Black Widow // De Cate Shortland. Avec Scarlett Johansson, Florence Pugh et Rachel Weisz.
Marvel qui fait du Luc Besson ça donne Black Widow. Cate Shortland (Lore, Berlin Syndrome) n’a pas vraiment d’ambition alors que le point de départ du film ressemblait vaguement à The Americans et semblait aller dans la bonne direction. Sauf que le monde de l’espionnage dans Black Widow est aussi charismatique que celui d’Ava (2021) et que l’on a un mélange de productions Luc Besson pas toujours très réjouissant. A toujours vouloir ajouter cet humour balourd dans ses productions, Marvel échoue ici à créer un vrai film d’espionnage efficace et soigné. On se retrouve avec tous les poncifs Marvel sans qu’il n’y ait une once d’originalité. Bien entendu, la relation entre Natasha et sa soeur est intéressante et permet de s’attacher aux personnages mais j’ai l’impression que les scénaristes ne savaient pas trop quoi raconter. On est alors plongés dans une mélasse qui a beau être fun un temps, elle devient rapidement lassante et ennuyeuse. Comment peut-on faire de David Harbour quelqu’un d’aussi pathétique. On a l’impression à chacune de ses apparitions de voir le pilier de bar qui a fait la fermeture et un peu trop abusé du whisky.
Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois. Poursuivie par une force qui ne reculera devant rien pour l’abattre, Natasha doit renouer avec ses activités d’espionne et avec des liens qui furent brisés, bien avant qu’elle ne rejoigne les Avengers.
Certaines scènes sont même laides malgré la démonstration de gros moyens de Disney. L’action est aussi soignée que Die Hard 5 et cela en dit long sur l’efficacité du film de ce point de vue là. Dans son prologue, Black Widow est intelligente et donne l’impression que l’on va tirer vers le haut du panier les productions Marvel mais il n’en est rien. On retombe rapidement dans les travers du genre où pour séduire tout le monde le film part dans tous les sens. Entrecoupé de scènes pas toujours brillantes, Black Widow tente parfois de sortir des sentiers battus. Scarlett Johansson est l’un des atouts charme du film avec Florence Pugh. Ces deux là apportent quelque chose de différent mais le conflit post-Guerre Froide manque cruellement de profondeur pour que l’on se sente concernés par ce que le film nous conte. Les influences sont nombreuses mais Black Widow n’est jamais à la hauteur de ce qu’il cherche à copier (de Bourne à Mission:Impossible) et me fait retrouver Anna de Luc Besson, avec cet humour balourd en plus.
Note : 4.5/10. En bref, Black Widow a ses charmes mais tout s’essouffle rapidement dans une mélasse qui n’a plus vraiment de sens à la fin.
Sorti le 7 juillet 2021 en France - Retournons au cinéma !