
Messieurs les Officiers Généraux,
Officiers,
Distingués invités en vos rangs, grades, titres et qualités,
Merci de vous soumettre à ce délicat et j'oserai bien dire élitiste exercice désormais fortement ancré dans la pratique des usages éditoriaux empruntés au monde universitaire, et qui, désormais, vous en conviendrez, ont droit de cité au Ministère de la Défense.
Peut-être qu'il convient aussi au préalable de le rappeler, et ce ne sera jamais de trop, que votre humble serviteur est Officier de la Marine. Ce qui justifie sans doute son référentiel reçurent à l'environnement marin, pris dans toute sa globalité.
Le Cardinal De Richelieu, de son état civil Armand Jean du Plessis, homme d'église, visionnaire, stratège militaire et principal ministre de Louis XIII (1624 - 1642), disait déjà, " Les larmes de nos souverains ont le goût salé de la mer qu'ils ont ignorée ".
Plus tard, il écrira ceci : " La puissance des armes requiert non seulement que le Roi soit fort sur la terre, mais aussi qu'il soit puissant sur la mer ". Le référentiel sous forme d'ouvrage, Le Testament politique ou les Maximes d'État de Monsieur le cardinal de Richelieu, édité pour la première fois à Amsterdam en 1688.
Distingué Invités,
La littérature qui précède ne visait qu'à mettre en exergue les aspects indispensables à la défense et la sécurité individuelle des Etats, ou celles globales des entités régionales, voire des communautés d'intérêts internationaux ou continentaux.
Une fois que c'est dit ainsi, nous pouvons volontairement larguer les amarres, et décider d'affronter ce que les marins de classe appellent avec élégance la fortune de mer, à la recherche de l'identité propre et de la scientificité de l'œuvre du Colonel® Jacques Didier Lavenir MVOM, processus de légitimation qui devrait à terme garantir l'audience la plus large possible à ses écrits, pionniers sur les questions prégnantes de Défense et de Sécurité dans une Afrique qui subit de plein fouet les sacs et ressacs de la mondialisation galopante, voir envahissante. En lieu et place, j'aurai pu tout aussi parler des flux et reflux des influences et manipulations de cette globalisation dont les termes de référence ne sont à ce jour pas encore démocratisés.
Comme vous l'aurez dont déjà compris à ce stade, nous évoquons ici la transversalité de la problématique posée, qui interpelle la conscience individuelle, générale, la conscience des peuples, la conscience des nations, embarquées qu'elles le sont dans l'arche de la défense et de la sécurité, viatique de la tranquillité des peuples.
Ainsi, l'auteur de l'ouvrage intitulé " L'Afrique de la défense et de la sécurité ", sous-titré " Contribution pour l'émergence d'une nouvelle approche des questions de défense et de sécurité en Afrique " est donc Jacques Didier Lavenir MVOM, officier supérieur de l'Armée de Terre, Colonel à la retraite, et viscéralement accrochés à la plume pour les causes qu'il défendait autrefois par le sabre.
Cet Officier supérieur aux expériences professionnelle et académique particulièrement remarquables, est Docteur PhD en sciences politiques de l'Université de Yaoundé II, et docteur 3ème cycle en relations internationales de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). Il est titulaire du diplôme d'études supérieures de défense de l'Université de la Défense nationale de Beijing en Chine, et expert des questions de défense et de sécurité auprès de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale. Entre autres. Il opère actuellement comme consultant international sur les questions relatives aux armes légères et de petit calibre pour l'Afrique Centrale.
Nous pouvons donc désormais et en chœur, Statuer compte tenu de ce qui précède, s'agissant de l'auteur que bien d'entre vous connaissent par ailleurs mieux que ma petite personne, et depuis bien fort longtemps, que son background l'auto-habilite et le capacite clairement à mener des recherches profondes, universitaires et militaires sur des questions éminemment sécuritaires et stratégiques, voire de l'ordre de la doctrine de Défense. Il était temps.
