Cameroun – Intrusion : Une journée dans un camp de vacances

Ces moments de détente organisés par Le Boot Camp New Mind ont démarré le 7 juillet. Ils se déroulent dans plusieurs sites.

Le Boot Camp New Mind est lancé depuis le 7 du mois de juillet. Vendredi 9 est jour de regroupement. Les participants et leurs encadreurs se sont retrouvés au Centre d'Information des Nation Unies (Cinu) sis au Camps sic Tsinga. Un agent de sécurité veille au respect des mesures barrières avant de franchir le portail. Ici, le cache- nez est obligatoire. Au premier niveau du bâtiment, se trouve la salle qui accueille les vacanciers. Sur les murs de ladite salle, des pancartes sont accrochées. Sur elles, sont inscrits les 17 objectifs de développement durable de L'Onu parmi lesquels : " place, les enfants sont déjà au travail " travail décent et croissance économique " ; " consommation et production responsables " ; " industrie, innovation et infrastructure ".

Les enfants sont au travail. Chacun tente tant bien que mal de concrétiser son projet. Ceux-ci avaient été élaborés les premiers jours avec l'aide des encadreurs sous le " Business Model Canevas " (plan d'affaire qui formalise les écrits d'un projet). Les enfants proposent plusieurs idées au rang desquelles la création des entreprises en robotique, des centres de chirurgies plastiques, des entreprises en travaux publics et en bâtiments. Les travaux sont supervisés par quatre encadreurs. Parmi eux, Lysette Zango Kenfack, promotrice de l'association pour la promotion de l'alphabétisation et du développement social.

Une des apprenantes se lève de son siège, toute contente sous prétexte d'avoir fini la maquette de son projet qu'elle a nommé " Revenge body ", un projet de création d'un centre spécialisé en chirurgie plastique. Interrogée sur les raisons du choix de ce projet, la jeune fille s'explique : " personne ne doit se sentir complexée par son défaut morphologique, je veux venir en aide à tous ceux victime de raillerie, grâce à la chirurgie plastique enfin qu'ils se sentent bien dans la peau qu'ils voudront ". Elle montre son projet à un des encadreurs qui, sans tarder, lui pose des questions du style " le Minsanté ne pourrait-il pas faire partir de tes partenaires clés ? ". Des questions qui ont pour but de montrer à cet enfant les ajouts qu'elle pourrait apporter à son projet.

A 12h, l'heure dédiée au sport et loisirs afin que les enfants ne soient pas submergés de travail comme le dit la promotrice de l'association. " Cela reste un camp de vacances, certes les enfants y sont pour apprendre mais, ils doivent aussi s'amuser raison pour laquelle nous dédions cette heure au divertissement ". Après avoir remis les chaises en place, une petite visite des lieux est offerte afin que les apprenants puissent se dégourdir les jambes. De retour sur place, les encadreurs avec la participation des enfants, très engagés font un petit jeu sur les 17 Odd. A la fin du jeu, chacun présente son projet. Ils sont aussi intéressants les uns que les autres.

Aboubakar veut créer une entreprise de robotique qui permettra d'aider les forces de l'Ordre dans les tâches qui leur sont incombées. Pour ce jeune garçon, le pourcentage de banditisme est très élevé et il voudrait que la police, en coopération avec ses robots puissent y remédier ou du moins diminuer ce taux élevé. En attendant 14 heures, l'heure de la fin des activités pour cette journée, chants et danse sont au programme. Ainsi les encadreurs pourront s'entretenir entre eux pour faire un bilan de la journée et établir un point pour les séances qui suivront.

Hilary Sipouo (stagiaire)