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J’ai dit que je ne postais plus mais c’est dimanche :) /Correspondance d’une flamme en début de parcours

Publié le 31 juillet 2021 par Meaningfullsite78

On est dimanche, je suis au chômage technique dans mes démarches 😉

Je viens de retrouver des extraits de correspondance avec ma flamme datant de 2015, c’était avant le parcours, au début de la montée de Kundalini, AVANT les guérisons psycho-émotionnelles et karmiques…Je ne pensais pas avoir gardé cela: copier-coller ci-dessous.

N est mon mari, B et C mes filles

G une relation karmique de ma flamme.

J’ose espérer que j’ai évolué depuis :)) mais ne retoucherai rien. Aujourd’hui, je suis en pleine possession de ma médiumnité et ma capacité à manifester ainsi qu’on me le demande là-haut. Je continue à cheminer.

Aujourd’hui, nous résistons à ce qui se passe en France, chacune de notre côté, en communiquant.

Ce texte très long pourra peut-être servir aux futurs archéologues du net

😉
et peut être à quelques-uns d’entre vous.

J’ai dit que je ne postais plus mais c’est dimanche :) /Correspondance d’une flamme en début de parcours

Lettres à ma flamme

Je crois que les rêves sexuels parlent de notre nature profonde, donc si tu n’es pas gay, tu ne sembles pas non plus uniquement hétéro du fait de ces rêves-là. Rêves-tu de relations sexuelles avec des hommes?
C. m’a dit un jour que les fantasmes pouvaient n’être que des idées, mais lorsqu’ils viennent en rêves, je pense qu’il s’agit de notre nature.
Je t’avais dit qu’on a tous deux composantes en nous, plus ou moins développées, que les préférences se façonnent en fonction de différents facteurs et que peut-être les gens plus « évolués » déterrent des parties enfouies chez les gens qui ne vivent que sur leurs « acquis ».
Je crois que nous sommes une combinaison de masculin/féminin psychique avec toutes les nuances possibles + de nos désirs qui peuvent aller vers l’un ou l’autre sexe ou les deux, désir qui englobe aussi celui tourné vers le monde: c’est l’énergie vitale, la libido au sens large + de nos passages à l’acte répétés qui sont encore autre chose parce qu’ils mettent en jeu nos goûts au delà du désir (ce qui n’est qu’une expression de la libido, certains se passent aussi de sexe).
D’où tout cela vient, il y a tellement de facteurs…(J’ai une pensée furtive pour le psychisme de nos mères…)je ne sais pas.
J’ai comme toi l’autre partie plus développée que la moyenne, mais elle n’est pas prévalente, c’est à dire que de 15 à 37 ans, je n’ai pas rêvé de relations sexuelles avec des femmes, et que mon désir sexuel est tourné vers les hommes.
Psychiquement en revanche, j’ai de très fortes similitudes avec les gays, hommes comme femmes. Ce n’est pas un hasard si j’en ai rencontré à la pelle et m’en suis souvent fait des amis, je sais maintenant pourquoi.
En avril, entre ce rêve, et le coming-out de R et de M. en 2 semaines, je me suis demandé un bon moment ce qui ne tournait pas rond chez moi.
Au sujet de M., je vais peut-être devoir faire attention, parce qu’elle vient de comparer nos échanges actuels à ceux qu’elle avait avec E. au départ…et je n’ai toujours pas rencontré sa femme.
(Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi!? Non, je blague, mais quand même. Enfin, j’ai accroché avec elle avant de savoir.)
Je crois aussi que dans certaines situations, un hétéro peut en venir au sexe par amour pour la personne (et encore pas sûr que ça leur plaise: je pense à deux femmes dont m’a parlé C., et qui éprouvant un début de désir, sont passées à l’acte avant de reprendre leur relation initiale amicale), mais tu dis que ça n’a pas toujours été seulement G.? donc ça a l’air plus ancré que cela?
Contrôler ses pulsions: bien sûr que c’est possible, le conscient a aussi son mot à dire. J’ai peut-être une énergie similaire à celle de C. mais j’ai fait le choix conscient d’être fidèle.
Mais pourquoi le fait-on, parce qu’elles sont négatives (je suis un assassin refoulé…)ou pour une autre raison?
Si j’avais eu jeune des pulsions homo conscientes, je pense que je les aurais vécues, quitte à rompre avec mes parents qui n’auraient pas accepté. Mais facile à dire…surtout maintenant qu’on n’est plus jeune et qu’on a une famille.
Et M a des souffrances, n’assume pas tout. G. ment à ses parents qui le menaçaient de bannissement. Mon ami W. s’est suicidé à 21 ans et son homosexualité n’y était pas pour rien.
Tu parles aussi du ressenti d’amour en général et de celui qu’on porte à une personne: je vois de quoi tu parles, peut-être qu’on focalise l’énergie de la libido (qui n’est pas que sexuelle) sur une personne. La clé est peut-être dans la dépendance justement. Qui, si on la gère, laisse le seul amour.
Ca doit être très difficile de travailler tous les jours avec quelqu’un dont on est amoureux.  Et pour G. aussi, ça n’a pas du être simple. Cette distance, elle l’a aussi mise pour toi.
Les vies antérieures: je ne sais plus. Je me demande à présent si les vies de nos ancêtres ne s’impriment pas dans nos gènes et que certaines choses ressortent, et qu’on croit alors que c’était vraiment nous. Je me pose la question de savoir si tout n’est pas uniquement psychique et projeté (la religion par exemple: j’ai fait des rêves religieux, et je crois que les formes du divin n’ont jamais existé que dans notre être), mais il n’en reste pas moins que des liens immatériels existent car je les vis souvent (télépathie, rêves, synchronicités si nombreuses qu’on peut difficilement plaider pour le hasard, prémonitions). Peut-être que ces mêmes gênes fonctionnent en wi-fi.
Que lorsqu’on croit reconnaître quelqu’un rencontré dans une autre vie (Joe par exemple, mais il n’est pas le seul. J’ai la même impression avec toi), c’est que nos ancêtres se sont rencontrés (gènes toujours) ou juste que le psychisme en face est très ressemblant au nôtre.
Je n’en sais rien.
La magicienne m’a donné des détails sur mes vies antérieures qui collaient parfaitement à mes problématiques, elle m’a aussi dit que j’avais été parfois homme. Mais si elle avait juste perçu les données de mon psychisme (j’oscille entre féminin et masculin) et les avait interprétées comme cela?
L’autre chose qui me dérange maintenant dans la croyance en ces vies antérieures, c’est que cela n’aide pas pour la dépendance: cela empêche de penser la mort définitive des gens et la nôtre et donc le détachement qui permet le véritable amour.
Mais bon l’hypothèse de l’inconscient collectif hors de notre corps et de nos vies antérieures est aussi à prendre en compte.

« Un charpentier ambulant, du nom de Pierre, vit au cours de ses voyages, un vieux chêne, gigantesque, auprès d’un autel rustique. Le charpentier dit à son apprenti qui admirait le chêne: « Voilà un arbre inutile. Si l’on voulait en faire un bateau, il pourrirait bientôt. Si l’on en faisait des outils, ils se briseraient. On ne peut rien faire d’utile avec cet arbre, c’est pourquoi il a pu devenir si vieux. »
Mais à l’auberge, la même nuit, le charpentier vit le chêne en rêve et l’arbre lui dit: »Pourquoi me compares-tu avec vos arbres cultivés, comme l’aubépine, le poirier, le pommier, et tous les autres arbres fruitiers? Avant même que leurs fruits ne soient mûrs, les gens les abîment, cassent leurs branches et leurs ramures. Les donc qu’ils apportent leur nuisent, et on ne leur laisse pas le loisir de vivre jusqu’au bout de leur existence naturelle. Il en est ainsi partout, et c’est pourquoi je me suis efforcé depuis longtemps de devenir complètement inutile. Pauvre mortel! Crois-tu que si j’avais été utile, on m’aurait laissé atteindre cette taille? D’ailleurs toi et moi, sommes tous deux des créatures, et de quel droit une créature s’érige-t-elle en juge d’une autre? O mortel inutile, que sais-tu de l’inutilité des arbres?
Le charpentier se réveilla, médita ce rêve, et plus tard, quand son apprenti lui demanda pourquoi il n’y avait que cet arbre-là pour protéger l’autel rustique, il répondit: »Tais-toi, qu’il ne soit plus question de cela. Cet arbre a poussé à dessein, parce que partout ailleurs, les hommes l’auraient maltraité. S’il n’avait été l’arbre de l’autel rustique, on l’aurait peut-être abattu. »