Et que dire de la transversalité de la question principale et des interrogations subsidiaires abordées, avec pour axe de convergence centrale la question de la défense et de la sécurisation des Etats africains, qui touche, ou mieux, invoque, convoque, somme une autre interrogation, celle des choix politiques et doctrinaux opérés par nos Etats aux niveaux régionaux, voire à l'échelle continentale sous le prisme de l'Union Africaine.
En effet, à l'observation de la gestion des problématiques de défense et de sécurité sur le continent africain aujourd'hui, il apparaît que faute de s'être concilié sur la vision des pères panafricanistes des années 1950-1960, chaque jeune Etat a voulu faire cavalier seul, porté par une ambition de souveraineté certes juridiquement défendable, mais comptant pour l'essentiel sur ses accords de défense et de coopération avec l'extérieur.
Exactement, et à tort, comme si l'insécurité ne pouvait être que d'émanation exogène.
Cette introversion de la menace perçue comme telle par les jeunes régimes africains des années 1960 est proportionnellement inverse à l'extraction sécuritaire dont ils font l'objet. Or à l'expérience, il est démontré que la menace la plus difficile à adresser est celle qui arrive de l'extérieure, car de par sa nature, elle demande l'investissement et l'engagement de beaucoup plus de moyens aussi bien en termes de prévention que de réponse.
Le Colonel Jacques Didier Lavenir MVOM arrive au constat que cette vision autocentrée de la défense aura eu trois limites majeures. D'une part elle s'est abandonnée entre des mains étrangères pour protéger l'indépendance nationale et la souveraineté territoriale, ensuite elle s'est focalisée sur la répression intérieure, et enfin elle a refusé de rentrer dans le cadre communautaire de défense et de sécurité africains.
Ainsi, la défense du continent en tant qu'entité internationale s'est évanouie au détriment d'une unité autour du concept de maintien de la paix. Ce dernier, le maintien de la paix aurait été progressivement érigé et consacré comme réponse à des problématiques de défense et de sécurité intérieures au continent africain.
Un réel et inquiétant manque de vision proprement africaine des questions de défense et de sécurité ???
La question principale qu'on serait en droit de se poser à ce niveau, et l'auteur fait bien de se la poser, est celle de savoir comment le continent africain pourrait relever les défis qui l'interpellent pour se donner les moyens d'une meilleure défense et sécurité extérieure commune, comme l'un des facteurs contribuant à son développement. Et ce d'autant que le continent semble avoir fait le choix d'orienter sa politique de défense et de sécurité dans la direction du maintien de la paix.
A ce questionnement juste et fort pertinent, l'auteur esquisse en guise de raisonnement une approche en trois axes majeurs, comme suit :
Axe 1 : suggérer que l'Afrique a désormais pris la pleine mesure des conflits et menaces auxquels elle est confrontée depuis la sortie du système colonial, en considérant sa défense et sa sécurité comme des priorités sectorielles qui objectivent son émancipation et son développement ;
Axe 2 : démontrer que la politique commune de défense et de sécurité actuelle connait des limites comme instrument de protection de l'indépendance politique, l'intégrité et la souveraineté territoriales ;
Axe 3 : mobiliser au maximum des potentiels les Etats du continent pour construire la capacité de défendre l'Afrique dans une approche qui concilie l'impératif de l'union à celui de la globalité efficiente des solutions.
Pour en revenir à la forme et au fond de l'ouvrage donc, son niveau descriptif nous offre un phénotexte de 368 pages y compris une préface signée du Professeur Joseph Vincent NTUDA EBODE, Directeur du Centre de Recherches d'Etudes Politiques et Stratégiques de l'Université de Yaoundé II, et une introduction particulièrement dense, dans laquelle l'auteur se livre, délivre sa pensée pour une Afrique de la Défense unie, concertée et efficace. C'est ce qu'il tente par la suite, à force d'arguments, d'exemples et de contre exemples d'encadrer et d'expliquer sur 315 feuillets, tout en se rendant disponible à la critique, aux critiques qui, dans cet environnement de la science discutable et constamment remise en question, ne peuvent que consolider le processus d'explication et de construction qu'il a engagé, sans jamais éprouver ni d'autosatisfaction, encore moins le sentiment d'avoir tout expliqué, de détenir ou de diffuser la science infuse, s'agissant précisément d'un sujet aussi polémique que celui de L'Afrique de la défense et de la sécurité.
