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Depuis Cannes : Sophie Marceau dresse un portrait révélateur de la résilience dans « Tout S’est Bien Passe » | Arts

Publié le 10 juillet 2021 par Mycamer

“Le vrai amour fait mal.” Il fait briller sa lumière crue dans vos crevasses vulnérables ; il sait juste quand vous êtes à votre plus faible. Il peut survivre à n’importe quel nombre de griefs, et il peut vous détruire dans le processus.

Avec certains êtres chers, il est difficile de savoir ce qui restera lorsque l’amour et la douleur seront démêlés, ou même de savoir comment le faire en premier lieu. Mais c’est le travail d’Emmanuèle (Sophie Marceau) dans “Tout s’est bien passé” – pour comprendre ce que cela signifie d’aimer quelqu’un qui ne peut s’empêcher de vous faire du mal, et d’apprendre à empêcher cette douleur de vous détruire dans le processus .

Emmanuèle est la première au chevet de son père André (André Dussollier), 85 ans, lorsqu’un accident vasculaire cérébral le laisse paralysé. Elle est presque impénétrablement calme, l’incitant à manger, le réconfortant avec des assurances constantes qu’il continue à abattre. Finalement, cependant, sa fille préférée perce, le gagnant avec un sandwich emballé dans du plastique. Elle rapporte l’autre moitié du sandwich à la maison, la place au réfrigérateur avec un tendre espoir ; son père est toujours à l’hôpital, mais elle a pu l’aider – et c’est tout ce qui compte.

Plusieurs heures plus tard, André se réveille dans une crise d’étouffement dans l’unité de soins intensifs, crachant le même sandwich et s’étouffant presque à mort. Emmanuèle met le sandwich au congélateur ; il ne sera pas nécessaire pendant un certain temps.

Puis son père partage la révélation centrale du film : André ne veut pas lutter contre l’AVC, mais plutôt il veut mourir dans la dignité – et il a besoin de son aide. Elle claque, sort en trombe, va dans un bar et jette le sandwich. (Le sandwich n’est qu’une des nombreuses utilisations par le réalisateur François Ozon d’un symbolisme lyrique subtil, une métaphore visuelle qui colle avec le public sans que sa signification soit si évidente qu’elle soit lourde). Emmanuèle a passé sa vie à résister aux erreurs et aux exigences de son père — « tu ne peux rien refuser à mon père », dit-elle à plusieurs reprises tout au long du film — mais cette demande sera la plus dure de toutes. Elle perdra le respect qu’elle tient tant si elle ne l’aide pas, et elle perdra le père qu’elle aime si elle le fait.

Contrairement à de nombreux prétendants à la Palme d’Or de cette année, « Tout s’est bien passé » n’est pas un appel à l’action ; il ne pose pas de question sur l’éthique de l’euthanasie. Le public voit la certitude absolue d’André que mettre fin à la vie selon ses propres conditions est sa seule option, ainsi que la dévastation que sa décision fait subir à sa famille et à ses amis farouchement opposés. Plutôt que de porter un jugement sur la décision d’André, le film semble donc simplement se préoccuper de la décrire avec une honnêteté émotionnelle totale, ne demandant pas si elle est jamais justifiée, mais comment les membres de la famille laissés derrière doivent faire face.

Et Emmanuèle est, il s’avère, plus qu’à la hauteur. Bien que l’une de ses premières étapes après que son père ait fait sa demande soit de dire à son psychiatre qu’elle n’est pas sûre qu’elle sera “capable” d’aider son père à mourir, il est clair qu’elle est une femme avec une résilience bien plus profonde que celle rencontrée. l’oeil. Cela tient en partie aux nombreuses façons dont elle prend soin d’elle-même : augmenter sa dose d’antidépresseurs de manière préventive, appeler son mari bien-aimé pour obtenir de l’aide et l’accepter lorsqu’il la donne, prendre des vacances le week-end et faire une pause après les visites à l’hôpital avec un ami proche. Tout comme elle fonde son père et sa sœur avec une main sur leur épaule ou une volonté d’absorber leur colère sans offense personnelle, elle aussi sait comment se fonder.

Et ce puits profond de résilience est la plus grande force d’Emmanuèle. Elle est mise en relief contre sa mère, une femme qui est restée avec André “parce que je l’aimais, idiote” – une réplique à laquelle elle répond, peu importe à quel point il l’a rendue malheureuse. Mais guidée par la croissance parfaitement rythmée d’Ozon et le cœur de la détermination auto-protectrice que Marceau apporte au personnage, Emmanuèle ne se laisse pas dévorer. Il est profondément et déchirant qu’elle aime son père, assez pour oublier une vie de négligence, une incapacité à faire un compliment basique sans insulter son poids ou son intelligence, et un égoïsme profond qui dévore tout le monde sur son passage. Mais il y a certaines lignes qu’elle ne franchira pas et, dans une conclusion qui ne pourrait être plus satisfaisante, Ozon rappelle au public que le salut peut venir de la force de lâcher prise.

