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Casillero del diavolo

Publié le 27 mars 2008 par Patchoukar
Casillero del diavolo   le 27 mars et des poussières...
            
                     CASILLERO DEL DIAVOLO
C'est par une trop belle après-midi de Printemps
que je me trouvai dans les allées bordant
Nôstre jardin vinicole en compagnie
de Soeur Sandrine des Zarmonisations
et le frère crieur Mathieu des Trombeaunes inspirés.
 Les rangs de Rasteau, les nonastères de Bardolino autant que les lignes de côtes rôties, partant comme les alignements de Carnac vers l'horizon de nos saôulomanies présentes et à venir guidaient nos pas vers  le Jéroboam de nos zaspirations spiritueuses  ...
 

L'espace enclos au sein duquel nous faisions fructifier et prospérer moût de nos sacrées vignes donnant siècle après siècle moultes grappes carminarubinées et mordopailletées à nos cuves inondées de ferveur  florissait de mille boutons prometteurs.
Bien sûr, alors que nous nous jetions
aux âmes perdues à notre ouvrage,
nous regrettions la présence
du chadoine accordeur Pasquale
parti pour un conclave de maculée conception
ainsi que celle du décapuchin vanhamme occupé
à un concile  de jeunes vierges de Condrieu
ou encore au recteur dézorganique Arizta débordé par la conversion de ses araignées nymphomanes...
Où était l'ivresse du coude, la  prillère du kirounet à la chapelle des platanes et l'ouvre de la Madeleine beurrée en dentelle de Strasbourg aux heures bénites de Ramona...
Nous creusions adoncques activement des trous et encore des trous,usant nos cothurnes et nos robes de buridan car il est un cep,connu de tous, un cep qui pousse et s'érige au printemps,
 dans nos jardins mais pénétrant profondément
sous la terre, sous les trous,
il ne se montre qu'à celui dont l'ardeur à le déterrer à coups de pioches lui fera revoir la lumière de Notre chère Magie rouge
 au seuil de la porte velue de notre temple vénéré.
Tout en fredonnant le Carmenere nous heurtions en cadence les cailloux réfractaires, respectant les autistes cantiques de nos gosiers ardents,
 arrachant de la gangue des mottes de terre infidèle.
rêvant à Saine Camille,aux vents éblouis, aux instants...
 C'est alors que sous nos yeux ébaubis
nous vîmes apparaitre au coeur d'un trou
à la moiteur insoupçonnée
une resplendissante paire de kornes
 écarlates et luisantes.
"Halte là mon cher abbé!" s'écriait le frère crieur,
voici bien le signe que nous avons perçé bel et bien une des antiques canalisations débouchant sur les caves de notre cher Biondetto,
celui-ci ne manquera pas de nous décrocher un CDD.
Tant pioches que tant bêches nous avaient donné grand soif et je m'inquiétai alors de la santé du frère Mathieu qui peut-être avait succombé à une de ces fameuses hallucinations mystiques dont il avait le secret.
"Qu'est ce que CDD lorsque Nôstre quête telle qu'énoncée par les écrits sublimes et apocryphes de Don Melchor ferait abjurer deux mille de nos mécréants buveurs de soda light!
à plus d'un titre Don Melchor n'est pas étranger à cette trouvaille et j'ose penser que vous n'ignorez pas les souterrains qui sont portes multiples pour accéder au cellier de Notre Saigneur,Maîstre en impertinence et insoumission,balafreur de pureté et abstracteur de liquidescence.
Le CDD qui s'offre à nos papilles pratiquantes n'est d'autre nature que le necttar connu sous le titre

   "Casillero del diablo"

...et si j'en juge par la forme des kornes non loin d'évoquer le double TireBouche de nos légendes 
nous toucherions là à une réserve d'importance capitale pour notre Mynistère.
C'est alors qu'à coups de pioches débaptisées aux gouttes sacrées de notre salive abandonnée nous déterrions mille et deux cent bouteilles marquées aux armes du maître de Crémone,
le vigneron des celliers insoumis ne nous avait pas abandonné mais nous offrait la plus printanière
de ses cuvées.
Un grand oeuvre à absorber ,pour transmuter
nos foies en saveurs de damnés avec un léger
arôme de cuir roussi.
Saurions nous résister à liquider l'intégrale de cette opus liquide, à percer enfin le mystère de ce qui est nommé par les initiés à ce degré supérieur
de Magie rouge :
La grande cuvée des profondeurs
Dans l'instant,
oubliant saisons,taille et surtout raison,
 buvons tout car qui saurais boire à cette place
ce que nous y aurions laissé?....

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