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Fête nationale : cinq ans plus tard…

Publié le 14 juillet 2021 par Sylvainrakotoarison

" Alors que la science nous offre les moyens de nous protéger, nous devons les utiliser avec confiance dans la raison et dans le progrès. Pour nous protéger et pour notre unité, nous devons aller vers la vaccination de tous les Français, car c'est le seul chemin vers le retour à la vie normale. (...) Et j'appelle solennellement tous nos concitoyens non-vaccinés à aller se faire vacciner dès aujourd'hui au plus vite. " (Emmanuel Macron, le 12 juillet 2021).
Fête nationale : cinq ans plus tard…
Il y a cinq ans exactement, le 14 juillet 2016 vers 22 heures 30, à l'issue du feu d'artifice, quatre-vingt-six personnes innocentes, venues faire la fête ou simplement de sortie sur la Promenade des Anglais, ont trouvé la mort dans un terrible attentat au camion bélier.
Double symbole, le jour de la fête de notre République et un lieu de détente et de convivialité, les circonstances ont durablement marqué le pays et aussi la ville de Nice qui a été touchée une seconde fois par le terrorisme islamiste aveugle le 29 octobre 2020 avec l'assassinat de trois autres personnes à la Basilique Notre-Dame de Nice.
Cinq ans plus tard, c'est à la fois court et très long. La France et le monde ont considérablement changé de contexte. En 2016, le quinquennat de François Hollande n'en finissait pas de s'étirer sans cap ni but, dans un contexte international plutôt heureux, de croissance économique. En 2021, nous sommes à la fin d'un autre quinquennat, mais celui-ci beaucoup plus "capé", d'un homme, Emmanuel Macron, qui a dû courageusement relever le défi d'une catastrophe mondiale durable, la pandémie de covid-19.
D'un côté, un Président épuisé, à la gouvernance poussive, qui répondait à la traditionnelle interview du 14 juillet pour ne rien dire, et de l'autre côté, un Président en chef de guerre, prêt à en découdre pour la prochaine année électorale, donnant un sens à son action, et ne tergiversant pas pour protéger non seulement la santé des Français mais aussi leur vie économique, sociale, culturelle et sportive.
Son allocution du 12 juillet 2021, prononcée hors du Palais de l'Élysée, devant la Tour Eiffel, cadre habituel des festivités de la fête nationale ( concert et feu d'artifice), était combative. L'objectif d'Emmanuel Macron était clair : la quatrième vague arrive avec l'émergence hégémonique du variant delta, et pour éviter le confinement, le seul moyen est une protection vaccinale de toute la population. En prenant des mesures coercitives très contraignantes, surtout en période de vacances estivales, avec l'obligation d'un passe sanitaire dans les restaurants, les centres commerciaux, les transports en commun pour un trajet long, etc., Emmanuel Macron a privilégié l'efficacité au ménagement d'une certaine catégorie de personnes appelées antivaccins qui ne représentent pas beaucoup de monde dans la pensée politique.
Fête nationale : cinq ans plus tard…
Le Président de la République ne souhaitait pas avoir une rentrée marquée par un retour de l'épidémie, un nouveau reconfinement et l'étouffement d'une reprise économique qui s'amorçait depuis quelques semaines. Par un succès rapide de la recherche scientifique, l'humanité a la parade pour en finir à moyen terme avec cette saleté de maladie qu'est le covid-19, qui a provoqué la mort de plus de 4 millions de personnes dans le monde. Cette parade, ce sont les vaccins, très efficaces tant sur la forme sévère que sur les capacités de transmission du virus. En utilisant la méthode forte, Emmanuel Macron veut accélérer le processus de vaccination dont la lenteur ne s'explique plus autrement que par la procrastination, la négligence, l'indifférence, l'hésitation voire la peur de personnes pas encore vaccinées, alors que nous avons maintenant assez de doses à distribuer et injecter (gratuitement) à toute la population.
À l'Assemblée Nationale, ce 13 juillet 2021, le Premier Ministre Jean Castex a justifié les mesures présidentielles : " Nous avons très longtemps privilégié l'incitation, et nous continuons de le faire, parce que nous avons toujours cru dans le sens des responsabilités de nos concitoyens. (...) Cependant, nous devons, à un moment donné, prendre nos responsabilités pour que nous retrouvions tous non pas des contraintes supplémentaires, mais, au contraire, de la sécurité et de la liberté. ".
