Selon les autorités de la région, le véhicule de marque Toyota Hilux transportant les policiers tués, est tombés sur des engins explosifs improvisés, et les assaillants ayant tendus ce pièges encore embusqués aux alentours du lieu, ont ouvert le feu sur le véhicule avec les soldats sous le choc de l'explosion.
Cinq armes appartenant aux policiers ont été aussi récupérées par les séparatistes dans leur embuscade tendue. Selon les autorités de la région, les cinq policiers camerounais ont été tués hier dimanche dans une embuscade tendue par des hommes armés sur la route de Bali, une localité située à près de 30 kilomètres de Bamenda. "Dans la matinée de ce dimanche 18 juillet 2021, un véhicule de la police en patrouille avec à bord des éléments des forces de sécurité sur l'axe Bamenda-Bal , a sauté sur un engin explosif improvisé, faisant cinq morts", a indiqué à la radio nationale, le gouverneur du Nord-ouest, Adolf Lele LAfrique. " après l'explosion , les assaillants embusqués autour du lieu de l'incident, ont ouvert le feu sur le véhicule de la police. Cinq policiers sont malheureusement tombés et cinq armes ont été emportées. Le véhicule est complètement détruit par l'explosion et des balles. Il s'agit d'une attaque terroriste qui porte les empreintes de sécessionnistes ", a ajouté le gouverneur.
Les pertes de plus en plus considérables dans les rangs des hommes en tenue.
Cet incident survient quelques jours après le meurtre de deux gendarmes dans la nuit de mardi à mercredi dernier à Babadjou, localité située à la frontière entre la région de l'ouest francophone et le Nord-ouest anglophone.
Les deux gendarmes tués ont ensuite été décapités par des présumés séparatistes et un autre porté disparu à Babadjou. Selon le Gouverneur de la région de l'Ouest reçu à la radio nationale, les deux gendarmes qui ont été tués puis décapités dans la nuit de mardi à mercredi 14 juillet 2021 à Babadjou, ville située à la frontière entre la région de l'Ouest et le Nord-Ouest du pays, étaient de faction dans la localité de Zavion. La scène s'est produite tard dans la nuit de mardi, les séparatistes ont attaqué ce poste de contrôle de Zavion à Babadjou dans le département de Bamboutos et la région de l'Ouest. L'attaque s'est passée inaperçue. C'est le matin de ce mercredi, 14 juillet 2021 que les riverains ont découvert les corps de deux gendarmes décapités. Le troisième gendarme qui était aussi à ce poste de contrôle, est toujours porté disparu, il aurait certainement été pris en otage par les présumés séparatistes. Cette attaque a laissé Babadjou sous le choc.
En rappel, en janvier dernier, une autre attaque perpétrée à Babadjou par des séparatistes avait fait cinq morts dont trois éléments des forces de sécurité et deux civils. Les assaillants avaient justement attaqué le poste de contrôle mixte de Babadjou situé à la frontière entre les régions de l'Ouest et du Nord-ouest. Les attaques violentes commises contre des civils et des éléments de l'armée par des groupes séparatistes se sont multipliées depuis la fin de l'année 2016, qui a marqué le début de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du pays. Depuis lors, des groupes séparatistes armés mènent une violente campagne contre l'éducation et imposent un boycott des écoles dans les deux régions.
Dans le Sud-ouest du pays, l'autre région anglophone, au moins 3 soldats ont été tués dans des attaques similaires selon les autorités. Au total, la semaine qui vient de s'achever, au moins dix éléments de l'armée ont été tués dans les deux régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en conflit depuis fin 2016. Le nombre de présumés séparatistes tués n'est pas officiellement connu, mais l'armée affirme avoir neutralisé dans la zone de Kumba au Sud-ouest du pays, l'un des redoutables commandants des combattants sécessionnistes. La partie anglophone du Cameroun est en proie, depuis plus de quatre ans, à un sanglant conflit entre des groupes armés anglophones qui réclament l'indépendance des deux régions sous le nom d'Ambazonie et les forces de sécurité dépêchées massivement par Yaoundé pour les réprimer. Dans ces deux régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, les combats sont devenus quasi quotidiens entre militaires, policiers et ces hommes armés depuis plusieurs jours. Dans ce conflit qui perdure, les civils sont victimes d'exactions des deux camps selon les Ong.
Ce conflit a fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leurs domiciles ajoute ces Ong.