très vite se joindre à Flèche Noire et le suivre dans son combat convaincu qu'à ses côtés, ils pourront se libérer de cet prison infernale. Le petit groupe d'insurgés, est composé pour la plupart de personnages complexe et profondément touchant de par leur histoire et leur sincérités, je pense notamment à l'homme absorbant, qui possède une grande place le récit et ce jusqu'à la fin de la mini-série. Si au début, il pouvait paraitre comme très classique et "bas du front", il finira par être le personnage le plus abouti et attachant. Sa destiné et les retombés sur l'histoire jusqu'à son dénouement en font un des éléments le plus surprenant et réussi du livre. Les dialogues sont justes et intéressants surtout vu la difficulté d'écrire une histoire avec un héros privé de parole, challenge de taille mais aisément relevé par Hamed qui garde une narration claire et dynamique sur les sur 12 épisodes malgré cette contrainte inhabituel.

Une qualité visuelle époustouflante.

Dès la première page, l'ambiance visuelle et la qualité des couleurs explose au visage du lecteur.


Il faut dire que l'artiste maitrise a la perfection sa palette de couleurs et n'hésite pas à faire des choix forts avec des couleurs pour le moins saturées et punchy. S'occupant à la fois du dessin et de la couleur, j'ai trouvé parfois son dessin manquer un peu de maitrise par exemple l'anatomie des personnages comme certains cadrages peuvent parfois déstabiliser mais il en ressort une grande personnalité et une ambiance parfaitement raccord avec notre histoire. Malgré ces petites imperfections, la personnalité de l'artiste est une proposition comme on en voit peu, on est littéralement souffler par le talent de cet artiste qui donne à cette histoire une identité visuelle forte et unique.

Mon avis sur FLECHE NOIRE, le roi emprisonné:

Mini-série touchante et originale, en partie grâce à la prestation énorme de Christian Ward, on pourrait juste lui reprocher une seconde partie au rythme un peu plus lent avec quelques événements qui trainent légèrement en longueur, mais rien de bien méchant. Le scénariste aborde des thèmes forts et engagés comme l'univers carcéral, le racisme, ou encore le vision parfois manichéenne de notre société vis-a-vis de ses détenues, sorte de réflexion sociale et sociétale sur la prison, les prisonniers et plus largement sur la justice.


Mais Saladin Hamed nous parle surtout d'humanité, appuyé par la prestation incroyable de Christian Ward, nous offrant une histoire touchante et originale peu commune dans nos univers super-héroique par les thèmes abordés, livrant du même coup un récit majeur du Roi des Inhumains et une mini-série de qualité.

Inscrivez-vous à notre Newsletter :


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


7bd 7128 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte