Critiques Séries : Evil. Saison 2. Episode 5.

Evil // Saison 2. Episode 5. Z is for Zombies.

Les enfants peuvent être les pires choses dans une série et parfois aussi faire ressortir le meilleur, comme une sorte de nostalgie que l’on pourrait avoir par rapport à sa propre enfance. La fille de Kristen, Lila passe une soirée avec son amie Alex. Tout cela permet d’ouvrir efficacement cet épisode et de nous plonger à la fois dans les cauchemars des enfants et leur propre imagination. Les références dans cet épisode s’enchaînent avec efficacité et les aventures de Lila et Alex à Zombieland suit la tradition du genre avec la style très proche à Evil. C’est fun à suivre car tout est fait pour que l’on soit plongés dans un univers particulier et en suivant la mythologie du genre zombie, la série tient ici quelque chose d’intéressant. Au delà du côté enfantin de la chose, Evil propose forcément ses propos intelligents en parallèle qui permettent de donner à la série ce côté très familial qui lui sied bien de temps en temps.

Ce qui permet à cette histoire entre Lila et Alex de fonctionner c’est le fait qu’elles croient comme fer toutes les deux à tout ça. On peut même se demander par moment si le père d’Alex, Brandon, n’est pas une sorte de nouveau zombie. Evil est une série fascinante dans sa capacité à transformer des situations réalistes et de les infuser dans quelque chose de surnaturel auquel on a envie de croire. Le père d’Alex est le parfait exemple de ce qui rend souvent Evil fascinante et l’aventure de nos deux jeunes filles sont parfaites pour mettre tout en corrélation avec ce que la série fait de mieux. Il y a d’ailleurs une sorte de réminiscence de L’invasion des profanateurs de sépultures ou même des Tommyknockers. Les King ont toujours infusé Evil à la sauce de plusieurs références, notamment cinématographiques ou littéraires du genre en leur donnant une toute nouvelle dimension et c’est une fois de plus le cas dans cet épisode.

Pour ce qui est de l’enquête de Kristen, elle est finalement moins amusante mais pas moins pertinente. Elle permet de soulever une fois de plus ce qui a toujours fonctionné sans trop prendre de risque. L’histoire de Lila et Alex est finalement plus risquée dans Evil que le reste. S’ajoute à tout cela un propos critique et notamment ici sur Amazon transformé en CongoRun pour l’occasion. Les King aiment critiquer les grandes entreprises. On l’a déjà vu avec ChumHum dans The Good Wife/The Good Fight qui n’est qu’un ersatz de Google. Ici, la série cherche à faire un parallèle entre CongoRun et le fait que ses employés deviennent des zombies à cause des conditions de travail. C’est fort et impactant tout en restant fun. Pour ce qui est de Ben, lui aussi nous offre une expérience intéressante et permet de creuser aussi la mythologie de la série et des personnages. La sauce continue de prendre avec moi et Evil continue ainsi de me fasciner. J’ai déjà hâte de voir la suite de la saison (tout en sachant qu’une saison 3 verra le jour, je ne peux pas être plus heureux).

Note : 8/10. En bref, un épisode bourré d’influences et de références toutes plus fascinantes les unes que les autres.

Prochainement sur Salto et TF1