Les corps ont été découverts dans cette localité de l'arrondissement de Babadjou, département des Bamboutos hier, 14 juillet 2021.
Les corps sans vie du maréchal de logis chef, Pierre Garba de la brigade ter de Babadjou, et du gendarme major Asong Rena du Groupement polyvalent d'intervention de la gendarmerie nationale (Gpign), ont été découverts décapités à Zavion dans l'arrondissement de Babadjou hier 14 juillet 2021. Les armes de ces deux éléments des forces de maintien de l'Ordre ont été emportées après une attaque sécessionniste perpétrée dans cette localité du département des Bamboutos à l'Ouest du Cameroun.
Après cet assaut contre le poste de contrôle avancé de cette localité, limitrophe à la région du Nord-Ouest, un troisième élément de la gendarmerie nationale est porté disparu, selon les dires du maire de Babadjou. L'autorité municipale affirme que : " l'attaque est passée inaperçue. C'est ce matin (hier) que les riverains ont découvert les corps de deux gendarmes décapités. Le troisième gendarme qui était aussi à ce poste de contrôle est introuvable. Il a certainement été pris en otage par les séparatistes ".
D'après les premiers éléments d'enquête, une vingtaine de sécessionnistes armés seraient venus sur des motos de l'arrondissement de Santa, région du Nord-Ouest. Ils ont fait irruption à Zavion et ont attaqué le poste de sécurité avancé installé dans cette localité. " Deux éléments des forces de défense ont trouvé la mort : un gendarme ainsi qu'un élément du Gpign. Malgré tous les appels au dialogue et à la réconciliation, les gens continuent à boucher leurs oreilles ", regrette Augustine Awa Fonka, gouverneur de la région de l'Ouest après une descente sur le terrain. Alertés, les éléments des forces de maintien de l'Ordre et de sécurité, venus en renfort, ont mené des opérations de ratissage dans cette localité. Ces opérations ont permis de découvrir les motos et les minutions des assaillants.
En janvier dernier, une autre attaque perpétrée à Babadjou par les sécessionnistes avait fait cinq morts dont trois éléments des forces de sécurité et deux civils. Ces derniers avaient ainsi attaqué le poste de contrôle mixte de Matazem, situé à la frontière entre les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest. Les incursions violentes des séparatistes sont commises contre les civils et les éléments des forces de maintien de l'Ordre et de sécurité dans les localités de l'Ouest, frontalières au Nord-Ouest depuis le déclenchement de la crise en 2016. En dépit de nombreux appels à l'arrêt de la crise, les séparatistes continuent de dicter leur loi, poussant ainsi les populations à quitter les deux régions pour se réfugier au Nigeria voisin et dans d'autres villes du pays.