Le président de la chambre basse du parlement appelle les uns et les autres à se faire vacciner question de mettre le Cameroun à l'abri d'une nouvelle vague de contamination. C'était hier, 07 juillet 2021, lors de la clôture de la session de juin.
Le train de la deuxième session ordinaire, du mois de juin, de l'année législative 2021 de l'Assemblée nationale est entré en gare le mercredi 07 juillet 2021 au Palais des congrès de Yaoundé. Un constat se dégage du discours de clôture du président de la chambre basse du parlement, Cavaye Yeguie Djibril au sujet de la lutte contre le coronavirus : le vaccin ne fait pas courir. Une situation inquiétante selon les députés. Au-delà des hésitations des uns et des autres, " des compatriotes se laissent séduire par la propagande anti-vaccin que diffuse à profusion les réseaux sociaux ", tonne le président de l'Assemblée nationale (Pan).
Les points aménagés au niveau du triangle national ne font pas courir. " Pourtant, se faire vacciner présente au moins quatre mérites selon le Pan : se protéger soi-même ; protéger votre entourage ; limiter la propagation du virus ; enfin, mettre le Cameroun notre cher et beau pays à l'abri d'une nouvelle vague de la pandémie ", conseille Cavaye Yeguie Djibril. Il invite le gouvernement à développer la stratégie porte à porte et à adopter une communication plus forte dans l'optique de contrer les réseaux sociaux. A quelques mois de la Can 2021, il urge d'accélérer le processus de vaccination.
Bilan de la session
Malgré le contexte sanitaire préoccupant, la session parlementaire de juin est allée jusqu'à son terme. Pendant 30 jours, les députés ont adopté 7 projets de loi. Plusieurs questions d'intérêt général ont fait l'objet des séances plénières spéciales. La question d'accès à l'eau, à l'électricité ou encore la Couverture santé universelle (Csu) étaient au centre des débats houleux. La problématique de la question foncière a suscité beaucoup d'intérêt également au vue des tensions qu'elle provoque au quotidien dans les grandes métropoles et de plus en plus dans nos contrées. Selon les statistiques, les litiges fonciers occupent, pas moins de 85% du rôle des juridictions administratives et 65% de celui des juridictions judiciaires. Ces chiffres évoquent à suffire le climat de tension permanent dans lequel sont exposées nos villes. Plusieurs recommandations ont été formulées parmi lesquelles l'harmonisation des textes et une sécurisation plus accrue du titre foncier car " La multiplicité des textes, leur inadéquation aux réalités du Cameroun et les hypothèses de vide juridique sont des sources d'insécurité foncière chez nous ", a déploré le ministre délégué auprès du ministre de la Justice garde des Sceaux, Jean de Dieu Momo.
Rapport d'audit
Cette session s'achève dans un contexte marqué par les enquêtes au sujet de la gestion des 180 milliards Fcfa destinés à la lutte contre le coronavirus. Le rapport d'audit de la Chambre des comptes, initialement programmé pour être présenté à l'hémicycle, a été retiré in extremis du programme sans aucune forme de communication. Une décision qui a plongé les parlementaires dans des supputations d'ordres divers. L'espoir de certains parlementaires de voir la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest être inscrite à l'ordre du jour s'est évanoui. La crise continue de battre son plein au grand dam des populations.