Le choc des nouvelles de ce matin est passé: j’étais vraiment triste. On n’est pas insensible face à de telles nouvelles…surtout après une courte nuit (comme à la grande époque des soirées étudiantes, impossible de dormir le matin: réveillée à 6h40). J’ai pris mon 6ème cours de piano, suis allée nager, ça m’a fait du bien, avant de passer à la médiathèque.
J’ai des nouvelles de T et des autres parisiens par son intermédiaire.
Hier soir, j’ai furtivement pensé et « vu » (imaginé, je n’en suis pas aux hallucinations…) des images d’attentat pendant le concert. Quand la fille des tee-shirt en a parlé, je me suis dit que c’était normal, de penser à cela dans une salle de 3500 personnes après Charlie…sauf que ce matin, j’ai vu que c’était encore à la même heure à peu près. Et que cette semaine, j’ai déjà rêvé d’accident avant que S. se plante.
Je confirme ce que je disais: cela ne sert absolument à rien. Impuissance, flou des impressions, je suis juste une antenne qui ne peut absolument pas se servir de ces intuitions visuelles. Mais bon, je les ai apprivoisées maintenant, je n’ai plus peur d’être folle, je me rends compte en ce moment que cela fait juste partie de ma personnalité profonde.
Autre sujet plus joyeux: le concert: grandiose! Ca m’a vraiment plu! La musique, ces artistes super, deux femmes épanouies, complices et belles à voir. Comme quoi la fusion peut aussi avoir du bon!
Tu parles de cygnes et de canards, tu te trompes, je me sentais bien avec vous, c’était bonne ambiance, drôle et festif. J’aime aussi ça, ce n’est plus arrivé souvent depuis les soirées avec mes copains toulousains où j’étais bien plus déchaînée que celle que tu connais (alcoolisée aussi…), il faut croire que j’ai un côté canard après tout!
X…coup de coeur. Ce n’est qu’une première impression, mais je la trouve très drôle et attachante. Tu m’as dit deux fois que les conversations n’étaient pas transcendantes, peu importe. Perso, je ne recherche pas (plus) que des conversations uniquement culturelles avec les gens, les personnes m’intéressent aussi à présent indépendamment de cela…exemple L. et C. Je crois que tu peux être fière d’elle, enfin, je trouve qu’elle dégage une personnalité fraîche et pourtant profonde.
J’ai pensé à Y…avec laquelle je n’accroche pas en revanche. Tu vois, ses conversations ne sont pas non plus transcendantes, et pourtant je ne ressens aucune profondeur chez elle. Donc, rien (pas tout?) à voir vraiment entre l’intellect et l’intérêt d’une personne.
Son chapitre « mère » m’a fait à la fois prendre conscience de mon chemin personnel avec tellement d’étapes que je n’arrivais pas à me les rappeler toutes, et de l’impossibilité d’aider ceux qui sont pourtant sur le même chemin car ils sont enfermés dans le ressassement de ce qui s’est passé, de ce qui se passe. Impossible d’en sortir au départ, ça tourne en boucle. Certes elle était saoule, mais ne pouvait pas écouter ce qu’on lui disait.
Pour elle donc, il faudrait aller nettoyer l’inconscient et notamment un complexe maternel à vif par des années de psychothérapie…et voir une magicienne pour libérer le corps des mémoires familiales. Mais ce n’est même pas sûr que ça marcherait…je pense que ce que j’ai accompli (et on n’est jamais sûr à 100 pour cent que c’est vraiment fait car on voit l’inconscient comme dans un miroir) est quasi inaccessible à la grande majorité des gens et que j’ai eu beaucoup de chance que ça marche.
Et encore mon histoire est bien loin des Balkans, d’un père suicidé et d’une mère comme la sienne. Elle semble beaucoup en souffrir.
Autre chose concernant X, à propos d’un détail: son histoire de maquillage et compagnie. Je crois d’une part qu’elle t’aime beaucoup, veut prendre soin de toi et d’autre part qu’elle a peut-être une bonne influence sur toi sur ce coup-là. Je t’ai déjà dit que je te trouve belle, pas grosse!! et patati et patata, mais toi apparemment, tu ne le penses pas.
Donc, ses encouragements féminins avaient le double avantage que tu t’en souviennes peut-être mieux une fois chouchoutée et d’apporter justement la fraîcheur de la frivolité, du jeu, ce qui est peut-être la meilleure façon de faire honneur à la vie qui peut être si noire et cruelle et elle en sait quelque chose.
Elle m’a fait rire quand elle nous a dit « vous n’êtes pas maquillées, vous n’en avez pas besoin dans votre travail », parce que je l’étais, maquillée, faut croire que ça ne se voyait pas trop ou que j’ai la main plus légère!
En gros, voilà, tu es belle au naturel et sera sublime avec ta robe chinoise et le maquillage -de jour- de sa copine!!
Son discours faisait aussi sens quand on voyait les Brigitte sur scène, femmes libérées, épanouies ET apprêtées. J’ai souvent eu l’impression que tout cet apparat était uniquement destiné à faire plaisir aux hommes, et en ai rejeté une partie, mais après tout, on peut se faire plaisir soi-même et en jouer comme d’une expression «  » » » » »artistique » » » » » » de soi.

Besoin des autres…j’ai une nature de dépendante affective, d’une part j’essaye d’en avoir besoin raisonnablement, d’autre part j’ai appris l’autonomie intellectuelle à cause de mon histoire.
J’ai regardé les profils que tu m’as envoyés et comme d’habitude, je me reconnais dans plusieurs…première réaction: damned, je ne me connais toujours pas très bien (ce qui n’est pas faux, je pense que j’ai une personnalité complexe et que j’ai longtemps tu mes besoins et désirs).
J’ai identifié donc 4 profils qui me parlaient beaucoup, mais ne sachant les hiérarchiser, j’ai trouvé sur le net un test avec 36 000 questions…qui m’a bien sorti les 4 profils en question, le principal et les trois suivants dans un mouchoir de poche.
http://www.eclecticenergies.com/francais/enneagramme/test.php
Ca donne: Type principal :
9 instinctif intérieur extérieur
acceptation soutien (paresse, éviter conflits, activité)
Secondaire :
5 mental extérieur
connaissance précision (avarice, éviter le vide intérieur, désintéressement)
Ce sont mes profils initiaux, c’est à dire jusqu’à l’adolescence tardive, qui ressortent.
Les deux autres sont aussi marqués quasiment que le 5, je pense que c’est parce que je les ai « travaillés » depuis que je suis « adulte ».
2 émotionnel extérieur
amour aide (orgueil, éviter reconnaitre ses besoins, humilité)
4 émotionnel intérieur
sens du beau (envie, éviter banalité, harmonie)
J’ai lu sur ton site que la personnalité se complexifie avec l’âge, et qu’on peut développer un ou deux profils attenants au principal à partir du milieu de vie (pour le 2, le 1 ou le 3 ou les deux). Pour ma part, c’est le 8 qui devrait l’être, mais en fin de compte, j’ai plutôt développé des numéros éloignés (2 et 4…)

