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Cameroun – Tribunal : Du feu au sein de l’association «Give a Chance»

Publié le 06 juillet 2021 par Tonton @supprimez
Cameroun – Tribunal : Du feu au sein de l’association «Give a Chance»

Les membres de cette association branche du Cameroun sont au tribunal depuis quelques mois. Au cœur de cette discorde, l'acquisition et la gestion du restaurant " Give a Chance Fashion Food " de la ville de Kribi.

Ce n'est plus la sérénité au sein de l'association à but humanitaire "Give a Chance, Give a Future". L'association qui s'est faite remarquer depuis environ cinq ans au Cameroun et plus précisément dans les villes d'Edea et de kribi par la rénovation et construction des écoles primaires en état de décrépitude avancée pour assurer un avenir radieux aux jeunes camerounais, est dans l'impasse. La branche camerounaise est comme tourmentée depuis quelques mois à cause des dissensions internes qui freinent son épanouissement et son émancipation. Depuis plusieurs semaines elle est au tribunal avec l'un de ses membres actifs résident au Cameroun. Il s'agit de Tobie Onana, un jeune camerounais ayant investi dans le secteur du tourisme et plus encore de la restauration et promoteur de la chaîne des restaurants "Fashion Food".

Selon des informations de la Nouvelle Expression, le jeune entrepreneur attendu devant le tribunal de première instance de Kribi ce 7 juillet 2021, date de la prochaine audience est poursuivi pour abus de confiance et escroquerie. Des faits que ce dernier rencontré par le reporter de la Nouvelle Expression ne reconnaît pas.

Selon des informations, depuis l'arrivée de l'association au Cameroun pour la réalisation de ses œuvres caritatives, les responsables de "Give a Chance, Give a Future" tombent sur un jeune camerounais engagé et disposé à les aider dans leur mission. Son dynamisme séduit les membres de l'organisation qui décident de s'appuyer sur lui pour la suite des activités et davantage pour le suivi et l'encadrement de leurs activités au pays des Lions Indomptables. Tout marche plutôt bien pour un début. Tobie Onana, aujourd'hui porté devant la barre, est le porte étendard de l'association au pays. Avec ce mouvement après la rénovation de l'École publique de Mbengue a Edéa en 2016, l'École primaire Publique de Mbwambe à Kribi dans un état de décrépitude avancée est rénovée elle aussi. Ceci en présence de toutes les autorités administratives du département de l'Océan région du Sud Cameroun. L'accusé organise d'ailleurs une vaste campagne de communication autour de l'évènement question de faire connaître l'association.

Discorde

La pomme de discorde commence avec le projet de construction de "Give a Chance Fashion Food- Kribi" un établissement de restauration dans la ville de Kribi. Plus précisément après la création d'un projet qui a bien commencé pourtant. Après seulement deux années de fonctionnement, les problèmes commencent. On accuse Tobbie Onana de ne pas respecter les termes de contrat qu'ils avaient signés au départ. On l'accuse d'avoir détourné le projet pour son propre compte et d'avoir escroqué à l'organisation près de 16 millions de francs cfa.

Selon Yannick Hohn, l'un des responsables de "Give a Chance, Give a Future", ce projet avait pour but de donner la possibilité aux enfants d'avoir un avenir meilleur, de grandir, de faire quelque chose. "On a décidé de faire un restaurant et de reverser le bénéfice aux enfants. Nous avons tout fait dans ce restaurant. On a envoyé des fonds pour la location de l'espace, l'achat du matériel, la charge du personnel. On avait demandé à monsieur Onana de verser la moitié des intérêts à l'association Pour la suite de nos projets. Ce qu'il n'a pas fait. Apres son rappel à l'ordre, il a versé 250 000 francs trois ou quatre fois et plus rien. Le plus choquant c'est qu'il a fait tous les papiers à son et nom pas au nom de l'organisation. Maintenant, on ne veut plus travailler avec lui", déclare Yannick Hohn joint au téléphone. Son argumentaire est soutenu par Ndome Vallas, nouvelle représentante Cameroun de cette association humanitaire depuis 2019 "dès qu'on a fini l'aménagement du restaurant "Give a Chance Fashion Food-Kribi", la communication s'est brouillée. Il a commencé à jouer au chat et à la souris. Plus de communication avec les responsables internationaux. On a passé deux ans de black-out sans savoir comment il gère. On a usé de subterfuges pour le trouver. Il a simulé des cambriolages, il a changé l'enseigne du restaurant, il a tout mis en son nom. Nous avons intenté une action en justice pour rentrer dans notre droit", explique cette dernière.

Fausses accusations

Me Bayi Noutosi, conseil de Tobie Onana dans cette affaire, s'est refusé à tout commentaire parce que "l'affaire est devant le tribunal de première instance de Kribi. Je ne peux pas commenter une affaire pendante au tribunal, la loi me l'interdit", le promoteur des chaînes de restaurants Fashion Food lui a accepté de donner sa version des faits sur cette affaire qu'il qualifie de "cabale" . "Je suis un jeune promoteur du restaurant Fashion Food basé à Edea. Les responsables de cette association m'ont trouvé dans mon restaurant à Edéa après leur activité pour solliciter mes services. Ils ont apprécié mon dynamisme. En 2015-2016, ils me suggèrent de travailler avec eux. Après avoir apprécié ma contribution, ils me demandent d'être leurs yeux et leur oreilles au Cameroun et ils finissent par me nommer responsable au Cameroun. Pendant qu'on est en train de refaire l'école primaire de Mbwambe à Kribi, j'ai l'envie de faire une succursale de Fashion Food. On décide de se fédérer et un accord naît. Les membres de Give a Chance" doivent par exemple, pendant qu'ils sont de passage à Kribi manger gratuitement, je dois accueillir et former les enfants de l'école qu'ils doivent créer gratuitement. Dès que la succursale de Fashion Food naît, une guerre de leadership commence à se faire sentir. Voilà où nous en sommes aujourd'hui. J'ai juste mis du mien dans cette association. J'ai presque tout fait. Au départ, il n'était pas connu. J'y ai mis de mon temps, mon énergie, et mon argent. Je le faisais pour les enfants. Peu importe ce qui se passe actuellement, je ne détruirai pas ce que j'ai contribué à construire. La justice va faire son travail la nature et Dieu aussi", explique celui qui se refuse à d'autres accusations. " J'ai travaillé pour l'association maintenant qu'elle a eu de la visibilité, on veut m'évincer. Même si c'est le cas, ce n'est pas comme ça. La justice fera son travail. Je travaillais bénévolement. Le projet de restaurant était mon projet", conclut ce dernier

En attendant de savoir la suite que la justice réservera à cette affaire qui fragilise cette association humanitaire au Cameroun, les yeux sont rivés sur l'audience du 7 juillet prochain.

Herve Villard Njiele


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