L'ambiance dans les différents coins de transport urbain et inter urbain n'a pas changé malgré le départ en vacances des élèves.
" Depuis quand Royale n'est pas saturé un samedi matin ", s'interroge Adrienne Mvondo toute stupéfaite. Il est à peine 10 heures à la gare routière d'Etoudi. On aperçoit une vingtaine de personnes qui attendent d'embarquer. Adrienne Ngono venue acheter un ticket pour se rendre à un deuil est surprise du climat dans cette agence. On circule librement sans se faire bousculer par des individus. Deux bus de 30 places et un coaster de 70 places sont garés. Ça traine le pas. Un bus est sur le départ. Un deuxième attend d'être plein. " C'est l'ambiance habituelle ici. Nous enregistrons presque le même nombre de voyageurs. Aujourd'hui, il y a un peu plus de gens parce que c'est le weekend. Avec les deuils et les mariages, les gens voyagent. En dehors de ça, il n'y a pas un grand changement depuis le départ en vacances ", confie Olivier, chargeur. Tout près du lieu d'embarquement, un bus en provenance de Sa'a est en train d'être déchargé. La fréquentation des agences de voyages n'a pas connu un grand changement. Cette gare routière permet de desservir les habitants de la ville vers les villages du département de la Lékié et vice-versa.
La peur des accidents
Dans l'autre agence Confiance, l'ambiance était toute aussi calme. On compte les usagers qui veulent se procurer un ticket de voyages au bout des doigts. " Nous n'avons pas besoin de nous bousculer pour avoir un billet. Cette année, la situation a beaucoup changé et ceci peut être pour plusieurs raisons. Les parents préfèrent désormais passer les vacances avec leurs enfants ", explique Guy, passager. " Il avoue aussi que la situation économique des uns et des autres ne leur permet pas d'effectuer des voyages et également la peur des accidents de la route depuis un certain temps " ajoute- t-il. Un avis partagé par plus d'un. " Les accidents sont devenus très fréquents sur nos routes. Il est désormais préférable de rester chez soi avec sa progéniture ", lance un passager à bord.
C'est le même climat qui prévaut dans les agences de voyage sises à Tongolo. Le nombre de passagers pour les villes de Bafia, Bafoussam, Nkongsamba, et Bertoua n'est pas fameux. Assis sur des bancs aménagés à cet effet, ils attendent l'heure de départ. Au fur et à mesure, d'autres viennent acheter des tickets ou faire des réservations. Une situation qui affecte les vendeurs aux alentours de ces agences. Les activités tournent au ralenti. " Nous avions l'habitude de se faire beaucoup d'argent en cette période car il y avait affluence. Ce n'est pas le cas cette année. Il n'y a pas de mouvement ", indique Rosine Kenfack, vendeuse de pain. Elle poursuit : " Au lieu de 250 pains de 100 Fcfa, je suis obligée de prendre 150 ou 100 pour éviter les pertes puisque nous sommes nombreux à vendre le même produit ".
Le respect des mesures barrières contre le coronavirus est relégué au second plan. A peine deux ou trois usagers arborent leurs cache-nez. La distanciation sociale n'existe pas. Les seaux-robinets destinés aux lavages des mains ont disparu.