Il y a quelque chose, c’est sûr, par exemple hier, en nageant, j’ai eu d’un coup un flash, une image très nette devant les yeux, en gros plan, de l’icône sms sur mon téléphone. Visible comme une image de rêve. Quand je suis sortie de la piscine, j’ai regardé mon portable et j’en avais reçu un de N. pile à la même heure.
Mais bon, dans la vie, ça ne me sert pas à grand chose, ni pour moi, ni pour aider les autres.
Je vis en quelque sorte tout le temps dans le monde du rêve et les perceptions en sont élargies.
37 ans donc, j’ai réfléchis à ce en quoi je voulais mettre mon énergie et aux choix que j’avais faits pour construire ma vie. Il m’apparait que ces choix ont du être fait de manière instinctive/intuitive, parce que je pense aujourd’hui qu’ils étaient bons. J’ai aussi eu de la chance.
Mon travail, mon couple et ma manière de vivre me correspondent pour le moment. Un peu comme si j’avais visé les yeux bandés et que je m’apercevais plus tard que c’était juste.
Quand il a fallu prendre des décisions importantes (quitter mon ex, muter, déménager, etc.), je savais qu’il fallait le faire, que c’était le moment. Je me dis donc que si je dois changer d’horizon ou de métier ou autre…je le saurai en temps et en heure. Même s’il n’est pas toujours facile d’agir quand il le faut.
J’ai compris cette semaine (merci Jung encore une fois, chacun de ses livres met des mots sur mes expériences…) que j’ai un gros besoin de spiritualité, que j’en avais faim et que dans le côté chamanique en question, je suis bien en contact avec le divin, depuis longtemps.
Quand j’ai travaillé sur moi pour aller mieux, j’ai d’abord été en contact avec mon inconscient personnel mais je me suis retrouvée ensuite en plein dans l’inconscient collectif. Je ne sais pas de quoi il est fait, ni où il se trouve mais j’y voyage depuis quelques années. Je commence maintenant à le différencier de mon propre monde, ce qui n’était pas le cas avant: d’où l’inflation et la folie des grandeurs des derniers mois…
Et si les réincarnations ont une réalité hors du psychisme, alors cette vie est d’une grande importance, c’est celle où l’illumination a eu lieu, après un parcours long.
Et si un jour je m’oriente vers le soin, ce sera peut-être plus du côté psycho ou lecture/écriture, j’aurai moi même fait le chemin. Je verrai ce que je peux faire de tout cela, dans l’absolu, il est possible que je n’en sois qu’à la moitié de ma vie! Je ne sais pas ce qui m’attend non plus, parfois on sent que les choses sont prématurées. Je dois aussi penser à ne pas tomber dans cette folie des grandeurs inspirée par l’énergie collective que j’ai reçue et qui n’est pas seulement la mienne.

L' »exorcisme »: j’y crois aussi (je ne parle pas du diable, mais d’esprits), et suis persuadée d’avoir été délivrée en juillet à cause de ma vision, de mon histoire et de toutes ces « coincidences » trop nombreuses pour que je doute beaucoup. Cette visite a dénoué beaucoup de choses. Il reste toujours la question de savoir ce qui existe juste dans le psychisme ou en « réalité », mais vu qu’on reçoit des preuves de liens à distance, immatériels, de télépathie, que j’ai vécus d’expérience, il n’y a pas que du « réel » même avec l’hypothèse matérialiste que le monde des morts et l’inconscient collectif soit imprimé dans notre psychisme et/ou/donc dans nos gènes.
Pour revenir à ce gamin, ça m’évoque surtout la difficulté de trouver quelqu’un qui puisse nous aider dans ce monde si matérialiste et rationaliste. Et même si ce gamin n’avait que des troubles psychiques, peu importe la nature de l’aide, du moment que ça le libère.

Quant à l’hypersensibilité et autres, ça fait partie de moi: en contrepartie des affres moraux comme je te le disais l’autre jour pendant la balade, il y a la force des sentiments, les moments de Nirvana; la gestion des émotions est un peu plus facile depuis peu. Je n’échangerais pas ma sensibilité contre une plus faible: le fait de ressentir à 100 pour cent absolument tout ce qui nous entoure jusqu’à s’y fondre…j’aime aussi « sentir » les gens. J’ai encore reçu un mél de M et je découvre aujourd’hui par exemple qu’elle adore la forêt du Gâvre, ma forêt d’enfance. C’est passionnant de découvrir les différences de l’autre dans son caractère, son parcours, ses idées, ses croyances… mais c’est aussi hallucinant de sentir aux premiers contacts si tu vas bien t’entendre avec qq ou pas et de découvrir par la suite des échos pourtant non-dits.
Il y a un esprit des lieux aussi: ceux qui sont passés par un endroit en gardent quelque chose.
On dit que les arbres qui élèvent leurs branches le plus haut vers le ciel ont leurs racines les plus proches de l’enfer. C’est valable pour les ressentis comme pour les défauts/qualités.

Méditation: je fais de la pleine conscience, en répétant comme un mantra « ne pense à rien » à l’inspir et « vois ce qui se passe » à l’expir, ou je respire juste. La plupart du temps, au bout d’un moment la joie revient et les pensées négatives disparaissent. Lundi j’étais en colère au sujet de C., ça m’a pris une demi-heure, en général 15 min peuvent suffire. Dans l’eau ça marche mieux. L’autre jour au sujet de L., ça ne marchait pas bien.
Pour le speed, j’imagine que de mes pieds partent des racines qui s’étendent profondément dans le sol, ça m’ancre et me pose un peu.

Le mélange des couleurs, j’y ai pensé hier soir en rentrant du boulot, je me suis dit « anhhhh, le vert des arbres, c’est le bleu de l’eau mélangé avec le jaune du soleil, ouah!!! », ça vole haut comme tu vois…il faut que je me concentre davantage au volant, je vais finir par me planter en regardant le ciel et les buses au-dessus de ma voiture!

Je reviens de chez le médecin…(non, je ne suis pas enceinte de M! Oui, elles vivaient dans le péché.)
J’y suis allée parce que je voulais vérifier que ma perte de poids et mes insomnies (et autres tensions musculaires, chaleur et besoins pressants de faire du sport genre maintenant là tout de suite) n’étaient pas dus à ma thyroïde, donc je voulais faire un contrôle TSH pour vérifier quand même.
Elle me regarde bizarrement, me dit qu’on va quand même vérifier mais qu’elle trouve ça relativement bizarre que quelqu’un ayant la thyroïde à pleine balle ait un pouls de 60…
Elle me dit alors que cela peut ne pas relever de la médecine!
??
Je me dis « m… je somatise encore, moi qui croyait en avoir vraiment fini ces foutus problèmes psy…elle va encore me dire de consulter »
Elle me dit, non pas du tout, ça a l’air d’avoir vraiment marché, d’où l’énergie. Mais maintenant, il va falloir chercher quoi faire de cette énergie car c’est elle qui vous speede et vous empêche de dormir.
Oui, mais quoi?
Je pose la question 3 fois, elle ne répond pas, sourit, me dit que ça ne relève plus de la médecine (oui, j’ai compris), qu’il ne faut surtout pas augmenter le sport car je vais devenir addict et que ça va m’empêcher de dormir, tourne autour du pot. Bref. Me propose la méditation, je lui réponds sans entrer dans les détails que parfois ça empire les choses (quand je suis pleine d’amour, et que je médite, c’est encore « pire »…)
Elle a finalement promis de m’appeler pour en parler quand on aurait les résultats de la prise de sang.
Rien que cette conversation…m’a speedée encore plus!
Et puis les prises de conscience: mon enfance: fugues, tout le temps à courir, hurler à plein poumons sans arrêt (mes parents étaient ravis, tu t’en doutes) marcher pieds nus, je sais pourquoi maintenant je balançais mes chaussures par la fenêtre de la voiture…et pourquoi je marche pieds nus maintenant dès que je peux: l’énergie part dans le sol.
Et ces insomnies (j’ai pensé à toi), c’est avant que c’était anormal: léthargie, 9h de sommeil, fatiguée. je crois que mon avenir sera peut-être fait de nuits plus courtes. Ces insomnies que tu fais ne sont peut-être pas « anormales ».
Et puis bien sûr la proposition de C. Je l’ai lancé sur le ton de la plaisanterie dans le cabinet, elle a rigolé et m’a dit que ça me ferait peut-être du bien.
Parallèlement je suis en train de lire la biographie de Jung. Edifiant. De nombreuses similitudes dans nos vies: pas à sa place dans sa famille, syncopes inexpliquées vers 11 ans, événements paranormaux vers 17 ans, le même genre que ceux que j’ai vus de mes yeux, névrose infantile, explorations des rêves et de l’inconscient de tout temps, passage proche de la psychose pour pouvoir guérir de la névrose. Illuminations…
Et je n’ai lu que quelques pages.
N. m’a demandé ce que le médecin m’avait dit (là, il est parti chez Lionel). Je lui ai dit que je contrôlais ma tsh mais que le médecin pensait que tout cela était un trop plein d’énergie du à la guérison de névroses par la psychothérapie et qu’il faudrait trouver comment l’ extérioriser mais pas par trop de sport car ça empêchait de dormir.
Il m’a demandée « ben comment alors? » « Je ne sais pas. »
Je vais y aller mollo avec lui, par petites touches comme l’année dernière car je pense que mes futures activités vont bousculer sa façon de voir le monde.
Et de mon côté, peut-être trouver une solution d’urgence, genre reprendre à plein temps…peindre, j’en sais rien…avant de tester le reiki ou ce genre de trucs, de toute façon, je ne peux pas introduire cela brutalement dans ma famille, je vais faire comme j’ai fait pour la première phase depuis janvier. On a retrouvé un équilibre avec N. en 6 mois.
Et par le corps, ce n’est pas naturel même si ça pourrait être mon salut. Il faut que je réfléchisse.
J’ai aussi envie de mettre en forme mon exploration de l’inconscient depuis 1993. Je pense que je vais écrire un bouquin quand ça aura décanté. Je ne sais pas trop non plus distinguer ce qui appartient à « mon » inconscient et ce qui relève de l’inconscient collectif. Et puis il y a la théorie de l’animus/anima de Jung à laquelle je pense souvent. Cela ne colle pas avec l’homosexualité, il y a un truc qui ne colle pas.
Mais pour l’instant, je n’en suis pas arrivée au « Soi » où toutes nos parties sont fusionnées, j’en ai eu quelques aperçus, mais je suis trop jeune je pense. Jung y a passé 20 ans. Le passage que j’ai fait au début de l’année, il l’a vécu à 38 ans.
Les synchronicités dont je t’ai parlé au sujet du feu (entre 10 et 20 cet été…cela fait beaucoup pour des coïncidences!), il a écrit un bouquin dessus à 77 ans. Il faut que je le lise aussi, ça m’intéresse beaucoup.
Une pensée pour le fameux Joe aussi, avec qui il s’est passé je ne sais quoi et qui nous a fait une démonstration de domestication du feu.

