Pour une fois ce n'est pas moi qui le dit, mais un jeune homme qui ne lui envoie pas dire. Il a tout compris et il a la dent très dure. Faut dire qu'il y a de quoi. Quand j'entends ce discours de la part d'un homme aussi jeune je me dis que tout n'est peut-être pas perdu.
D'un autre côté, j'en ai tellement vu des jeunes hommes comme lui en 1968 (j'avais 22 ans et j'étais en fac, en sociologie qui plus est. Quand je vois ce que la plupart sont devenus, 53 ans plus tard, mon enthousiasme retombe quelque peu.
En ce qui nous concerne, nous avions tout compris, nous aussi, mais dans les actes, nous avons tout raté. À cette époque on disait souvent :
« Ce n'est qu'un début, il faut continuer le combat ». Mais en fait ce ne fut qu'un combat et il eut fallu recommencer le début.
En tout état de cause je commençais à douter qu'il existât des jeunes en état de comprendre la société pourrie jusqu'à la moelle dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui et surtout qui sont les vrais responsables aujourd'hui, de ce désastre et de l'abime vers lequel on nous entraîne.
De ce côté-là je suis rassuré et je tire bien bas mon chapeau au canard réfractaire.
Le lien vers le coup de gueule du canard réfractaire
Un des nombreux slogans de 1968. Une révolution ? Non, juste une révolte que l'on a noyée dans la consommation.