American Horror Stories // Saison 1. Episode 3. Drive In.
Après que Ryan Murphy et Brad Falchuk se soient fait plaisir avec leur « Rubber (wo)Man », c’est au tour d’un bel hommage au genre avec « Drive In ». Il fallait simplement attendre que Ryan Murphy livre son double épisode fétichiste pour que la saison puisse réellement commencer. Manny Coto (Dr Rictus, Au delà du réel) nous offre un récit soigné et délirant qui mélange les influences de façon assez intelligente. Eduardo Sanchez (Le projet Blair Witch, V/H/S 2) met alors en scène le tout de façon soignée afin de nous faire profiter de cette aventure avec plaisir. « Drive In » c’est le genre d’histoires que j’ai envie de voir, une histoire simple et claire autour d’un film maudit qui donne des envies de meurtre à ceux qui le regarde. Le réalisateur et le scénariste amènent de l’humour bienvenu qui sort du double épisode qui voulait trop en dire à la fois précédent. Toutes les lignes de dialogues sont délirantes et sont clairement là pour se moquer des personnages. On les voit tous passer pour des idiots mais dans le bon sens du terme et c’est pour ça que « Drive In » fonctionne.
Avec American Horror Stories, cet épisode est le genre d’épisodes que j’avais envie de voir. Cet épisode maintient un certain sens de l’humour qui lui donne une vraie énergie. Ce qui est fascinant derrière ce projet c’est que ceux qui ont fait « Drive In » savent se moquer du genre et de ses fans afin de créer une aventure rocambolesque mais efficace. On a toutes les séquences référencées dont on peut rêver et qui sont là pour masturber les fans du genre. Le retour de John Carroll Lynch dans le monde de American Horror Story/American Horror Stories dans le rôle du réalisateur du film maudit « Rabbit Rabbit » est parfait. On ne peut qu’aimer la référence et surtout l’acteur continue de briller à chaque fois qu’il apparaît ces derniers temps dans une série. L’efficacité de cet épisode de American Horror Stories vient de son scénario. Les dialogues sont amusants et nous offrent tout ce dont on peut rêver pendant que le reste est finalement de l’horreur classique.
Rien dans cet épisode n’est réellement effrayant mais tous ces personnages semblent prendre un malin plaisir avec ce que l’on voit à l’écran et c’est pile poil ce dont je rêvais. Les meurtres sont quant à eux bien plus intéressants ici tant ils sont infusés intelligemment du genre. Il y a ici un vrai délire qui démontre à quel point American Horror Stories peut être une bonne idée si les scénaristes parviennent à délivrer autant de bonnes aventures au fur et à mesure. Bien entendu, le twist final alors que le film apparaît sur Netflix est un clin d’oeil amusant de Ryan Murphy à son contrat avec Netflix en plus de lancer la fin du monde. Il y a une sorte de morale ‘a la’ Twilight Zone qui me plaît. En somme, American Horror Stories fait ici tout ce que j’ai envie de voir chaque semaine.
Note : 8/10. En bref, un épisode fun qui ne se prend jamais la tête et suit un schéma direct et simple mais efficace.
Prochainement sur Disney+ Star