Magazine Société

Conseil national de la communication : Joe Chebongkeng engage son ère sur un ton martial

Publié le 06 juillet 2021 par Tonton @supprimez
Conseil national de la communication : Joe Chebongkeng engage son ère sur un ton martial

La première session de la nouvelle équipe s'est tenue hier, et s'est bouclée par des sanctions.

Joseph Chebongkeng Kalabubsu a démarré son mandat en trombe. Au cours de sa 28ème session extraordinaire, la première assise du nouveau président nommé le 4 juin dernier, le Conseil national de la communication (Cnc) a évacué trois dossiers qui étaient pendants. Sismondi Barlev Bidjoka, écope d'un mois de suspension de l'exercice du métier de journaliste. Le directeur général de Ris Fm, une radio de Yaoundé, a été déclaré coupable de diffusion "d'informations non fondées et offensantes de nature à porter atteinte à l'honorabilité" de Cabral Libii. Au cours de son émission matinale L'édito politique du 26 mai dernier, avait affirmé que le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) et non moins député à l'assemblée nationale, est adjudicataire de marchés publics dans le cadre du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus.

La même sanction est appliquée contre Stive Jocelyn Ngos, en service dans la chaîne de télévision Dbs, pour avoir proféré des propos non fondés et offensants de nature à porter atteinte à l'honorabilité du Chef de l'Etat français et à l'image de la France, le 21 avril dernier. Le Cnc s'est autosaisi dans cette affaire, et a convoqué Stive Jocelyn Ngos qui ne s'est jamais présenté. Autant que Marc Houessou, le directeur général de la chaîne promue par le milliardaire Dan Poulo qui lui, s'en sort avec un avertissement.

Pédagogie d'abord, mais assainissement

La plus lourde sanction est prise contre Emmanuel Nynanssi Nkouya, directeur de publication du magazine Confidences. L'homme et son journal prennent six mois de suspension dans l'affaire qui les oppose au sénateur Sylvestre Ngounchinghe. Emmanuel Nynanssi est coupable de " manquement aux exigences professionnelles d'investigation et d'équilibre dans le traitement de l'information", après avoir publié en avril dernier " un tract préalablement publié par d'autres organes de presse contenant des propos offensants, accusant [le président directeur général de congelcam] de s'accaparer de la fortune d'un ancien ministre de l'Economie et des finances ".

L'alerte est donnée, pour une corporation de plus en plus engluée dans des dérives professionnelles. Mais Joseph Chebongkeng ne veut pour autant pas apparaître comme un père fouettard. " On va d'abord faire la pédagogie...parce que nous sommes là pour aider la presse à faire ce qu'elle doit faire", promet-il. Parce que "nous sommes des chiens de garde, mais le chien de garde ne mord pas pour rien". A cet effet, "en commençant la mandature, j'ai demandé aux honorables membres de ce Conseil d'être des hommes intègres, d'être fidèles aux postes, d'être des gens en qui les Camerounais peuvent avoir confiance". Mais le nouveau régulateur en chef de la famille de la communication sociale est clair : " dans les cas extrêmes, on frappe", envisage-t-il au départ. Convaincu que "la presse camerounaise n'est pas assez responsable ". Même si le successeur de Peter Essoka ne voit qu'une infime partie indisciplinée. Toujours est-il qu'" une seule mauvaise graine peut pourrir tout un sac ", philosophe-t-il. Les dossiers en instance ont été vidés. Les hommes nouveaux qui sont en place et vont désormais engager leur propre étape.

Lindovi Ndjio


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tonton Voir son profil
Voir son blog

Magazine