L’obsession a épargné le capital, fait perdre un temps irrattrapable dans la course engagée pour la sauvegarde de l’environnement. De plus les quelques mesures prises (ex : taxe environnementale) pèsent sur le pouvoir d’achat des classes populaires et épargnent les revenus financiers.
Pour la suppression des moteurs à essence, les constructeurs verront s’ouvrir le nouveau marché de la voiture électrique, qui ne garantit pour l’heure en rien une neutralité carbone, par contre les couches modestes risquent fort de ne pouvoir assumer la coûteuse transition du parc automobile, alors que les constructeurs bénéficient d’aides publiques par milliards tout en laissant saccager les fonderies.
S’il n’est pas social, le combat écologique, par la radicalité des mesures à prendre, ne pourra aller que d’échec en échec.
Il ne peut reposer que sur un nouveau combat social et environnemental avec en point d’orgue la garantie de l’emploi et de la formation, avec un pôle public de l’énergie et des tarifs réglementés, une maitrise publique et planifiée pour engager la rénovation énergétique de tous les bâtiments, une lutte contre l’artificialisation des sols, un fret ferroviaire sous maitrise publique qui irrigue ke territoire, des investissements pour adapter les infrastructures et les industries aux contraintes environnementales.
Patrick Le Hyaric
Directeur de l’Humanité
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