En dehors de la conclusion, des annexes et de la bibliographie particulièrement denses et riches qui courent dans l'ensemble sur 57 pages (311-368), le phénotexte que nous allons maintenant aborder est subdivisé en trois parties d'inégale distribution.
La première partie revient longuement et amplement sur le nécessaire ancrage de la politique sectorielle de défense et de sécurité dans un projet panafricain global.
Ici, l'auteur s'essaie à analyser et comprendre les fondements du projet de politique africaine commune de défense et de sécurité, insiste pour présenter ce qui à son sens pourrait justifier une telle démarche, avant de s'appesantir sur la problématique de la gestion des conflits dans les post-colonies au lendemain des indépendances.
Avec une connaissance maitrisée du concept global de panafricanisme, l'auteur revient sur ses acteurs originels de par le monde (Sylvester WILLIAM, Dr Burghard DUBOIS, Marcus GARVEY) ou simplement africains (NKWAME NKRUMAH, NNAMDI AZIKIWE, DJOMO KENYATTA, JULIUS NYERERE, etc.), avant d'insister sur les revendications initiales du panafricanisme, pour enfin atterrir, fort heureusement, sur le panafricanisme de la défense et de la sécurité, matrice principale du questionnement de départ de l'ouvrage.
A l'analyse des outils et dispositifs de défense aux plans régional, sous-régional et national, l'auteur arrive à la conclusion que si l'on devait s'en tenir à l'existant, il serait loisible d'affirmer que l'Afrique possède une Armée, celle-là même qualifiée de Force Africaine en Attente (FAA). Cette force qui est composée des contingents nationaux en attente de mobilisation et déploiement, pèche néanmoins par sa superficialité aux ressorts certes lointains, mais aussi par le peu d'intégration qui la caractérise.
L'instabilité prévisible de l'Afrique, qui s'explique aussi bien par la résurgence des conflits frontaliers que par la récurrence des conflits de sécession et de scission des territoires, pourrait cependant trouver solution dans ce que l'auteur qualifie de vision.
L'Afrique aurait donc opéré le choix conduisant à opter pour une défense assise sur les opérations de paix internationale, dans le cadre du règlement de ses conflictualités internes, malgré de nombreuses et flagrantes limites inhérentes à ce type même de choix.
La deuxième partie ambitionne de rendre compréhensibles les modalités politiques et militaires des opérations de paix sur le continent, option qui semble à ce jour retenue, comme nous l'avons déjà souligné, pour résorber les différentes crises sécuritaires internes.
Il n'est pas inutile ici de préciser que l'auteur n'élude rien, ni les Nations-Unis dans leur rôle central, encore moins l'Organisation de l'Unité Africaine, précurseur de l'Union Africaine actuelle, en ce que toutes ces organisations participent ou ont contribuer à la mise en œuvre de mécanismes efficient de déploiement de la soldatesque aux fins de restauration et/ou de maintien de la paix sur des territoires agités.
C'est ainsi qu'il n'aura pas été possible, à date, pour l'OUA comme pour l'UA, d'organiser une Armée et un dispositif sécuritaire panafricains capables de préserver le continent ou un de ses Etats d'une agression extérieure. Même le principe de non-ingérence d'un Etat membre dans les affaires intérieures d'un autre Etat membre inscrit dans l'Acte constitutif de l'UA, et qui semble aller dans le sens de la sécurité collective entre les Etats du continent, n'a clairement et définitivement pas pour vocation d'organiser la lutte contre des agressions extérieures.
