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Cameroun : Une spectaculaire montée des prix de la Tomate

Publié le 12 juillet 2021 par Tonton @supprimez
Cameroun :  Une spectaculaire montée des prix de la Tomate

Le cageot qui coutait entre 3000 et 4500 au mois de juin est désormais vendu à 11000 Fcfa.

Depuis quelques semaines, le prix de la tomate connait une hausse inquiétante dans les marchés de la ville de Yaoundé. Ce qui n'était pas le cas au cours du mois précédent. " Achetez, achetez, c'est de la bonne tomate. C'est la qualité ", s'écrie Chantal au marché du Mfoundi ce samedi 10 juillet. Le ciel sombre, Chantal a encore 6 cageots de tomates devant son comptoir. " Je vais manger la tomate là ? Je veux déjà rentrer ", lance-t-elle. Le cageot coûte 11000 Fcfa renseigne-t-elle à ceux qui se rapprochent pour avoir le prix.

Sur un étal, des tas de 500 et 1000 Fcfa ont été faits. Pour celui de 500 Fcfa, pas plus de 7 fruits et celui de 1000 Fcfa c'est à peine 15 fruits. Une évolution des prix qui préoccupe de nombreux ménages et certaines détentrices de restaurants. " Nous allons mourir de famine à Yaoundé. De 3500 à 11000 fcfa le cageot de tomate ! L'heure est grave ", confie une cliente, la mine serrée. Tout près d'elle, une dame s'exclame : " 11000 fcfa ! Il s'agit de quoi ? ". Pour surmonter cette situation, les familles à faibles revenus multiplient des astuces. " Je préfère acheter de la tomate en fruit pour 100 fcfa et compléter avec celle en sachet pour que la sauce soit un peu colorée. Nous n'avons pas assez de moyens pour s'arrimer aux nouveaux prix. Nous faisons avec le peu que nous avons ", martèle une consommatrice. Pour d'autres, il est question de réduire la quantité de tomates à utiliser pour faire les sauces. Au lieu de quatre ou cinq fruits, c'est désormais un fruit voire deux.

Pour Chantal, les raisons de cette hausse coulent de source : " Les producteurs ont eu des problèmes de pertes sèches dues à la crise sanitaire. La terre ne produit plus beaucoup. Par conséquent, il y a pénurie sur le marché ", confie Chantal. " J'achète la tomate dans les champs. Il faut les paniers et payer le transport. Lorsque nous évaluons tous ces aspects, nous allons vendre à quel prix. Surtout que cette année, la production n'a pas été très bonne ", explique Monique.

M.L.M. (stg)


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