Après avoir suivi les exposés du ministre des Arts et de la culture, après et échanges et débats, l’Assemblée nationale adopte les recommandations dont la teneur suit.
Sur le plan des politiques publiques, il faut faire de la politique culturelle l’un des éléments clés de la stratégie nationale et internationale du développement et inscrire la culture dans l’implémentation des politiques publiques. Ensuite, il faut accélérer la mise en place de l’ensemble des fédérations et associations culturelles et l’élaboration inclusive des statuts types des fédérations et associations culturelles. Multiplier les accords multilatéraux et bilatéraux de coopération culturelle ayant intégré la dimension culturelle à tous les niveaux de la coopération, au développement et de la diplomatie du Cameroun.
Il y a lieu aussi de renforcer les politiques et pratiques en vue de sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine matériel et immatériel. Promouvoir les industries créatives et améliorer les possibilités d’accès au marché et bienfaits et service culturel, tout comme favoriser l’amélioration des infrastructures pour le développement des industries culturelles et créatives ouassainir et mettre en place des mécanismes assurant la bonne gouvernance au sein des organismes de gestion collective des droits d’auteur et du droit voisin, sont au menue des recommandations.
Les députés n’ont pas oublié d’indiquer qu’il faut veiller à la perception régulière par les artistes des redevances du droit d’auteur et des droits voisins du droit d’auteur. Il y a lieu en outre d’intenter sans hésitation des poursuites contre tous les acteurs de mal gouvernance.
Favoriser la multiplication des lieux culturels sur toute l’étendue du territoire national ainsi que des salles de spectacle et de cinéma. Finaliser le processus de numérisation des archives et de réhabilitation du musée national en même temps que la finalisation du projet de la visite virtuelle du musée national ; associer les collectivités territoriales décentralisées dans la stratégie de développement local du secteur des arts et de la culture et les accompagner dans leur projet de promotion culturelle ; mettre en place des mécanismes favorisant le sponsoring et le mécénat afin d’accroitre les ressources et l’autonomie financière des fédérations et associations culturelles ; renforcer davantage les capacités de la culture à travers notamment l’échange d’informations, d’expériences et d’expertises ; la formation et le transfert du savoir-faire ; finaliser la mise en œuvre d’organisation du village de résilience artistique et culturelle ; mettre en place des mécanismes permettant la rétrocession au Cameroun des objets d’art issue du patrimoine culturel ancestral retenus illégalement en Occident en vue d’enrichir les collections des musées, sont entre autres des décisions de ce package de recommandations.
Mobiliser des fonds du secteur privé national Sur le plan législatif, réglementaire et financier, il y a lieu ici d’augmenter très sensiblement l’enveloppe budgétaire alloué au sous-secteur art et culture afin d’être en conformité avec la nouvelle vision contenue dans la Snd30 ; d’aménager un cadre législatif propre aux fédérations et associations culturelles à travers la mise en place d’un dispositif de subventions et d’accompagnements, ainsi qu’un mode de gestion règlementaire dans ce secteur où les différents acteurs peinent à accorder leurs violons. Il faut aussi procéder dans le cadre du processus de décentralisation au transfert de certaines compétences relevant du secteur des arts et de la culture, aux collectivités territoriales décentralisées. Simplifier la procédure d’octroi d’agréments aux fédérations et associations par le Minac, mettre en place un statut des artistes avec un compte spécial d’affectation dédié aux arts et à la culture, sont entre autres retenues.
Sur le plan financier et de la création des richesses, il est recommandé d’augmenter substantiellement le budget du Minac en raison de son rôle prépondérant dans la Snd30 tout comme les ressources du compte d’affectation spéciale pour le soutien de la politique et culturel. Bien sûr, il faut mobiliser des fonds du secteur privé national et des investisseurs internationaux pour la promotion de l’industrie culturelle. Enfin, il est indiqué de définir les priorités d’investissements culturels ou de renforcer l’offre touristique et culturelle basées sur les atouts patrimoniaux du territoire. Il reste maintenant à parier que cette synergie de recommandations va se muer au plus tôt en lois ou règlements.