J’ai vu son chaton et c’est drôle car il est noir et la semaine dernière je lui ai d’abord envoyé la chanson de Murat puis lundi la photo de la lune: il s’appelle Eclipse!!!

Ce qu’il a à apprendre aux autres sur la vie: eh bien, d’après ce que m’a dit son père, la vraie vie: je l’interprète comme le moment présent et le lien aux autres, l’impact de l’alimentation sur notre corps (viande, alcool, cuisine sans mélanges compliqués, etc…) Il médite aussi: et soigne ses maux de tête par exemple comme ça. Vu son demi-tour du monde, il doit avoir vécu et appris beaucoup de choses, je ne le connais pas très bien, pas vu depuis 2007. Je ne vois que sa soeur Marie de temps à autres parmi mes cousins. Ma tante (leur mère) a l’air beaucoup plus zen depuis quelques années, malgré la maladie de son petit dernier qui vit chez eux, il a 28 ans (psychose…mais pas soignée comme mon frère donc définitive).
Ma marraine (peintre) n’est pas venue, le frère de mon père ne parle pas, et sa petite soeur (que j’aime bien aussi) est en pleine dépression depuis presque 2 ans. Elle a consulté pour la première fois l’an dernier, mais ça date d’il y a longtemps: le fameux terrain de ma famille. Mon père a donc 4 frères et soeurs et j’ai 9 cousins de ce côté.
Côté de ma mère: je ne vois que mon cousin Christophe.
Vilain petit canard: ma petite famille d’enfance a toujours eu plus d’importance pour moi que les oncles tantes grands-parents et cousins. Beaucoup de choses nous dépassent, ce qui m’a séparé de ma soeur par exemple nous dépasse tous, mais c’est comme ça que ça devait se passer. Je pense ressembler à ma grand-mère maternelle qui aimait étudier et était douce (seuls « grands » dans toute ma famille), et aussi avoir pris du côté de mon père pour le côté fol-dingue…je ne me sens pas beaucoup du côté de ma mère.
Je reviens à ce que tu m’as dit concernant ma communication par le corps (n’en sois pas désolée!), je pense avoir compris mais c’est important que tu me le redises: cela te met-il mal à l’aise lorsque je te touche ou les fois où je t’ai fait un câlin?
On ne peut changer totalement, je suppose, j’aurai toujours un tonus musculaire +++ (qui a impressionné la sage-femme aux cours d’accouchement!). En tous les cas, je ne me force pas. Il y a sans doute un écart entre l’envie et ma façon d’être. On n’efface ni son histoire, ni 35 ans de mémoires corporelles. Avant janvier, c’était différent, j’avais surtout envie de me tenir éloignée de tous sauf ma famille actuelle.
Cela dépend aussi des personnes…je suis quand même contente car j’ai beaucoup plus de contact avec B. par exemple qui est elle aussi tendue, elle cherche plus de câlins. C., elle, est toute molle et abandonnée, elle a toujours cherché le contact.
Mon contact avec les élèves a changé aussi.
J’en discuterai avec C. qui, elle, pense que ça se « soigne ».
Ce qui est bien, c’est que ça évolue à chaque génération: j’ai regardé ma mère danser en fin de bal et j’ai eu mal pour elle de la voir si crispée (plus que moi…)
Ca m’a manqué, de ne pas avoir de contact avec elle, elle m’appelait « pot de colle ».
Déjà que je ne pouvais pas la toucher jusque là, maintenant, à cause de ses problèmes de santé, je ne peux même plus lui faire la bise, et c’est définitif. Pas facile. Accepter car je n’attends plus de sa part.
Merci pour la vision que tu me donnes: c’est vraiment intéressant d’avoir ton regard, franc, parce que tu me connais un petit peu!
Tu parles de peurs, je ne crois pas qu’il m’en reste: les deux que j’ai traversées, l’une en 2014 et l’autre en 2015 avec l’aide de la psy, étaient très puissantes et je crois les plus profondes.
Des réponses: ma magicienne m’a donné celles qui me manquaient. D’une importance capitale, grâce à elle, j’ai trouvé ma place, et j’ai pu prendre une distance immédiate avec …tout.
Je crois qu’elle m’a dit tout ça parce qu’elle sait:
…que je n’arrêterai jamais de me poser des questions et de vouloir tout comprendre. C’est ma nature. Exploration intellectuelle pendant 35 ans, exploration de l’inconscient et du monde non-manifeste à partir de maintenant. Je ne fais pas partie des gens qui vivent en se basant uniquement sur leurs sensations, même si leur découverte a été assez délicieuse depuis 2 ans.
Je pense trop!!!
Point commun avec mon cousin Benoit: il a beaucoup lu, beaucoup travaillé sur lui pour lâcher-prise, alors que chez Marie, c’est naturel.
Ca fait 3 ans et demi que je laisse remonter tout ce que j’avais enterré. Il n’y a jamais eu de pause, sans relâche, toujours un conflit avec l’extérieur, toujours un problème, toujours quelque chose. Et depuis l’été: plus rien. Ce n’est jamais arrivé depuis 2011. Alors, je crois vraiment que ce n’est pas une pause, juste que j’en ai fini avec mes ombres. (L’avenir le dira…) Il faut juste que je trouve par l’expérimentation ce dont j’ai envie: loin d’être évident quand on vit dans un cadre routinier. L’initiation chamanique en Amérique du Sud, quand on a une famille, ce n’est pas une évidence, surtout que je suis attachée au confort (même Compostelle…quand on aime autant dormir par exemple…) et farouche. Il ne faut pas non plus que plane trop.
Je fais confiance néanmoins aux opportunités. Je vais juste ouvrir les yeux pour voir ce qui se présente, plutôt que de chercher à tout bousculer. Et tout reste possible dans l’absolu: même aller en Chine à pied…
Tu vois, tu peux me parler de G. tant que tu veux, moi aussi je te raconte ma vie!!!
Je la préfère d’ailleurs de loin à E….bon choix!
Le beau chevelu: non, pas de déception qu’il soit marié, puisque je le suis moi-même et que je suis très bien avec N. Voir sa femme m’a juste confortée dans le fait qu’il était une personne très positive, parce qu’elle avait une façon d’être que j’aimais bien. Comme je te l’ai dit, quelqu’un qui danse pied nus dans un bal est à l’extrême opposé dans mon échelle de valeur du possesseur de thermomix!!! C’est quand même drôle qu’on ait été les deux seules personnes sur 100 à balancer nos chaussures pour danser.
Après, il arrive qu’on recroise certaines personnes…ou pas. Ca se passe comme ça doit se passer.
Je vois au-delà oui, mais il y a deux possibilités:
1) je vois les belles âmes, ce que j’ai envie de croire…
2) je ne vois que des personnes qui ressemblent à la partie cachée de mon être (tu sais que notre psychisme est composé d’une partie féminine et d’une autre masculine, et théoriquement, chez une femme, la partie masculine est enfouie et on la reconnait dans l’autre lors d’un coup de foudre, ou d’une inclination; parfois chez la femme, l’animus est développé et on enfouit une partie de sa nature féminine, il peut donc y avoir une inclination pour une femme: parce qu’elle a des qualités que nous nous n’avons pas développées)…c’est plus égoïste entre guillemets…
Ce qui m’a amusée, c’est que N. discute avec lui aussi: N. ressemble à mon animus (c’est comme ça que ça s’appelle! le côté féminin, c’est l’anima) et cet homme aussi en fin de compte. Peut-être pour ça qu’ils se sont trouvés.
Donc deuxième solution: je vois des âmes qui ressemblent à une partie de mon être qui était cachée et il faut que j’arrête de snober tous les autres gens…
3) un mix des deux: quand on est un peu éveillé, on est donc davantage attiré par des gens plus éveillés eux aussi?
Ce qu’il faut retenir, c’est que j’ai un faible pour les chevelus et que quand j’ai un faible pour un court-chevelu, j’apprends généralement qu’il avait les cheveux longs dans sa jeunesse!
Mon talent exprimé pendant le mariage? Un one-woman-show?! Je ne crois pas non, mais c’était positif, car
1) je n’ai quasi plus de stress égoïste
2) je suis presque adaptée maintenant à la vie sociale!!! Ce qui est un grand pas, faut le dire, même si c’était vraiment pas naturel. La témoin d’Amélie m’a répondu par mél: elle était ravie que je la contacte (une fille effacée).
Pensais-tu à quelque chose en écrivant ça?

