Douze mois après la mort de l’étudiante de 23 ans au domicile du sous-préfet de la Lokoundjé, la plainte déposée depuis septembre dernier reste sans suite.
12 mois après la disparition de Solange Lydienne Taba, la famille de la victime est toujours dans l’attente de la justice concernant ce drame survenu dans la nuit du 26 au 27 juillet 2020 dans la ville de Kribi. C’est au cours de ce drame que la jeune étudiante avait été atteinte par un coup de feu alors qu’elle se trouvait chez son petit ami. La plainte déposée depuis septembre 2020 par un collectif d’avocats reste sans suite. La jeune étudiante de 23 ans est décédée alors qu’elle se trouvait au domicile de Frank Derlin Eyono Ebanga, sous-préfet de la Lokoundjé dans le département de l’Océan, région du Sud. C’est le 3 septembre 2020 qu’une plainte d’un Collectif d’avocats a été déposée au tribunal militaire d’Ebolowa contre l’ancien sous-préfet considéré comme le présumé meurtrier de cette jeune fille. L’autorité administrative est accusée d’avoir également porté violence sur une jeune fille enceinte de 11 semaines. Plusieurs mois après cette procédure, rien n’a encore bougé : « Notre plainte a été déposée au tribunal militaire d’Ebolowa. Nous avons fait plus trois déplacements dans cette ville pour savoir la suite réservée à cette plainte. Jusqu’à ce jour nous n’avons jamais été convoqués pour une confrontation devant le juge d’instruction dans le cadre de cette affaire de meurtre. C’est très révoltant de constater qu’un an après le décès de cette étudiante, le principal suspect du meurtre ne soit pas encore à la disposition du tribunal pour qu’il soit jugé. Pourtant seul un procès équitable est capable de consoler une famille encore choquée par la disparition brutale d’un des leurs », explique Me Dominique Fousse, présidente du collectif d’avocats constitué pour le compte de la famille de Solange Lydienne Tamba.
Les avocats de la victime affirment qu’il reste difficile pour eux de dire à ce moment précis où l’ancien sous-préfet de la Lokoundje est détenu : « Quelques jours à Ebolowa, le suspect avait été conduit à la légion de gendarmerie d’Ebolowa. Nous l’avons rencontré dans cette unité de gendarmerie en septembre dernier lorsque nous sommes allés déposer notre plainte. Etant donné que l’affaire n’avance pas nous ne savons pas où il est actuellement », ajoute un autre avocat du collectif. Ce fonctionnaire qui est considéré comme le principal suspect suite au décès de Solange Lydienne Taba avait été remplacé à son poste deux mois après le drame. Le décret présidentiel signé précisait que Franck Derlin Eyono Ebanga était appelé à d’autres fonctions. Depuis la survenance de ce drame, plusieurs associations de défense des droits de l’homme continuent de réclamer la justice.