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Un retour des cendres à Budapest

Publié le 29 juillet 2021 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Elles assistaient à l’inhumation des cendres d’une gloire du cinéma hollywoodien, Zsa Zsa Gabor. Enfin, pour être précis, les trois quarts, car le reste demeure à Los Angeles. Parmi les assistants se trouvait Frederic Prinz von Anhalt le dernier époux, le neuvième, de Zsa Zsa Gabor morte le d’une crise cardiaque le 18 décembre 2016 à 99 ans dans sa villa de Los Angeles.

Elle avait souhaité par testament retrouver sa terre natale que, paraît-il, elle n’aurait jamais oubliée. Frederic a déclaré "Ce n’est pas un enterrement, mais une célébration de sa vie". Il y avait des roses jaunes et roses ainsi qu’un accompagnement musical de groupes tziganes connus. Bokor Balázs, président de Hungarian Hollywood Council, organisme qui s’intéresse aux stars de Hollywood d’origine hongroise, a précisé que la pandémie avait retardé ce transfert des cendres d’environ deux ans et qu’un accord de dernière minute avait pu être conclu. Hungarian Hollywood Council a aidé à organiser la cérémonie au cimetière Kerepesi où reposent la plupart des célébrités hongroises. Bokor Balázs en a profité pour rappeler que "Les studios les plus importants ont été créés par des Juifs hongrois: Paramount Pictures par Adolph Zukor et la 20th century Fox par William Fox — tous deux sont nés en Hongrie".

Sari Gabor a vu le jour le 6 février 1917 à Budapest dans une famille de la bourgeoisie juive, sa mère aurait aimé être actrice. Elle commence sa carrières au Theater an der Wien de Vienne dans une opérette du célèbre ténor autrichien Richard Tauber "Der singende Traum". Elle est Miss Hongrie en 1936 et à 24 ans part pour les Etats-Unis avec ses deux soeurs Eva et Magda, bien décidées à y faire une carrière cinématographique américaine. A partir de 1952, Zsa Zsa Gabor tournera dans des dizaines de films, on la remarquera dans "Moulin Rouge" réalisé en 1952 par John Houston, "La soif du mal" d’Orson Welles en 1958. En France ce seront en 1953  "L'Ennemi public numéro 1" d'Henri Verneuil, avec Fernandel et en 1954, "Sang et lumières" de Georges Rouquier avec Daniel Gélin. Elle poursuivit sa carrière à la télévision.

Mais surtout, ce qui la rendit encore plus célèbre, ce furent son mode de vie dans le plus pur style de l’âge d’or d’Hollywood, la liste impressionnante de ses maris et aussi l’humour de ses aphorismes qui la dépeignent si bien, tels que "Je n'ai jamais suffisamment haï un homme pour lui rendre ses diamants", "Être jalouse d'une belle femme ne vous fera pas devenir plus belle". "Il est presque impossible de rendre heureux son propre mari; c'est infiniment plus facile avec le mari d'une autre" ou encore "Je veux un homme gentil et compréhensif. Est-ce trop demander qu’il soit millionnaire?". Le récit de ses extravagances s’étalait dans les feuilles spécialisées. A plus de 70 ans, au volant de sa Rolls Royce Corniche, elle avait malmené le policier qui l’avait verbalisée et avait écopé de trois jours de prison, elle avait aussi intenté un procès à sa fille. Ses dernières années avaient été assombries par de soucis de tous ordres. Victime d’un très grave accident de voiture en 2002, elle était restée en partie paralysée puis avait été frappée d’une attaque cérébrale en 2005, sans compter les chutes, les séjours à l’hôpital, les prothèses. A 91 ans, elle avait aussi été escroquée par Bernard Madoff qui lui aurait fait perdre plusieurs millions de dollars. En1991, elle a fait paraître son autobiographie, "One lifetime is not enough", dans laquelle elle ne laisse rien ignorer de ses amants, au rang desquels elle cite Mustapha Kemal Ataturk…




  Son premier mari, épousé quand elle avait 20 ans, était un diplomate turc de 18 ans son aîné. En 1942, à peine arrivée aux Etats-Unis, elle convole pour cinq ans avec Conrad Hilton, trente ans de plus qu’elle et fondateur de la célèbre chaîne hôtelière, ils auront une fille, Constance Francesca Hilton. Une pause de deux ans et en 1949 et elle se remarie avec l’acteur George Sanders, ils divorceront en 1954, il lui ouvrit cependant les portes d’Hollywood. Un peu plus tard, il épousera Magda, la soeur aînée de Zsa Zsa. Nouvelle pause de huit ans mais bien occupés néanmoins par une longue liaison avec le célèbre play-boy diplomate dominicain Porfirio Rubirosa. En 1962, un mari banquier Herbert Hutner qu’elle quitte en 1966 pour Joshua S. Cosden Jr, héritier du pétrole avec qui elle restera un an. Puis à partir de 1975, elle sera durant un an la compagne de Jack Ryan qui a participé à la naissance de la poupée Barbie. Puis pour sept ans, ce sera l’avocat Michael O’Hara qui avait réglé son précédent divorce. En 1983, c’est ‘union avec l’acteur mexicain Felipe de Alba, elle ne durera qu’un jour et sera annulée car le divorce précédent n’avait pas été enregistré… A 69 ans, on aurait pu la croire blasée, lassée, pas du tout, le 14 août 1986 elle épouse Frederic Prinz von Anhalt, de 26 ans son cadet et qui a lui aussi plusieurs mariages à son actif. Il sera son époux pendant trente ans et se tiendra à ses côtés jusqu’à sa mort. Le secret de cette longévité tient peut-être dans cet aveu de Frederic «Nous ne nous sommes pas mariés par amour. C’était une amitié, mais quand tu es avec quelqu'un pendant un certain temps tu tombes amoureux». Il était né tout simplement Hans Robert Lichtenberg en Allemagne et avait exercé plusieurs métiers qui l’avaient enrichi. Il rencontre en 1980 la descendante d’une grande maison princière allemande, Marie-Auguste von Anhalt, elle avait été en 1916 l’éphémère épouse d’un fils de Guillaume II. Faute de ressources à la fin de sa vie, elle devait mourir en 1983 à 84 ans, elle adoptait moyennant finance des jeunes gens flattés par la perspective d’un titre nobiliaire, fût-il non reconnu officiellement. Frederic lui versa une rente mensuelle fort confortable. En Californie, il avait songé à une carrière politique, gouverneur puis maure de Los Angeles et finalement avait abandonné. Les deux soeurs de Zsa Zsa eurent une carrière cinématographique moins importante que la sienne et n’eurent que cinq et six maris respextivement…





  Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur Nous savons tous que le droit de vote est à la base de notre système démocratique auquel d’ailleurs, beaucoup aiment ajouter l’adjectif «républicain». Nous savons tous aussi que bon nombre de nos aïeux ont accepté de mourir pour l’établir et le... https://www.millennium-education.com/?fbclid=IwAR0bxEMEgE0YkMnpubGdGRvM4hTXIWQNjbDw1f5JmtVoSUjBLyKnNkSRenc LES BRÈVES #

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