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Anne Imhof, Palais de Tokyo

Publié le 30 juillet 2021 par Doudonleblog

A Paris, le Palais de Tokyo a donné carte blanche à la plasticienne Anne Imhof. Jusqu’au 24 octobre. « Natures mortes ». C’est débordant! Hors-mesures! Parfois beau, parfois écrasant! Difficile à décrire pour moi qui ne suis pas vraiment apprivoisée à l’art contemporain! Etonnant! A voir…

C’est un parcours. Un labyrinthe monumental, dans ce gigantesque bâtiment que Anne Imhof a voulu dénudé, brut, sombre et même ruiné par endroits. Béton et brique. Un côté blockhaus.

Anne Imhof, Palais de Tokyo

De grandes parois de verre encadrent notre cheminement. Dressées sur des armatures en ferraille. Le verre est souvent sali, rayé, griffé, opaque, tagué (il provient d’immeubles abandonnés) et même peint. Mais, à priori, transparent et sujet à reflets, et donc il permet des perspectives, des coups d’oeil, des angles de vue à l’infini et de la lumière qui se diffracte.

Anne Imhof, Palais de Tokyo

Un son accompagne notre errance. Voix, cris, musique, souffle de la mer… Puissant. Obsédant, il envahit l’espace et il se concrétise sous forme de grosses enceintes qui circulent au-dessus de nos têtes, suspendues à des rails.

Parfois, les plaques de verres se referment un peu pour former des espaces « intimes », où attend un matelas, une guitare basse (la sienne) ou une tombe…

Aucune présence humaine (sauf le public!). Mais des photos, des vidéos, des performances filmées. Et aussi des objets fantômes qui évoquent l’homme (micro tout seul, batterie sur scène toute seule…)

Pour habiter ce lieu improbable, la plasticienne a invité une trentaine d’artistes en résonance avec elle. Leurs oeuvres ponctuent le parcours.

Anne Imhof, Palais de Tokyo

Quand je me promenais dans ce dédale, j’avais l’impression d’être parfois entre vie et mort et de chercher une route inconnue et angoissante, genre descente d’Orphée aux Enfers. Parfois, j’avais la sensation d’être surveillée, comme dans un camps de prisonniers. Parfois, aussi, je me sentais en extase, comme dans un grand opéra qui nous met les nerfs à vif, entre beauté, violence, enfance, vieillesse, passion etc.

Un Tout.

Un grand quelque chose qui cogne, qui hurle, qui vibre, qui se souvient, qui espère, qui attend, qui agit, qui crée…

Anne Imhof, Palais de Tokyo

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