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Cameroun – Affaire Ngarbuh : Un chef de bataillon à la barre

Publié le 22 juillet 2021 par Tonton @supprimez
Cameroun – Affaire Ngarbuh : Un chef de bataillon à la barre

Nyangono Ze Charles était le commandant du 52ème bataillon d'infanterie motorisé lors du drame qui a couté la vie à 22 personnes dans le 14 février 2020 dans le Nord-Ouest.

Le chef de bataillon Nyangono Ze Charles Eric, le commandant du 52ème bataillon d'infanterie lors de la survenance " du massacre " de Ngarbuh était au tribunal militaire de Yaoundé le 15 juillet 2021. Cet officier de l'armée camerounaise est cité parmi les témoins de l'accusation et de la partie civile dans le cadre du procès ouvert à l'encontre de trois soldats camerounais qui sont poursuivis pour violation de consigne incendie et meurtre ayant causé la mort de plusieurs personnes parmi lesquelles les enfants et les femmes enceintes. Selon les chiffres officiels, l'intervention menée par des soldats camerounais dans la région du Nord-Ouest dans la nuit du 13 au 14 février 2020 avait fait 22 morts.

Le chef de bataillon Nyangono Ze Charles Eric n'a pas été auditionné parce qu'un assesseur du tribunal militaire était absent au procès. L'absence de l'assesseur a justifié le renvoi de de l'audience pour le 19 aout prochain. Ce jour, le chef de bataillon qui dirigeait les troupes dans la localité de Ngarbuh devra dire sa part de vérité sur ce drame. En rappel, les conclusions du rapport d'enquête prescrit par le chef de l'Etat suite à la survenance du drame de Ngarbuh ont retenu l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre le chef de bataillon Nyangono Ze Charles. Son audition interviendra après celle de Nfor Mohammed, Fon de Ntumbaw dans l'arrondissement de Ndu. Dans le cadre de cette procédure judicaire, l'autorité traditionnelle a été auditionnée au tribunal militaire de Yaoundé le 17 juin 2021. Le sergent-chef Babaguida, et ses collègues Sanding et Haranga Gilbert qui sont poursuivis dans le cadre de cette affaire était sous les ordres du commandant du 52Eme bataillon d'infanterie motorisé.

Les familles des victimes n'ont pas pu comparaitre devant le tribunal militaire faute des moyens financiers pour assurer leur déplacement du Nord-Ouest pour Yaoundé la capitale politique.

P.N.


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