— La présidente des arts Joy C. Ashford peut être jointe à [email protected]. Suivez-la sur Twitter @joy_ashford.

“Le vrai amour fait mal.” Il fait briller sa lumière crue dans vos crevasses vulnérables ; il sait juste quand vous êtes à votre plus faible. Il peut survivre à n’importe quel nombre de griefs, et il peut vous détruire dans le processus.

Avec certains êtres chers, il est difficile de savoir ce qui restera lorsque l’amour et la douleur seront démêlés, ou même de savoir comment le faire en premier lieu. Mais c’est le travail d’Emmanuèle (Sophie Marceau) dans “Tout s’est bien passé” – pour comprendre ce que cela signifie d’aimer quelqu’un qui ne peut s’empêcher de vous faire du mal, et d’apprendre à empêcher cette douleur de vous détruire dans le processus .

Emmanuèle est la première au chevet de son père André (André Dussollier), 85 ans, lorsqu’un accident vasculaire cérébral le laisse paralysé. Elle est presque impénétrablement calme, l’incitant à manger, le réconfortant avec des assurances constantes qu’il continue à abattre. Finalement, cependant, sa fille préférée perce, le gagnant avec un sandwich emballé dans du plastique. Elle rapporte l’autre moitié du sandwich à la maison, la place au réfrigérateur avec un tendre espoir ; son père est toujours à l’hôpital, mais elle a pu l’aider – et c’est tout ce qui compte.

Plusieurs heures plus tard, André se réveille dans une crise d’étouffement dans l’unité de soins intensifs, crachant le même sandwich et s’étouffant presque à mort. Emmanuèle met le sandwich au congélateur ; il ne sera pas nécessaire pendant un certain temps.

Puis son père partage la révélation centrale du film : André ne veut pas lutter contre l’AVC, mais plutôt il veut mourir dans la dignité – et il a besoin de son aide. Elle claque, sort en trombe, va dans un bar et jette le sandwich. (Le sandwich n’est qu’une des nombreuses utilisations par le réalisateur François Ozon d’un symbolisme lyrique subtil, une métaphore visuelle qui colle avec le public sans que sa signification soit si évidente qu’elle soit lourde). Emmanuèle a passé sa vie à résister aux erreurs et aux exigences de son père — « tu ne peux rien refuser à mon père », dit-elle à plusieurs reprises tout au long du film — mais cette demande sera la plus dure de toutes. Elle perdra le respect qu’elle tient tant si elle ne l’aide pas, et elle perdra le père qu’elle aime si elle le fait.

Contrairement à de nombreux prétendants à la Palme d’Or de cette année, « Tout s’est bien passé » n’est pas un appel à l’action ; il ne pose pas de question sur l’éthique de l’euthanasie. Le public voit la certitude absolue d’André que mettre fin à la vie selon ses propres conditions est sa seule option, ainsi que la dévastation que sa décision fait subir à sa famille et à ses amis farouchement opposés. Plutôt que de porter un jugement sur la décision d’André, le film semble donc simplement se préoccuper de la décrire avec une honnêteté émotionnelle totale, ne demandant pas si elle est jamais justifiée, mais comment les membres de la famille laissés derrière doivent faire face.

Et Emmanuèle est, il s’avère, plus qu’à la hauteur. Bien que l’une de ses premières étapes après que son père ait fait sa demande soit de dire à son psychiatre qu’elle n’est pas sûre qu’elle sera “capable” d’aider son père à mourir, il est clair qu’elle est une femme avec une résilience bien plus profonde que celle rencontrée. l’oeil. Cela tient en partie aux nombreuses façons dont elle prend soin d’elle-même : augmenter sa dose d’antidépresseurs de manière préventive, appeler son mari bien-aimé pour obtenir de l’aide et l’accepter lorsqu’il la donne, prendre des vacances le week-end et faire une pause après les visites à l’hôpital avec un ami proche. Tout comme elle fonde son père et sa sœur avec une main sur leur épaule ou une volonté d’absorber leur colère sans offense personnelle, elle aussi sait comment se fonder.

Et ce puits profond de résilience est la plus grande force d’Emmanuèle. Elle est mise en relief contre sa mère, une femme qui est restée avec André “parce que je l’aimais, idiote” – une réplique à laquelle elle répond, peu importe à quel point il l’a rendue malheureuse. Mais guidée par la croissance parfaitement rythmée d’Ozon et le cœur de la détermination auto-protectrice que Marceau apporte au personnage, Emmanuèle ne se laisse pas dévorer. Il est profondément et déchirant qu’elle aime son père, assez pour oublier une vie de négligence, une incapacité à faire un compliment basique sans insulter son poids ou son intelligence, et un égoïsme profond qui dévore tout le monde sur son passage. Mais il y a certaines lignes qu’elle ne franchira pas et, dans une conclusion qui ne pourrait être plus satisfaisante, Ozon rappelle au public que le salut peut venir de la force de lâcher prise.

— La présidente des arts Joy C. Ashford peut être jointe à [email protected]. Suivez-la sur Twitter @joy_ashford.

— to www.thecrimson.com


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