Je suis toujours dans mon Zarathoustra, je t’écris quelques petites phrases qui m’ont plu:
« De tout ce qui est écrit, je n’aime que ce qui est écrit avec son propre sang »
Sur l’éducation des enfants: « Tu dois créer un créateur. »
« Vouloir affranchit. »
« Il faut porter en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. »
« Faire luire sa folie pour tourner en dérision sa sagesse. »
« Le cœur en ébullition et la tête froide. »
Et, (cela fait écho à ma résolution de revenir à un quotidien un peu plus terre-à-terre cette année après avoir plané à 15 miles et découvert les magies de l’âme):
« Vous regardez en haut quand vous aspirez à l’élévation. Et moi, je regarde en bas puisque je suis élevé. »
Vive l’incarnation dans ce qu’elle a d’unique, provisoire et imparfait!
Mes séances de psychanalyse (7) sont finies, d’un commun accord avec la psy. Je me retourne sur le printemps et ça a été une période difficile quand même…ton soutien constant et ton amitié m’ont aidée. Je suis chanceuse.
Quand j’avais arrêté de la voir en 2011, parce que j’en avais marre, je savais que ce n’était pas fini et que je devrais revenir plus tard…mais là, sauf lâchage physiologique de nerfs dû à mon terrain fragile familial, je pense que je n’en aurai plus besoin. J’ai maintenant besoin de travailler mon comportement, je crois que le ménage est fait dans l’inconscient.

Je t’ai parlé de ma vision en 2014 lors d’une méditation qui m’a fait très peur et qui m’a fait arrêter pendant 2 mois?
Je t’en parlerai quand on se verra, mais je crois maintenant en une explication. Cette vision était mentale ou réelle au choix jusqu’à présent (on peut produire un rêve éveillé en méditant), mais la biokinergiste m’as parlé de ce frère et de mon âme, avec des détails que je n’avais pas mentionnés (« je suis l’aînée » par exemple) et a remis en cause des choses à la fois au sujet de ce frère et de ma famille et à la fois sur mes croyances sur la vie après la mort. Je crois maintenant à la réincarnation. Et j’observe de plus en plus de synchronicités, ça devient étonnant.

Un changement s’est opéré en moi depuis le 24 juillet: je crois que j’ai trouvé ma place dans ma famille, même si on ne me la donne pas (ma soeur nous a mis à la table des copains du marié à son mariage car il y avait un problème de place). Cette place, c’est la deuxième enfant sur 4. Je n’étais pas bien à ma place d’aînée, je n’étais pas bien à ma place de fille, parce que le premier était un garçon (plus de valeur…). Là, quand je me pense deuxième, je me sens libérée, à ma place, je n’essaye plus, sans comprendre ce que je fais, de prendre la place du premier dans le coeur de ma mère (rivaliser avec un garçon mort…peine perdue, déjà qu’avec mon petit frère, c’était pas la peine), je me suis différenciée de lui, je suis bien une fille. Je ne pense pas que tu vas comprendre ce que je raconte, je t’expliquerai de vive voix, mais je vivais physiquement avec son ombre depuis la naissance (ça m’a un peu horrifiée quand j’en ai pris conscience). Ca fait drôle, c’est comme si on avait été « fusionnés » tous les deux, et là je suis amputée de sa présence, mais je retrouve mon unicité. Libérée de ma dette envers lui et envers ma mère. Il faudra que j’essaye de ne plus culpabiliser et stresser, ça ne va pas devenir tout rose loin de là, mais je serai plus armée pour gérer tous ces braves gens.

Concernant cette séance de vendredi, cette femme (biokinergiste conseillée par ma cousine) m’a dit des choses qui se sont toutes avérées, dans mon histoire ou celle des gens de ma famille. Elle m’a aussi parlé (après avoir hésité, car cela touche aux croyances) d’autres facteurs qui expliquent étrangement mon vécu, sans que je lui ai dit quoi que ce soit avant.
J’aimerais bien discuter à l’occasion avec toi de tes croyances sur l’âme et la mort.
Elle m’a prédit des cauchemars et que j’aurais froid (une histoire de méridiens: effectivement, je me suis caillée le lendemain), mais tout ce qu’elle dit avoir libéré énergétiquement (blocages de certains centres énergétiques utilisés en acupuncture chinoise), j’en avais pris conscience en grande partie depuis 3 ans. j’ai donc juste fait un seul cauchemar, avant-hier et ai été ébranlée dans mes croyances, un peu comme lorsque j’ai commencé à méditer.
J’ai compris ensuite que je ne pourrais plus parler de tout comme je le faisais avant et que certaines choses sont faites pour rester secrètes, et qu’aussi, ce fait mène à une certaine solitude. Peut-être que je pourrai avec certaines personnes (je l’ai déjà fait avec ma cousine, je savais que je pouvais, mais pour 999 personnes pour mille, si je parlais, je serais bonne à enfermer en HP). Mon regard sur le monde a donc une seconde fois basculé vendredi.

J’aime regarder le feu lorsqu’il est circonscrit (cheminée principalement), mais en cas de problème électrique ou autre, j’ai peur. C’est peut-être pour ça que je préfère les maisons de plain-pied! Les sorcières et le feu, c’est bien connu, c’est pas que du bon!
Quant à laisser faire du feu à cet enfant, il est possible que ce soit sage, je ne sais pas si c’est intervenu avant ou après ses 2 « tentatives » d’incendie. Si c’est avant, c’est inconscient, si c’est après, ça pourrait être sage. Je ne suis pas trop sûre de quand c’est intervenu.

j’ai l’impression parfois que le timing du chaos est réglé comme une montre suisse, concordance parfaite d’un lieu et d’un moment, dans le même genre de dynamique que l’univers se déversant depuis le big bang.
Peu importe le pourquoi! Il parait qu’il vaut mieux ne pas savoir (personnage de la mythologie à qui il est arrivé des bricoles car il a percé les secrets des dieux, je ne me souviens plus de son nom + Vassilissa dans Femmes qui courent: « trop en savoir sur le numineux fait vieillir prématurément »).

16 ou 17 affirmations de l’introduction sur 25 me concernent, je me suis donc dit, tiens je fais apparemment partie de ces personnes. Puis au fur et à mesure que j’ai lu le livre, j’ai aussi vu que certains des traits de caractère ne ne correspondaient pas: s’énerver parce que les gens n’arrivent pas assez vite à une conclusion pour un problème, j’aime quand les réunions vont vite et sont efficaces, mais j’ai parfois un côté passif aussi; je ne me sens pas bête mais anormale ou folle dans le passé, ça oui; je n’ai pas x projets en même temps ce qui fait que j’en abandonne très peu, mais aime bien faire plein de choses dans la journée et en fait parfois plusieurs simultanément pour optimiser le temps, je n’ai pas un sens moral à toute épreuve, l’injustice dérange certaines personnes de façon épidermique, je n’en suis pas à ce point. Quant à l’impulsivité et le perfectionnisme, ça ne me correspond pas non plus.
Puis à la conclusion du livre, je vois que 10 ou 11 critères sur 15 me feraient toujours basculer du côté global.
Sauf que quand les linéaires sont décrits, je me me reconnais aussi!
Alors qu’est-ce qui est acquis? Naturel? L’exemple des plans détaillés m’a parlé, super dur durant mes études, jusqu’à ce qu’une prof m’apprenne le plan qui marche à tous les coups: thèse antithèse synthèse. J’ai toujours été embêtée avec des sous-parties qui pouvaient s’articuler de différentes façons à différents endroits et que je ne savais plus où mettre. L’ordi qui ne va pas assez vite, ça me parle beaucoup aussi! Etc etc.
Je me dis donc que j’ai peut-être une tendance naturelle à me servir du cerveau droit, mais que par mon éducation/études, j’ai été formatée à me servir du gauche et que celui-ci a donc pris une place importante dans mon fonctionnement. Comme j’ai passé des années à essayer de rentrer dans un moule…