Le Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran également : " Le passe sanitaire est un passe pour la liberté. Au fond, j'ai envie de dire aux Français que s'ils sont vaccinés, leur vie ne changera pas puisque ce passe sanitaire nous permettra, si la situation sanitaire devait se dégrader, de ne plus confiner le pays. En tout cas, c'est ce que nous souhaitons tous, et nous nous donnons tous les moyens, à un stade précoce de départ épidémique, d'une nouvelle vague potentielle pour préserver l'ensemble des activités économiques, culturelles, sportives, sociales et éducatives pendant les semaines et les mois à venir. ".
L'opposition a beau jeu de reprocher au gouvernement sa manière cavalière de prendre ses responsabilités, mais on reprochera toujours au gouvernement ce genre de mesures difficiles à prendre, et l'on imagine mal un François Hollande avoir un tel courage. Qui aurait mieux fait qu'Emmanuel Macron ?
En tout cas, les heures qui ont suivi l'allocution présidentielle ont montré qu'Emmanuel Macron a eu raison d'aller dans ce sens : le site de rendez-vous médicaux Doctolib a été pris d'assaut, jusqu'à 20 000 prises de rendez-vous par minute ! et les vingt-quatre heures qui ont suivi l'allocution présidentielle ont vu se fixer 1,95 million de rendez-vous vaccinaux. C'est le double de la journée du 10 mai 2021, jour à partir duquel toute la population pouvait se faire vacciner.
On pourra regretter cet état de fait : le suivisme des Français qui ont tardé à se faire vacciner et ont finalement décidé de le faire après les mesures radicales prises par le Président de la République. Mais on pourra aussi regretter que ceux-ci, pas opposés vraiment mais plutôt attentistes ou négligents, ne se soient pas fait vacciner plus tôt.
On reproche à Emmanuel Macron son autoritarisme et même son infantilisme vis-à-vis des Français, mais il faut bien avouer que beaucoup se comportent comme des enfants et attendent de leur "chef", du chef de la nation, qu'il leur dise ce qu'ils doivent faire. On l'a déjà remarqué lors des précédents confinements, dont les mesures étaient à peine plus strictes que l'avant confinement, mais qui, par une sorte de gravité nouvelle, ont donné conscience aux Français de faire plus attention, et là encore, l'efficacité était au rendez-vous.
En un jour, Emmanuel Macron a fait augmenter de 6% la couverture vaccinale ! Sur France 2, ce 13 juillet 2021, Olivier Véran faisait remarquer que c'était des personnes hospitalisées en moins, et des morts en moins. Les Français, hélas, sont un peuple raisonnable qui n'avance qu'au bâton et à la carotte. Il est volontiers râleur et rebelle, mais sait où est la sagesse, et il a besoin qu'on l'y incite avec insistance. Il suffit de se rappeler en 2002 les effets de l'installation des radars automatiques. À part quelques chauffards qui, de toute façon, n'entendront jamais raison, au même titre que ce très petit groupe quasi-sectaire de complotistes antivaccin, pour lesquels il n'y a pas grand-chose à faire, la très large majorité des Français est prête à rejoindre le camp de la raison, celui de la vaccination tout comme celui de la conduite douce afin de préserver des vies humaines.
On peut le regretter, mais l'essentiel est de le savoir et d'agir en conséquence. C'était d'ailleurs la leçon de De Gaulle dès son discours de Bayeux il y a soixante-quinze ans, le 16 juin 1946, quand il expliquait : " Soyons assez lucides et assez forts pour nous donner et pour observer des règles de vie nationale qui tendent à nous rassembler quand, sans relâche, nous sommes portés à nous diviser contre nous-mêmes ! Toute notre histoire, c'est l'alternance des immenses douleurs d'un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d'une nation libre groupée sous l'égide d'un État fort. ".
C'est pourquoi il faut un exécutif prêt à prendre des mesures fortes, fortes mais raisonnables, qui soient efficaces, et qui seront d'ailleurs suivies par une majorité de Français qui aspirent à la protection de leur cadre de vie. Emmanuel Macron incarne par excellence cet État fort évoqué par De Gaulle. Regardez bien le paysage politique actuel et demandez-vous qui, à part Emmanuel Macron, lui-même en fonction, serait capable de prendre de telles mesures courageuses, loin de toute gouvernance molle, qu'elle que soit son origine partisane initiale.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (14 juillet 2021)
http://www.rakotoarison.eu
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Le patriotisme.
Fête nationale : cinq ans plus tard…
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