Le peuple africain fait donc clairement face ici à une violente cécité stratégique, l'organisation faitière continentale n'ayant pas été en mesure d'organiser une Armée et une sécurité capables de préserver le continent à travers un de ses Etats victime d'origine exogène. On a ici comme l'impression, la mauvaise, que tous les problèmes de défense et de sécurité se limitent à l'extérieur des frontières du continent, et que les convoitises extérieures, prolongées par des violences armées, étaient exclues des possibilités et des probabilités.
En définitive, l'architecture actuelle de paix et de sécurité de l'Afrique pourrait être considérée comme un attelage politico-militaire limité, qui a du mal à affronter ses défis à la fois politiques, économiques et in fine, de développement.
De même, l'option sécuritaire globale choisie, celle du recours aux opération de maintien de la paix, rencontre de criardes limites, à la fois relatives : à l'appropriation d'un concept d'extraction complètement exogène, et en même temps un construit des puissances, l'Afrique n'étant ici au mieux qu'un réceptacle, et au pire une terre d'expérimentation ;
aux limites quant à la pertinence desdites opérations de paix sur le sol africain ;
aux soupçons de néocolonialisme, engendrés et entretenus par la durée de certaines opérations, les matériels déployés, et les résultats mitigés obtenus.
La troisième et dernière partie enfin nous projette vers l'impérative nécessité de construction d'un nouveau cadre de la défense et de la sécurité en Afrique, véritable marqueur et assurance d'une lutte efficiente contre les agressions extérieures sur nos Etats. L'auteur élabore une vision pour garantir l'atteinte de ce noble objectif, laquelle vision embrasse avec pertinence la question de l'organisation et de la justification de la défense et sécurité commune des frontières extérieures de l'Afrique, envisage une sérieuse organisation de la sécurité civile dédiée à la gestion des catastrophes naturelles, avant de proposer sur un ton plutôt ferme, convaincu et convainquant, l'intégration sécuritaire de l'Afrique.
L'auteur note pour le déplorer que dans l'approche qui est actuellement celle de l'Architecture de paix et de sécurité de l'UA, c'est la dimension militaire des opérations de paix qui a le grand rôle. Les autres outils qui concourent à la sécurité des personnes et des biens n'intervient que de manière incidente, et à défaut, du fait d'une certaine évolution des mentalités, comme un complément des instruments sécuritaires. Alors même que ces autres instruments, à l'exemple de la Police, Gendarmerie, Douane, gardiens des écosystèmes, de la faune et de l'environnement concourent tous à la sécurité au sens global.
C'est ici que l'auteur s'affirme complètement en choisissant clairement ce qu'il définit par lui-même comme l'option. L'option de la défense et de la sécurité, est ici celle qui combine la sécurité traditionnelle privilégiant la sécurité de l'Etat, avec celle qui place désormais l'homme au centre de ses préoccupations. Le Colonel® Jacques Didier Lavenir MVOM suggère par conséquent de confier la mission de la mise en œuvre de cette nouvelle approche de défense et de sécurité du continent à des responsables dont le rôle serait de la garantir dans l'Etat africain dans son nouveau sens d'Etat unifié, mais aussi à ceux qui sont responsables du contrôle de cette action dans certains démembrements de la représentation populaire.
Au niveau de l'Etat africain unifié, les responsables de la mise en œuvre seraient d'une part la Commission de l'Union africaine, et d'autre part, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine. Quant aux responsables de la représentation populaire, il s'agirait du parlement panafricain et de la société civile africaine.
Et l'auteur de justifier ce construit particulièrement édifiant, certes narratif, mais d'abord scientifique par cette incapacité africaine à bâtir une défense et une sécurité fortes à partir de lectures plus que biaisées de l'environnement international. En effet, depuis la fin de la guerre froide, l'Afrique se cherche dans un monde globalisé où des remises en causes de certaines certitudes de cette période de glaciation inter-blocs se sont évanouies. Ailleurs, des études ont été lancées pour permettre aux décideurs d'anticiper sur l'avenir, d'élaborer des stratégies dans un monde en quête d'un nouveau sens, nouveau monde dans lequel Francis FUKUYAMA a vu " la fin de l'histoire et le dernier homme " (Flammarion, 1992) et Samuel HUNGTINTON rien de moins que " le Choc des civilisations ".
