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Cameroun – Procédure judiciaire : Albert Dzongang convoqué à la police

Publié le 06 juillet 2021 par Tonton @supprimez
Cameroun – Procédure judiciaire : Albert Dzongang convoqué à la police

Le président de La Dynamique et conseiller spécial de Maurice Kamto, est attendu ce matin au Commissariat central n°4 de Douala, selon un exploit d'huissier. Pour affaire importante le concernant.

C'est hier vers 11h qu'un huissier de justice, selon des informations introduites, s'est présenté à la résidence de l'homme politique au quartier Ndogbong pour servir une convocation. Le document demande au maître des lieux de se présenter ce 6 juillet 2021 au commissariat central de Douala à Logbessou, à 10h précises. Albert Dzongang qui est à son bureau à Akwa, est rappelé d'urgence à la maison pour s'enquérir de la situation. Avant cette descente de l'huissier, l'homme politique n'avait pas encore reçu de convocation relative à cette affaire. Fait curieux, l'information avait déjà envahi les réseaux sociaux avant même que l'acte de l'huissier n'intervienne. Jusqu'au moment d'aller sous presse, ni les motifs de la convocation, ni la partie civile ne sont encore connus. Certaines sources révèlent simplement que c'est sur instruction du procureur de la république que le commissaire central n°4 a initié cette action.

Cette procédure est déclenchée au lendemain de ce grand meeting que les camerounais ont organisé à Paris le 3 juillet 2021 pour crier leur colère contre la gestion du Cameroun. Difficile de faire le lien entre les deux événements. "Mais l'on ne peut parler d'une action judiciaire contre Albert Dzongang en éludant son statut de conseiller spécial du président du

Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto", commente un cadre du Mrc.

Les dernières démêlées de Dangang avec la justice remontent à la fameuse affaire des " marches blanches " du Mrc du 26 janvier 2019 lorsque la police a sauté sur sa résidence à Douala, et l'embarqué en compagnie de Maurice Kamto, ainsi que plusieurs dizaines de personnes présentes dans la maison. Ils avaient passé 9 mois de prison à Yaoundé avant d'être remis en liberté.

La dernière sortie publique de l'ancien député du Rdpc de Wouri Est est cette virulente attaque contre le pouvoir de Yaoundé pour la gestion catastrophique des fonds dédiés à la lutte contre le coronavirus.

Il soutenait notamment: "autant le dire pour rompre avec tout espoir vain, le scandale de détournement des fonds covid-19 restera au seul stade de dénonciation, tout comme son aînée, la casse du siècle sur les fonds de la Can Cameroun 2019 ayant entraîné la disparition de près de 3000 milliards, avec en prime l'élévation des auteurs présumés au grade supérieur dans le gouvernement de Mr Paul Biya. Au regard de cet antécédent, il est fort à parier que la seule punition que le ministre de la santé et ses collègues risquerait, serait de ne pas être élevés au rang de ministre d'Etat par leur Chef suprême, et pour cause : quand dans un village, le chef demande à ses serviteurs d'aller lui arrêter une chèvre pour son dîner et que ces derniers en attrapent plus de cinquante pour leur propre compte, les propriétaires ont beau se plaindre, le chef ne fera rien. Il sera seulement surpris d'apprendre que, pour une chèvre reçue, ses serviteurs en ont gardé 50".

Avant de poursuivre : "l'ordre de détourner les 180 milliards est venu de très haut et une partie de cette colossale somme est remontée à ce même niveau. Maintenant que le commanditaire apprend que tout le magot a été distrait par ses créatures, il ne fera rien. Tout ce bruit autour d'un simulacre d'enquête est fait pour laisser passer le temps, misant que le peuple lâche de nature oublie bientôt et laisse passer comme à l'accoutumée. Le poisson pourrissant toujours par la tête il n'y a rien à espérer comme suite à ce énième scandale. Les Camerounais doivent cesser de rêver qu'un jour les pilleurs iront comme des agneaux se faire abattre. La justice c'est le peuple qui seul peut se la rendre et non une association de voleurs et corrompus".

Et il conclut: "il nous appartient de nous lever pour arrêter le massacre. C'est maintenant une question de vie ou de mort programmée pour nous tous. La situation catastrophique qui s'annonce ne demandera pas de quel parti politique vous êtes ni quelle est votre ethnie, nous y passerons tous".

David Nouwou


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