Bien le bonjour mécréants, pucelles et autres pignoufs de la blogo!
Non, je ne vous insulte aucunement, car mes mots ne sont nullement redondants, mais plutôt péremptoires et aromatiques.
Vous l’aurez compris, ajd, j’ai sorti ma casquette de groupie ès Astier, et je vais tenter de ne pas trop utiliser d’onomatopées et de superlatifs pour vous parler d’un film que j’attends depuis 2012, qui m’a fait rentrer à la maison, et que j’ai déjà l’intention de voir une moyenne de cinq fois en salles obscures, juste pour savourer.
On parle donc Kaamelott, le tout, sans spoiler, sinon, HÉRÉTIQUES, AU BÛCHER! Voilà.
Synopsis
Dix ans après avoir totalement disparu, Arthur Pendragon reparait. Et cela ne fait évidemment pas les affaires du tyrannique Lancelot du Lac, qui règne en son absence…
Notre Souverain-rain-rain
Kaamelott. La série qui a bercé mes débuts de soirée, de 2004 à 2012, sans discontinuer. Exit Caméra Café, Simpsons et autres Nos chers voisins (même s’ils sont arrivés après). Moi, mon kif, c’était d’attendre les aventures de mes boulets chevaliers préférés, et de repérer lesquelles de leurs répliques deviendraient cultes dans ma chaumière.
Entre les ‘C’est pas faux’, les ‘C’est redondant’ et autres ‘Merde, a priori ça va avec tout’, je suis tombée irrémédiablement amoureuse de cette bande de joyeux fous, des personnages, des acteurs, de l’auteur, de l’humour.
Kaamelott, je vous le disais en rédigeant mon article sur la fantasy, fait partie du sous-genre de fantasy arthurienne, en ce sens qu’elle détourne la légende du roi Arthur, sous le ton de l’humour, certes, mais aussi, avec pas mal de côté psychologique. Je prends à témoin les Livres V et VI de la série, résolument plus sombres, sans pour autant renier l’humour qui fait d’Alexandre Astier le génie qu’il est.
Oui, car impossible de parler de la série sans parler de son créateur, le génialissime, le merveilleux, le parfait Alexandre Astier. Scénariste, réalisateur, compositeur; il est désormais également monteur et producteur. Un homme qui sait tout faire, et qui inspire le respect, sans pour autant se prendre la tête.
Retrouver mes chevaliers, ça a été comme rentrer chez moi…
Surtout ces deux-là, mais je ne surprends personne je pense:
Vive les Semi-Croustillants!
La patience est un plat qui se mange sans sauce
Neuf ans donc, qu’on l’attend, cette trilogie. A force, je l’avoue, j’ai eu un peu peur de ne pas me retrouver dedans. Cette peur a été vite balayée, cependant, par Astérix et le Domaine des Dieux, scénarisé par Alexandre, et qui prouvait que l’humour kaamelottien pouvait s’adapter à tout. Alors pourquoi pas à un monde qui a changé sans la série?
Simple: Alex a adapté le film au monde dans lequel il allait s’inscrire. Et, comme d’habitude, il a misé en plein dans le mille.
Alors d’accord, l’atmosphère, surtout entre les murs de la forteresse, est aussi sombre que le Livre V. Mais en-dehors de ces murs, on retrouve nos joyeux débiles, tous les personnages que l’on a pu aimer ou aimer détester, et surtout, notre bon Sire.
Un Arthur terriblement indispensable à ce royaume de Logres qui ne tourne plus rond depuis dix ans, comme le monde tout court depuis neuf ans. In-dis-pen-sable.
(Et aussi, vachement canon dans ce costume, avec ces cheveux longs, et ce magnétisme qui lui manquait aux débuts de la série. Groupie je suis, groupie je reste.)
MÉCRÉANTS!!
Bon, vous avez compris que j’étais in love et que je faisais de gros efforts pour ne rien spoiler, du coup, parlons casting.
Arthur Pendragon, Leodagan de Carmélide, Dame Séli et la Reine Guenièvre, sans surprise, sont toujours incarnés par Alexandre Astier, son père, Lionnel Astier, sa mère, Joëlle Sévilla, et la joyeuse Anne Girouard qui a pris un pied visible à retrouver sa reine faussement nunuche.
Côté chevaliers, on compte toujours Gauvain (Aurélien Portehaut), Bohort (Nicolas Gabion), Calogrenant (Stéphane Margot), Kadoc (Brice Fournier), Lionel de Gaunes (Etienne Fague), et bien sûr mes deux chouchous, les terribles Boulets, Perceval (Frank Pitiot) et Karadoc (Jean-Christophe Hembert), dont la bêtise n’a pris aucune ride!
Côté magiciens, on peut toujours compter sur Elias (Bruno Fontaine) et notre cher Merlin (Jacques Chambon); et retrouver avec grand plaisir notre chef burgonde préféré (Guillaume Briat) et le Duc d’Aquitaine (un Alain Chabat qui démontre une fois encore qu’il est le MVP de la comédie française).
Et à Kaamelott, alors? Eh bien, on découvre non sans joie un conseil restreint composé des fourbasses Dagonet (Antoine de Caunes, toujours aussi délicieux, mon crush ne s’éteindra donc jamais), Loth d’Orcanie et ses citations latines à la con (François Rollin), le Jurisconsulte (Christian Clavier, en forme), le Père Blaise (Jean-Robert Lombart) et bien sûr Lancelot (Thomas Cousseau).
Quant aux nouveaux venus, je ne ferai que citer Guillaume Galienne, parfait as usual; et Sting, merveilleux (et assez délicieux lui aussi).
Je ne saurais pas faire un tour exhaustif, même si l’envie y est, croyez-moi. Mais à vous de retrouver six des sept rejetons d’Alexandre, qui sont tous présents à l’écran d’une manière ou d’une autre!
En résumé, Kaamelott, c’est comme retrouver ses potes après des années d’hibernation forcée. C’est comme sortir de chez soi pour la première fois depuis des plombes, c’est comme sentir un rayon de soleil après un long hiver pourri. Kaamelott, c’est la vie. Voilà.
Note: 9,25/10 (scénario: 9/10 – jeu: 10/10 (mais quelle joie, bordel) – BO: 9/10 (même à la musique il est génial, cet Alexandre) – Kaamelott-spirit: 9/10)