Avec T hier soir, on a beaucoup discuté (enfants et éducation, stérilisation, couple, relations aux parents, deuil, évolution au cours de la vie, etc.) et elle m’a parlé d’une image qui m’a fait tilt: la toile d’araignée de ce/ceux qui nous importe. Toile d’araignée qui change avec le temps: nous tout seul au centre, premier cercle de gens très proches (nos enfants, conjoint pour moi mais ce n’est pas une évidence pour tout le monde, parfois d’autres …), troisième cercle: amis intimes, parents très proches, quatrième cercle, cinquième cercle, etc. Pas seulement des gens, des choses aussi: travail, activités aimées, lieux…j’ai trouvé que c’était une image très parlante, car je me représente régulièrement tout cela en forme de listes; en toile d’araignée, les graduations sont plus visuelles. Je dessinerai la mienne en rentrant.
On était d’accord pour dire que le fait que nous étions seule au centre de la toile était récent. Il y a 2 ans, je me serais mise au même niveau que N. par exemple.
Elle a élaboré cette image en discutant avec Frédéric, son ami (ils ne vivent pas ensemble, 6 enfants à eux deux) qui a 46 ans. Il a fait 7 ans de psychothérapie. Il m’inspire bien. On a peu discuté mais il revient demain soir ici. Il sait très bien écouter, on en parlait l’autre jour, cette qualité est rare.

Mais la conception de « la personne » m’interpelle, j’ai l’impression que nous pouvons tous coller avec plusieurs personnes, tout comme nous pourrions faire plusieurs boulots différents. J’ai croisé avant N. 3 autres personnes avec qui je pense que j’aurais pu vivre des années et fonder une famille s’ils l’avaient souhaité. Après je suis peut-être beaucoup trop optimiste sur la chance de rencontres parce que, malgré mon peu d’expériences, j’ai eu de la chance. (Je pense à des copines célibataires ou séparées).
Cela ne va pas forcément de pair avec les inclinations: exemple, L.: jamais je n’aurais pu vivre avec lui. Il faut une sorte de complémentarité, qu’il y en ait un seul sur les deux qui soit barré (ou zéro, mais là on rêve!) et la réciprocité n’est pas si facile à trouver.
Bref, ce que j’ai fait quand la personne ne voulait pas (c’est arrivé plus d’une fois!), ben j’ai poursuivi ma route où j’en ai croisé une autre plus tard. Et pas de temps à perdre à attendre un prince charmant: je prenais les devants à chaque fois pour être fixée.

Je viens par exemple de me délester du poids de celui qui aurait été mon grand-frère si tout s’était bien passé. Je ne savais même pas que cela m’avait touchée puisque je suis née après. Par contre, j’ai pensé aujourd’hui à ma mère et dans une moindre mesure à mon père, ça a dû être très difficile pour eux.
En tout cas, vu tout ce que j’ai emmagasiné dans le corps et la peau, ça ne m’étonne plus que j’étais incapable de toucher les gens jusque-là! Je comprends aussi pourquoi ma mère est si crispée. Mon père pas mieux, il ne touche personne, mais au moins il fait un bisou pour dire bonjour le matin.

elle m’a récupéré le bras droit que j’ai senti mort, drôle d’impression pas ressentie depuis 2003 où j’ai vécu une année horrible. Diverses sensations, moins de noirceur, ça avance, mais elle n’était pas complètement satisfaite car je n’ai pas pleuré. Et elle me promet donc un massage russe la prochaine fois.

Puis cet après-midi, on a écouté la mère de S. qui nous a refait sa conférence sur les rêves et on a aussi beaucoup discuté de nos rêves entre autres, je lui ai posé pas mal de questions et ai obtenu des réponses. Je suis ravie. On a échangé des bouquins et nos méls. Ca fait comme moi 20 à 30 ans qu’elle les note et on s’est trouvé des points communs dans nos parcours/rêves: homme/père défaillant, énergie et esprit mais pas assez les pieds sur terre: résultat: rêves identiques parfois. Je les ai écoutées toutes les deux aussi comparer les rêves qu’elles ont en commun, mère et fille(et que moi je ne fais pas). Hélène lui a dit qu’elle était une meilleure mère qu’elle-même ne l’avait été. S. lui a répondu qu’elle avait été une bonne mère, aimante. Ca me fait toujours bizarre d’assister à des relations familiales positives, où il y a communication.
Les filles ont joué pendant ce temps-là. Je me suis rendue compte aussi en écoutant S. raconter certains rêves que sur certains plans, j’avais plus avancé qu’elle car je ne fais plus ces rêves depuis un ou deux ans. J’ai parlé aussi d’éveil avec Hélène (sa mère) et de mon ressenti, et au final, cela m’encourage à fond dans mon évolution: elle a évidemment beaucoup plus évolué que moi dans son équilibre psychique à 70 ans, mais côté éveil, elle n’a pas mon vécu. Je suis sortie fière du chemin parcouru et de la façon dont je peux jouir de la vie à présent, même si je vais bien évidemment continuer mon chemin comme tout le monde.

Concernant ce que tu dis sur « faire le tour », eh bien, ce n’est toujours pas le cas apparemment. Pas grave…à suivre. Pour le coup du mensonge, je pense que c’est une habitude que j’ai prise de ne pas montrer qui je suis vraiment, et de l’avoir refoulé systématiquement dans le passé pour être acceptée et aimée: par mes parents (j’ai très tôt compris que si j’étais moi-même ce n’était pas supportable pour eux, mais même en essayant de coller à leurs attentes, ça n’a pas été plus efficace!), avec d’autres, plus ou moins. Mais je pense quand même être sincère avec presque tous ceux qui comptent, dans la mesure de ce que je sais de moi pour l’instant. Il faut que je fasse attention maintenant à ne plus me cacher. A force d’avoir tout gardé pendant si longtemps, cela prend du temps de s’extérioriser. Et faire la part des choses avec le jardin secret, qui est d’une importance capitale pour moi. Moins cacher et ne plus m’excuser serait l’objectif.
S. dit aussi qu’on ne régresse pas. C’est sûrement vrai. Tu poses des questions sur notre attitude face à nos défauts. Je t’ai parlé de Caroline Blanco, dont j’ai fait plusieurs fois les méditations de libération de mémoires cellulaires. Et dont j’ai écouté une émission sur « la nuit noire de l’âme ». Je lui ai posé une question par mél à laquelle elle a répondu, et pour la soutenir entre autres, j’ai acheté son bouquin « la guérison intuitive ». Il parle entre autres de cette histoire de défauts.
Elle dit qu’accepter ses défauts est la première étape, qui permet de ne plus les laisser diriger notre vie.
Que cette acceptation permet ensuite de découvrir l’origine de ce défaut/réaction/émotion négative: il s’agit d’une peur.
Et qu’en méditant/s’observant et en baignant cette peur identifiée avec de l’amour, on peut parfois faire disparaître le défaut.
S’il ne disparait pas, il faut accepter qu’on n’y arrive pas (pour le moment). Certains défauts, liés à la peur de ne pas être aimé, de mourir ou de manquer, sont les plus difficiles à gérer.
Ca me renvoie à un exemple tout simple qui n’est pas lié à ces trois peurs et qui a donc disparu chez moi: la phobie du retard.
Je sais maintenant que j’avais peur d’avoir un retard mental comme mon arrière grand-mère, et que le fait d’être retardée moi-même dans mon évolution affective m’angoissait inconsciemment. Quand j’ai compris ça, j’ai commencé à être en retard sans aucune émotion négative.
Parfois certains défauts disparaissent sans qu’on sache vraiment pourquoi, parce qu’on a avancé globalement (susceptibilité…)
D’autres défauts sont bien plus difficiles à gérer car plus profonds, mais vu qu’ils viennent tous d’une peur, on peut penser qu’au cours d’une vie, rien ne soit forcément insurmontable, même s’il faut y revenir x fois (comme pour arrêter de fumer!!!). Au moins pendant ce temps là on ne prend plus de mauvaises décisions à cause de cela…
Ce que je t’avais écrit sur les rencontres, c’était que les relations ne sont pas là pour nous rendre heureux mais plus conscients, et que ce que nous apportent les gens, c’est une remise en cause dont on a besoin.

