Cameroun – Pr Lambert Sonna : « Dire qui vous êtes à travers votre veine »

Le Camerounais résident en Suisse vient de mettre sur pied la dernière-née des technologies biométrie d'identification. Il reçoit ce jour le prix du Cameroon digital boost pour son invention.

Vous avez présentez au cours de vos échanges avec le président du réseau des parlementaires pour la diaspora votre projet innovant dans le secteur de l'authentification. De quoi s'agit-il ?
Le projet d'authentification des documents consiste déjà à pouvoir imprimer un document avec un élément morphologique de la personne. Ceci permet dans un deuxième temps, de pouvoir faire un contrôle pour savoir si le document appartient bien à cette personne parce que l'élément morphologique avec lequel nous imprimons le document c'est la veine. Elle est unique pour chaque personne. La veine, vous ne pouvez pas la changer. Elle ne varie pas tout au long du cycle de votre vie. Ce qui fait que, lorsqu'un document est imprimé avec votre veine, on ne peut que contrôler séance tenante sans avoir besoin d'un apport extérieur que le document vous appartient.

C'est une nouvelle technologie qui entre dans le monde de l'identification...

C'est la dernière-née des technologies biométrie d'identification. Elle fait des images multi vues pour pouvoir sécuriser mieux l'opération dont nous sommes en train de faire. Que ce soit des transactions numériques, que ce soit des signatures ou des transactions financières, il est important qu'on sache si la personne qui a engagé la transaction est la bonne personne. Cette technologie répond donc à ces questions. En réalité, cette nouvelle technologie vient résoudre le problème de l'identification au sens propre du terme. C'est-à-dire qu'on n'a pas besoin d'un support biométrique pour s'identifier. Qui êtes-vous ? Nous avons juste besoin de votre doigt pour dire qui vous êtes si vous avez déjà été enrôlé. C'est le premier problème à résoudre. Le deuxième c'est l'aspect privé. Les données sont chiffrées et séparées des données personnelles. C'est un élément très important parce que de nos jours, si les bases de données ne sont pas séparées ; si elles sont hackées, on pourra facilement savoir à qui appartiennent telle ou telle donnée. C'est ça l'une des cibles de la cybercriminalité. Le fait de trouver un moyen pour les séparer, les " anonymiser " ou les chiffrer. C'est un élément très important que cette technologie apporte sur le marché aujourd'hui.
Cette technologie est reconnue sous d'autres cieux qu'ici chez nous. Quel est le retour que vous avez eu en présentant ce projet aux autorités camerounaises.

Le retour a été très positif. Les autorités camerounaises étaient très émerveillées de savoir qu'un tel projet existe et surtout de savoir qu'un Camerounais est à l'origine ; de savoir qu'un Camerounais a travaillé sur cette technologie. Le retour est positif.

Propos recueillis par Solière Champlain Paka