Pénurie de main d'oeuvre, le grand problème du moment. On entend aussi que le confinement a été un temps de prise de conscience... Or l'économie repart. Elle a besoin de bras.
Cela fait longtemps que les "petits" ne parviennent pas à recruter : petite entreprise, petit territoire loin des métropoles, petit job déconsidéré (comme les fameux soudeurs dont la pénurie semble être fatale à nos EPR)... Et tout cela pris ensemble est peut-être plus une majorité qu'une minorité.
Quand je suis né, il y avait 100.000 chômeurs en France. Après guerre, il était facile de trouver un emploi, parce que l'emploi était idiot, et que la France se reconstruisait. Puis, la production de masse a rencontré des difficultés. Dans les années 80, les universitaires du management ont parlé "d'entreprises apprenantes", et de "Lean Manufacturing", des organisations dans lesquelles le groupe humain doit être intelligent. Mais la chute de l'URSS a tout arrêté. On a trouvé, en Asie, une moitié de l'humanité, qui pouvait faire un travail de robot.
Cela est fini. On est ramené 30 ans en arrière. On doit en revenir à l'organisation complexe.
D'où adaptation structurelle, qui ne va pas de soi. En effet, la spécificité de la France, c'est une Education nationale qui produit des exclus, et, en masse, des technocrates. Or, c'est ce dont on n'a plus besoin.