Ensuite, je me suis rendue compte hier chez la psy que je (me) cache quelque chose, que je ne suis pas aussi authentique que je le pensais et que si je déteste autant les menteurs, c’est que j’en suis peut-être une moi-même. Reste à trouver ce que c’est, je n’en sais rien pour l’instant.
Elle me dit d’avoir la foi(e), je ne crois pas assez en moi.

Sinon, le week-end chez Cécile était bon, surtout dimanche: samedi j’étais complètement en décalage encore, je ne savais pas de quoi parler. Il faut dire que j’ai fait une séance d’étiopathie la veille et que je devais être fatiguée. Je me coupe quand même de plus en plus facilement du monde, j’aurais très facilement pu être moniale, je le disais avant, mais je le vis maintenant. Le dimanche, j’étais en meilleure forme, et moins dans cet état où rien ne sert de parler. J’ai donc plus échangé avec Cécile. Elle a repris son couplet sur les fonctionnaires et les profs (prévisible!), j’ai commencé à sentir une pointe de stress, je me suis dit nonnnn je régresse! Puis je lui ai répondu calmement et après je me suis sentie bien. (Ce n’était peut-être pas une régression: étape 1) stress d’être attaqué 2) détente où on ne se sent plus touché 3) affirmation calme sans émotions négatives de ce qu’on en pense). Le samedi soir, j’ai bien déliré aussi avec le « barbecue portugais »: en parpaings!!! Trop fort, quelle ingéniosité. Il avait l’ait ravi que je m’extasie devant son montage que j’ai pris en photo. Il a aussi fait une cabane pour ses enfants et retape sa maison en partant de très loin, c’était une ruine. C’est un gars qui a grandi dans une famille difficile lui aussi. Voir Cécile parfois en difficulté avec lui, ça fait drôle, c’est une maitresse-femme moitié déesse-mère dans son genre, mais elle ne coupe pas à la période d’adaptation avec le côté sombre de sa moitié.

Prochaine étape pour moi: supprimer le heurt de certaines choses qui me dérangent: entre autres les signes extérieurs de richesse, le mensonge, l’ien, les fêtes d’école et autres mariages. Je suis par exemple en train de me réconcilier avec le matériel et l’abondance, grâce à Joe (tu te souviens le chamane? Que je n’ai pourtant vu que 3h dans ma vie…incroyable cette rencontre) parce qu’il a exprimé très sincèrement sa gratitude envers nos ancêtres, identiques à nous dans un environnement très rude, qui ont inventé des objets qui nous facilitent la vie.


Je pense au film respire: j’ai l’impression maintenant que les blessures et carapaces sont situées juste autour du coeur et que donc quand il y a une relation de coeur avec quelqu’un, elle peut être dérangeante en les faisant ressortir mais donner l’occasion de comprendre.

Femme solaire

« J’ai le pouvoir », veut dire pour moi que je ne me sens pas soumise, notamment à l’homme, que je ne suis plus dépendante affectivement de lui (gros boulot: je pense que la dépendance nous appartient et que les autres n’y sont pas pour grand chose) et donc que je suis libre et me sens plus puissante pour mener ma vie, c’est un peu le sentiment d’être une reine. Ou du moins que je m’achemine vers cela, à voir en situation réelle… Cela ne veut pas dire en tout cas avoir le pouvoir sur l’autre.
La muse n’est pas vraiment solaire, elle l’est par procuration. Mais elle dispose d’énergie.
L’initiatrice est complètement en décalage avec notre société actuelle mais elle peut être solaire (en moins 20 000 avant JC donc…). Certes ce type de relation induit une notion d’appartenance à l’autre qui gène même C.: elle dit que ça peut gâcher des relations de connexion avec l’autre qui ne doivent pas passer par là (elle n’est pas passée à l’acte mais cela la travaille depuis longtemps). Mais on ne ressent aucune soumission quand on vit les choses de cette façon.
On en a discuté et je lui ai dit que je ne voyais pas pourquoi ce «  » »talent » » » ne pouvait pas être vécu avec une seule personne. En 2015, les prêtresses-prostituées, on peut oublier!
G. pourrait être solaire. Les autres ça m’étonnerait.
Pour moi, les femmes nuisibles (à leur conjoint par exemple) ne sont pas encore solaires.
J’ai fait surtout violence à mon ego, parce que je ne pouvais pas faire autrement. Je crois qu’il faut être violent pour faire le tri entre sa véritable personne et les conditionnements hérités et les diktats de son ego.
Je pense que je n’ai plus besoin du psy mais veux aller jusqu’au bout car je veux maintenant régler mes problèmes de peau et comme je ne sais pas quelle en est la cause, j’essaye plusieurs pistes y compris la piste psychosomatique.
Tout ce dont je prends conscience, ma spécificité mystique par exemple, était bien là depuis très longtemps sauf que j’en avais peur et que ce n’est plus le cas maintenant. Je n’en avais pas conscience ni ne les comprenais.
J’y suis allée à fond parce que quand on résiste au changement, on souffre. Et que je vais pouvoir revenir maintenant à une vie quotidienne améliorée, en me sentant bien presque tout le temps, enfin c’est ce dont j’ai l’impression tout de suite. Je sens que ça joue déjà beaucoup sur mon état intérieur, sur mes relations avec mes élèves, avec ma famille,…et je reconnais maintenant quand je dysfonctionne même si ça n’est pas toujours été facile de faire disparaître les sentiments négatifs.
Un passage qui m’a beaucoup parlé:
« La femme ne peut naître que d’une autre femme qui n’est pas sa mère. » Chaque femme doit trouver sa mère cosmique, celle qui lui permettra de se définir en dehors du « plaire à l’homme », en dehors d’une image stéréotypée derrière laquelle elle court toujours vainement. Pour passer du stade lunaire au stade solaire, la femme a besoin de repenser son identité, de traverser sa peur de l’autre femme, y compris sa mère, ou son image de la mauvaise mère. Il lui faut ainsi dépasser la rivalité dans la séduction à l’égard de l’homme et entrer dans une relation de sororité. Une relation d’amour avec la femme en elle et avec les femmes qui l’entourent est la condition de son passage.
L’identité actuelle des femmes est encore trop construite sur une soumission, un silence, un acquiescement ou une révolte. Il reste à construire une parole d’affirmation paisible et bienfaisante. La formation d’un cercle de femmes résolues à explorer leur identité de cette manière est une fantastique occasion de naissance à soi-même. »

