Initiative d'une organisation de la société civile, elle voudrait limiter les abus auxquels cette couche de la population fait face du fait de son statut social.
Faire partie de la couche sociale indigente ne devrait nullement accroître la vulnérabilité d'un justiciable. Telle est la perception de la ''Women's international league for peace and freedom'' (Wilpf), branche du Cameroun. Cette organisation de la société civile a en effet lancé officiellement le 16 juillet 2021, à Bafoussam, une clinique d'assistance juridique et judiciaire. Cette structure dans laquelle sont engagés des avocats, des juristes et des experts en droits de l'homme, s'est donnée pour mission de mener des actions d'éveil des consciences par la sensibilisation, l'éducation et l'accompagnement judiciaire pour rétablir des justiciables vulnérables et indigents dans leurs droits.
Avant la cérémonie de lancement de cette clinique d'assistance juridique et judiciaire tenue en présence des autorités administratives et judiciaires de la Région de l'Ouest, des jeunes ont été édifiés sur leurs droits. "Cette formation avait pour but de sensibiliser les jeunes sur les discours haineux des réseaux sociaux. Nous les avons montrés entre autre comment vérifier l'authenticité d'une photo ou d'une vidéo car il y a des faits qui se déroulent hors de nos frontières et des personnes de mauvaise foi viennent greffer cela à notre pays. Donc nous pensons que les jeunes sont désormais mieux édifiés sur la bonne utilisation des réseaux sociaux", a expliqué Sylvie Ndongmo. En plus des avocats et autres acteurs engagés dans la défense des droits humains ayant marqué leur avis favorable pour accompagner ce projet, la présidente de Wilpf Cameroun s'est montré ouverte aux autres ''hommes de loi''.
La mise en place de la clinique d'assistance juridique et judiciaire s'inscrit dans le cadre du projet ''d'éducation des femmes et des jeunes à leurs droits''. Elle se greffe ainsi bien d'autres initiatives de cette organisation à l'instar de la ''la salle de veille et d'alerte des femmes'' dotée d'un centre d'appel répondant au numéro vert 8243.
Ce projet fait suite au contexte sécuritaire au Cameroun marqué une succession de crises dans plusieurs Régions dont les répercussions se font ressentir dans l'ensemble du pays (Boko-Haram, afflux de réfugiés centrafricains à l'Est, crise postélectorale de 2018, crise dans les Régions du Nord-(Ouest et du Sud-Ouest, crise sanitaire due à la pandémie de covid-19...) depuis bientôt une décennie.
Selon Wilpf-Cameroon, ces crises ont charrié une vague de violations et violences des droits et libertés.