Le coût de cette denrée très prisée dans les ménages varie en fonction des jours et des semaines.
Au milieu des sacs de riz, de sel et de sucre, l'huile de palme s'impose par sa couleur orange vif et attire de nombreux clients. Nous sommes au marché Etoudi. Disposée dans des contenants de 1 litre ; 1,5 et 20 litres, elle est également vendue dans des bidons de 5l. Malheureusement, certaines personnes rentrent bredouilles. La faute aux prix. Ils ont été revus à la hausse depuis le mois de juin. Le litre qui coûtait 800 fcfa est déjà à 975 fcfa. Devant le commerçant, Rosine Ndolo est surprise. " Je voulais 5 litres à 3500 fcfa. C'est tout ce que j'ai prévu. Je ne peux rien ajouter à cela ". Toute énervée suite au refus du commerçant, Rosine se dirige chez un autre commerçant. La réponse est la même. " Ça veut dire quoi ? Je préfère donc acheter de l'huile raffinée " marmonne-t-elle.
" Il faut donc vendre vos huiles seulement aux personnes riches puisque nous les pauvres n'ont plus le droit de se nourrir. Tous les jours, hausse des prix. C'est quel nouveau langage ? ", s'indigne une ménagère. " Il y a de cela deux semaines j'étais au marché, j'ai acheté 2 litres d'huile à 1600 fcfa ", ajoute-t-elle. En effet, depuis le mois de juin, le prix de l'huile de palme est au rouge dans les marchés. Cette flambée des prix est la résultante de plusieurs facteurs. " Il n'y a pas de matières premières. Lorsqu'il n'y en pas, forcement il y a un manque du produit sur le marché. Ce que nous vendons actuellement, c'est l'ancien stock ", explique un commerçant. Et de poursuivre : " De nombreux paysans s'orientent vers les producteurs industriels. En revanche, nous n'avons plus assez de cette denrée. De manière directe, nous assistons à la hausse des prix sur le marché. Pour d'autres, la disponibilité des terres et le coût élevé des engrais influencent aussi cette variation des prix. " Les cultivateurs n'ont plus assez de terres. Avec la quantité de terre disponible, la production n'est pas grande. Les engrais sont un autre aspect. Ils coutent excessivement chers. Raison pour laquelle les producteurs taxent aussi leur produit à des prix élevés ", confie Martial Kamdem, un commerçant.
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