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Interview Express : Electric Pyramid

Publié le 03 juillet 2021 par Antoine Dubuquoy
Interview Express : Electric Pyramid

Il n'y a pas si longtemps j'ai revu Almost Famous, l'histoire d'un jeune rock critic, qui après avoir rencontré Lester Bangs, se lance dans la carrière, collant des angoisses à sa digne mère, en partant sur la route avec un groupe de rock, chevelu, barbu. Les années 70, une ère bénie, avec l'essor du rock business, des années d'exploration, de découverte. Les standards du rock'n'roll way of life. Je suis retombé sur les notes de pochette signées Cameron Crowe (c'est lui le jeune rock critic) sur un double live de Lynyrd Skynyrd, quintessence d'un rock débridé. Puissant. Du rock devenu aujourd'hui une musique de niche. Grosse niche certes, mais qui tremble sous les coups de boutoir d'une pop surproduite, surlookée, mondialisée, standardisée et surmédiatisée. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'était mieux avant. C'était différent. C'était autre chose. Et le goût, au risque assumé de me répéter et de tourner en boucle, c'est une affaire personnelle. L'essentiel étant que l'on puisse se retrouver entre gens civilisés pour communier un verre de bière à la main dans un déluge de décibels. En hochant la tête à s'en dévisser les cervicales.

electric pyramid, rock

Bon, ça c'est dit. Et ça nous amène à parler d'Electric Pyramid. Du rock avec du gros son, des guitares hurlantes, des solos de guitare, une batterie bien lourde, un chant un peu rugueux et mélodique. Des compositions puissantes, et quelques balades pour ajouter un peu de douceur au moment. Un album resserré, 39 minutes de pur plaisir. Deux faces de vinyle, comme lors de l'âge d'or du rock. On avait fini, à l'ère du CD par oublier qu'un album bien fait devait conserver un niveau de tension pour être efficace. Les CD ont été bourrés à bloc de délayages surproduits. Pas pour le meilleur.

Les années 2000 et la digitalisation de la musique ont réhabilité le single, le titre qui émerge, qui accroche l'oreille, et qu'on va jouer en boucle. Pas de déchet dans l'album d'Electric Pyramid. 10 titres à l'os. Lone Runner au riff entêtant. One Go, power ballad avec beau solo de guitare. Rob The Man, grosses guitares down tempo. Wild World et sa rythmique de plomb. Looking for Love, quasi slow pour emballer sur le dancefloor. Silver Screens, gros rock qu'on pourrait entendre chez Lynyrd Skynyrd ou les Stones. Moon Riding, riff façon Foo Fighters. Kihim Rising, groovy à souhait. River et ses guitares incisives. Tower, pour clore l'album, épique. Bref, un album dont l'écoute fait du bien. Et si c'est trop fort, c'est que vous êtes trop vieux!!! (comme disait Ted Nugent, avant de devenir un vieux con, à l'époque où il dégainait les riffs avec le volume sur 11).

J'ai soumis chaque membre du groupe à l'interview express. Joli moment de déconne pure!!!

Enjoy!!

Crédit photo ©️ Andy Willsher


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