En effet, " La fin de l'histoire " selon Francis Fukuyama ne doit pas s'entendre au sens d'une fin des événements. Pour le philosophe, il s'agit plutôt de l'avènement d'un idéal régulateur, le capitalisme libéral en démocratie, auquel on ne saurait plus guère penser d'alternative. Ce faisant, il construit un point de vue radicalement antimarxiste, post-hégélien, et idéaliste. FUKUYAMA consacre ainsi le triomphalisme du néolibéralisme comme pensée unique.
Quant à HUNTINGTON, il postulait qu'au-delà de la fin de la guerre froide, la démocratie libérale comme système de gouvernement avait triomphé des idéologies rivales qui étaient le communisme, la monarchie héréditaire et le fascisme. Ainsi, il avançait l'idée de la démocratie libérale comme étant " le point final de l'évolution idéologique de l'humanité " et " la forme finale de tout gouvernement humain ". Perçu comme tel, c'était " la fin de l'Histoire ".
Au final, l'auteur prône l'union de l'Afrique et l'importance pour ce continent mère de disposer d'une armée de défense territoriale, avec un commandement unique, des unités constituées bien formées et régulièrement entrainées. L'Afrique a besoin de repenser au plus vite sa défense, car ses ressources et donc son territoire seront de plus en plus sollicités. A l'appui de cette thèse, l'auteur convoque le Général d'Armée Pierre de VILLIER (Servir, Fayard, 2017) qui affirme que " le retour de l'Etat-puissance est la dernière ligne de conflictualité majeure avec le terrorisme ", et d'expliquer que " nous avons changé d'époque. La nôtre marque la fin, au moins temporaire, de l'ordre dit ''Westphalien'', c'est à dire de la sécurité des sociétés à l'intérieur des frontières étatiques ".
En somme, le Colonel® Jacques Didier Lavenir MVOM nous invite tous à une revisitation, voire recension de l'Architecture africaine de paix et sécurité. Et au-delà, à l'intégration du volet défense dans le dispositif actuel qui en demeurant centré sur les Forces en Attente, a privilégié la prévention, la gestion et le règlement des conflits, lesquels malheureusement sont loin de constituer des réponses exclusives aux menaces à la paix dans l'Afrique contemporaines.
Ce généreux ouvrage interpelle au premier chef les stratèges, politiques et universitaires pour une meilleure adaptation et ajustement des réponses aux menaces. Le soldat qui est le Colonel® Jacques Didier Lavenir MVOM retrouve dans cette démarche l'universitaire qui par son courage et sa détermination assume ses idées et ses convictions novatrices et avant-gardistes.
Serait-on à ce niveau tenté d'invoquer un texte à caractère hagiographique que l'on ne risque pas beaucoup de se tromper, tant le Colonel® Jacques Didier Lavenir MVOM aura tout mis dans la balance pour rechercher les déterminants, retrouver les liens et liants qui adressent de façon remarquable, intellectuelle et scientifique la question de la défense et de la sécurité à l'échelle du continent, lequel continent est encore à la recherche d'une véritable identité stratégique dans ce domaine.
Chapeau à l'universitaire et au stratège.
Chapeau au soldat de la République.
Mon Colonel, bon vent à votre œuvre que j'aurai ici essayé de lire et relire sous un regard surtout pas neutre, mais de soldat convaincu de ce que, et ce n'est en rien prétentieux, le courage et la foi auront gouverné la vision, la stratégie et le déploiement du Colonel en retrait des armes que vous êtes, désormais soldat de la plume et intellectuel du sabre.
Vous êtes surtout un soldat révolté, un soldat engagé et qui plaide pour que l'Afrique prenne son destin de défense et de sécurité à bon compte. Permettez-moi de sortir par cette cruelle vérité de son temps, dite par Thomas SANKARA, et, malheureusement encore d'actualité : " L'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas que l'on s'apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s'il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d'un maître qui prétend l'affranchir. Seule la lutte libère... ".