The Good Fight // Saison 5. Episode 3. And the court had a clerk…
Cette saison 5 de The Good Fight est clairement celle du changement. Pas seulement pour le casting mais aussi dans sa façon de traiter l’actualité. Maintenant que Joe Biden est Président des Etats-Unis, The Good Fight n’a plus sa vendetta contre Donald Trump comme sujet fétiche. C’est toute la difficulté de cette saison : tenter de trouver une nouvelle dynamique pour la série. Dans cet épisode, la question de l’éthique se pose. Tout le monde doit-il être représenté même si cela va à l’encontre de ce que l’on croit ? Carmen accepte (ou plutôt accepte par rapport à son mentor) de représenter Craig Wolfe-Coleman, un homme accusé de viol que ses collègues assimilent à Jeffrey Epstein. Le fait que The Good Fight reprenne cette histoire est une occasion de rappeler le féminisme dans lequel la série est plongée depuis le début. Mais Carmen est un personnage intéressant. Dans l’épisode précédent elle représentait le patron d’un cartel. Parler de morale dans le monde de la justice m’intéresse et The Good Fight est le terrain de jeu parfait pour poser ce genre de questions. La série le fait avec intelligence et c’est tout ce dont je pouvais rêver.
Cet épisode est chargé en intrigues et en personnages. Outre Carmen, nous avons aussi Marissa et ses aventures avec Hal Wackner. L’arrivée de Mandy Patinkin dans The Good Fight est l’une des meilleures idées que les producteurs aient pu avoir. L’acteur s’amuse et parvient à changer un peu de registre après des rôles moins légers et moins fun. Je ne sais pas comment cette histoire peut évoluer mais j’apprécie l’évolution de Marissa. Cette dernière méritait bien d’avoir plus de place dans la série et la série le lui rend bien. Après tout, pourquoi avoir une galerie de nouveaux personnages quand certains étaient dans l’ombre et peuvent être mis en avant après le départ de deux têtes d’affiche.
Le retour de Madeline Starkey incarnée par Jane Lynch est un autre de ces petits plaisirs que j’aime voir dans The Good Fight. Son personnage est aussi bon que lors de ses apparitions dans les deux premières saisons. Cela permet en plus de ça de donner à Diane et Kurt d’autres histoires à nous raconter que les sempiternelles aventures que la série a pour habitude de répéter depuis The Good Wife avec ces deux là. Jane Lynch est parfaite et continue de nous offrir le grand jeu. J’aimerais presque qu’elle soit encore plus présente dans The Good Fight. Son jeu colle parfaitement à l’esprit de la série. L’autre procès de cet épisode permet le grand retour de ChumHum dans l’histoire de The Good Fight. C’est devenu entre The Good Wife et The Good Fight une sorte de running gag assez amusant. La série exploite le tout à sa façon sans en faire des tonnes. Je dois avouer que cet épisode est le premier de la saison qui donne l’impression que The Good Fight a enfin retrouvé une mécanique intéressante après avoir fait les ajustements nécessaires dans les deux précédents.
Note : 8.5/10. En bref, après deux épisodes d’adaptation celui-ci est un retour aux sources.
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