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Cameroun – Embouteillages : Les vacances de tous les bouchons

Publié le 12 juillet 2021 par Tonton @supprimez
Cameroun – Embouteillages : Les vacances de tous les bouchons

Avec la fin de l'année scolaire, les " yaoundéens " nourrissaient l'espoir de circuler avec fluidité. La situation s'est plutôt complexifiée.

Après plus d'une heure passée dans un taxi au rond-point Nlongkak, Gisèle K. s'est résolue de continuer son trajet à pied. Sac à main bien serré contre elle, la commerçante n'a plus une minute à perdre car " time is money ", pour reprendre cette maxime anglo-saxonne. " A cette allure, je risque arriver à Manguiers à des heures indues. Je vais traverser Bata à pied et emprunter une moto ", lance-t-elle tout en pressant le pas. Le long de la route ce vendredi aux environs de 20 heures, certains ont pris la résolution de laisser couler le temps avant de s'engager. Ils sont nombreux à ne pas vouloir se mêler au flot interminable de véhicules en attente sur le macadam. A force d'attendre surplace, Hervé Onana a eu envie de " couper " une bière fraiche dans le bar d'à côté en dépit du temps glacial qu'il fait dehors. " Mon frère il faisait chaud dans la voiture. Mon véhicule n'est pas climatisé. Je vais à Monatélé ".

En réalité, ces embouteillages ne sont pas nouveaux dans la cité capitale. Les usagers en ont l'habitude. Sauf que depuis le début des vacances, on observe des " embouteillages géants ". Les grands carrefours en disent long à une certaine heure. " Avec le départ des enfants en vacances, j'avais cru qu'on ne devait plus avoir du mal à prendre du taxi. C'est encore plus compliqué que pendant la période des classes. Les enfants vont de moins en moins dans les villages pour passer les vacances. Ils préfèrent rester en ville se battre en vendant divers produits ", explique Annette Ngo.

Incivisme

Il est vrai que la ville de Yaoundé pullule de monde. Au niveau des agences à Mvan et à Tongolo, les arrivées se comptent par cinquantaine par jour. Ce qui fait dire à Jean Pierre Nono, que " les attentes aux arrêts taxis seront de plus en plus en longue. Il faudra mieux proposer désormais pour voir un taxi vous prendre. Les taximen savent qu'il y aura du monde dehors. Ils prendront les mieux disant. La fin des embouteillages n'est pas pour demain. C'est grave ". Les mauvais stationnements des véhicules sont également pointés du doigt comme l'une des causes de ces bouchons interminables. Le rétrécissement de la chaussée ne dissuade pas certains chauffeurs jugés " égoïstes ". Ils préfèrent se garer quitte à obstruer la circulation. " On a coutume de dire que Yaoundé n'a pas de route au regard des nombreuses voitures qui empruntent ses différentes voies. On pourrait résorber ce problème d'embouteillage si on utilisait déjà à bon escient le peu de routes que nous avons. Certains conduisent très mal et ne respectent pas le code de la route. Il est clair que nos routes sont plus embouteillées qu'avant. Je mets plus de temps désormais pour arriver au bureau. C'est aussi l'effet des vacances je pense. Ces bouchons font perdre en temps et en carburant ", souligne un cadre dans un ministère.
Les usagers et chauffeurs ne sont pas encore au bout de leur peine.

Solière Champlain Paka


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