Tu me posais la question sur ce que j’ai écrit la dernière fois « féminité phallique », je ne sais pas si je vais bien réussir à l’expliquer, mais dans mon modèle parental (mère masculine, père effacé), comme dans ma personnalité, les composantes masculines et féminines sont en parties inversées: la femme telle que je la vis et que je l’apprécie a des qualités habituellement attribuées aux hommes (ex: raison, intellect, courage, affirmation dans le monde, assumant, entre autres…) et les hommes sont plus « féminins » (en retrait, sensible, légèrement dépressif: côté sombre,…)
Dans le psychisme, chaque individu a deux composantes: l’anima souffle de vie, féminin et l’animus, partie masculine plus tournée vers l’action et l’extérieur. C’est Jung qui a le premier décrit cette constitution psychique. L’homme a la partie animus plus développée, l’anima étant parfois refoulée, la femme a la partie anima plus développée, l’animus est moins exprimé et lorsqu’il l’est, il sert à exprimer à l’extérieur la force de vie qui est féminine, selon son essence et ses envies.
Une personne entière possède les deux parties actives.
Ces deux parties apparaissent en rêve par les personnages de chaque sexe: on peut ainsi voir, selon leur comportements et leurs qualités, défauts, comment notre psychisme est construit.
Chez les personnes homo, c’est la partie inverse qui peut être plus importante, d’où la recherche d’une personne comme soi.
Je savais être attirée par les hommes sensibles et sombres, mais à la lecture de la femme solaire, je viens de comprendre que c’est leur partie féminine qui me correspond et que jamais je ne pourrais être avec un homme refoulant la sienne. Il y a une page qui m’a éclairée sur mes choix donc. Ces hommes par qui je suis attirée ne risque pas de me dominer (ou alors j’accepte un peu de l’être par culpabilité d’être phallique, dit le bouquin mais en vrai j’ai le pouvoir) Je crois qu’il est juste hors de question que je sois soumise à un macho. L’autre jour, je te disais ne pas me sentir à des années lumières des femmes gay, en fait, je pense maintenant en être plus près que des femmes pouvant être en couple avec un homme uniquement masculin. Mais je ne me suis pas construite ainsi parce que les hommes un peu féminins m’ont toujours « suffi » et convenu.
Mais je n’ai pas fini de prendre conscience de ma relation à mon père et à l’homme qui n’a pas l’air d’être exempte de négativité.
Ce que m’a appris le livre de la femme solaire, c’est que je suis en partie solaire, alors que je pensais ne pas être très avancée dans ce schmilblick…et qu’il y a différentes façon pour la femme « accomplie » de rayonner.
Je ne rayonne pas encore complètement, et le chemin n’est jamais fini, mais voilà qui me réconcilie avec la justesse de la démarche, des tendances se dessinent.
En fait parmi les femmes pouvant et sachant faire rayonner leur Etre, il peut y avoir :
– la femme muse qui insuffle son énergie à un grand homme ou un artiste (ex: Alma Mahler)
– la femme inspirée ou mystique: héroïnes (Jeanne d’Arc, guerrières amazones) et les femmes mystiques en lien très puissant avec l’univers et l’amour (Thérèse d’Avila)
-la femme initiatrice sexuelle
– la femme créatrice (art)
C. a d’abord été muse et elle correspond à la description de l’initiatrice sexuelle (elles étaient prêtresses dans les sociétés primitives), je lui ai fait parvenir ce chapitre car il semble répondre à des questions qu’elle se pose depuis longtemps.
Je me suis reconnue dans deux tendances: mystique, c’est exactement ce que je ressens: l’amour tellement fort ressenti de nulle part, le lien avec tout, comme tout à l’heure où j’avais les larmes aux yeux de bonheur dans la voiture, entre autres…ce sont des exemples; mais je me rends compte à la lecture de ce livre que j’ai aussi une tendance identique à celle de C. (Je développerais bien mais je ne veux pas être envahissante en te parlant de sujets intimes. En gros, je n’ai besoin de personne d’autre que N. à ce jour mais bien des choses s’expliquent et je viens de comprendre que tout le monde n’est pas comme moi sur ce plan.)
Pour finir, le livre parle des différentes phases dans la vie de couple au fur et à mesure que l’on évolue. Il m’a beaucoup parlé en tout cas.

Je sens que tout (et tous) est relié (j’ai encore eu une image prémonitoire cette semaine!), je pense aussi que la conscience est la chose la plus importante et le travail le plus important à faire même s’il ne se voit pas et que les gens (à part quelques-uns, je pense à Catherine par exemple) n’ont aucune idée de ce qu’on vit et fait.
Je crois que tout a une conscience (arbre, animaux, pierres) mais qu’en tant qu’humain, elle est sans doute plus évoluée. Que l’univers baigne dans une énergie d’amour qui relie tout, et dont on se fait le canal quand on a fait de la place en soi.
Mais c’est difficile comme tu dis de résister à son contraire: souvent je me rends compte que je suis inconsciente, j’ai encore beaucoup de difficultés à gérer les émotions négatives, surtout en cas de fatigue.
Je comprends ce que tu dis sur la non différence relative entre homme et femme, mais à part quelques exceptions, il est possible qu’il soit plus facile pour nous d’y accéder (à la conscience). Quand au volet physique, c’est une façon comme une autre de se connecter, mais pas la seule, loin de là.
Ta dichotomie sensibles/blessés, L. appelle ça forts de caractère/bovins (90-10), et moi je vois plutôt 3 catégories: inconscients/récupérables/éveillés. (90-9-1 pour cent). S. préfère dire « enfants » au lieu de « bovins », elle trouve ça moins jugeant!!!
Le mal pour développer la conscience, c’est le leitmotiv de Jésus, qui n’est à mon avis pas plus le fils de Dieu que quiconque, mais qui devait être un homme extraordinairement éveillé.
Dans ce sens, je me suis dit l’année passée aussi que si je n’avais pas eu ces parents-là, je n’en serais pas là, mais que j’ai été bien servie à la naissance, je veux dire d’une âme bien vivante, sensible d’où la souffrance initiale, mais porte vers plus.

Tu parles des femmes complices de leur domination, des hommes qui rejettent leur partie féminine inconsciente: c’est exactement le thème du chapitre suivant de mon bouquin. Tu pourrais en avoir écrit des passages! J’en suis maintenant au chapitre de la femme lunaire, qui se découvre, mais ne revendique plus car la revendication est le propre de l’esclave, j’en suis quelque part par là. Le dernier chapitre est celui de la femme solaire que je n’ai pas encore lu, l’idéal en fin de compte, en lien avec un homme qui a révélé sa partie féminine inconsciente. (Par exemple, mais le bouquin aborde aussi les autres types de couples selon les configurations psychiques différentes, instructif.) Je t’en reparlerai sûrement, il me plait: et j’ai encore appris des choses sur moi et mes choix amoureux conscients ou moins conscients.
Parallèlement, même si je suis complètement épuisée aujourd’hui (la séance d’hier m’a retournée, j’ai fait une insomnie de 2h à 4h30, et depuis 3 mois, j’ai perdu au moins 5 kg), je suis d’une part spectatrice du changement et n’en souffre donc pas vraiment, d’autre part, j’ai une impression que j’approche de la fin de processus, je me trompe peut-être mais j’ai l’impression que j’ai trouvé comment soigner mon corps (exit produits laitiers, naturopathe pour nettoyage, étiopathe séance 2 pour finir côté mécanique et magnétiseur pour l’énergie) et je commence à me dire que côté psycho, j’ai peut-être finalement réparé ce qui pouvait l’être et que que le reste restera ainsi. Je n’aurai jamais le psychisme lambda avec d’un côté la féminité et de l’autre l’animus masculin fort et solide. Je suis construite avec une féminité phallique et un animus qui restera jeune, fragile et un peu féminin. Moi qui croyait avoir une longue deuxième étape à passer…en fin de compte, peut-être que non.
Tu t’étonnais qu’on discute de nos hommes avec S.: je n’en parle pas avec d’autres personnes, je crois qu’elle amène le sujet, peut-être parce qu’elle doute toujours un peu de son choix et que ça la rassure de voir que son mari a des qualités et de bons côtés, de la « valeur », et est aimable (sa famille à elle l’a rejeté au départ) et d’autre part elle aimerait inconsciemment que tout soit parfait et donc que la relation devrait être parfaite et toujours positive: entendre les difficultés que j’ai eues avec N. surtout au début, comme elle, l’a rassuré, elle me l’a dit.

Concernant ce que disait ton amie sur les rôles d’homme et femme qui nous rattrapent, c’est souvent vrai, surtout après les enfants. Et on est quand même différents sur certaines choses. J’ai maintenant des sujets que je partage quasiment exclusivement avec des femmes (enfin, pas en grand nombre non plus…on va dire que je fuis la faune locale…)
Le poids de la société est en effet là. J’avance dans « la femme solaire » et j’aime beaucoup ce livre: il explique que pendant 20 000 ans, à la Préhistoire, on croyait que les femmes engendraient les enfants seules, elles étaient déifiées et les hommes étaient à leur service dans certaines civilisations et qu’il y avait parfois des sacrifices annuels d’hommes (un nouveau mari chaque année!). Les déesses-mères en statue datent de cette époque, j’ai très rarement lu des écrits sur ces sociétés primitives, c’est passionnant. Puis quelques millénaires avant JC, les choses se sont inversées (violemment bien sûr) et ensuite, il y a eu UN dieu homme, les femmes ont été diminuées par tous les moyens, tu connais l’Histoire depuis l’Antiquité, et le point d’orgue avec les milliers de femmes brûlées vives car soit disant sorcières « copulant avec le Diable », heureusement il y avait la chaste Vierge Marie pour rattraper les saletés de Lilith et d’Eve…
Je ne me rendais pas compte de l’impact de la société chrétienne sur la liberté de la femme, notamment sexuelle, enfin, je me disais que venant d’une famille athée, cela ne me concernait pas, mais comme tu me le disais samedi, l’impact sur l’inconscient collectif est énorme.
Je n’ai pas fini le livre, la dernière partie parle de la relation de couple sur un mode conscient, d’une troisième étape où il n’y aurait pas de prise de pouvoir mais une complémentarité prenant en compte les différences.
La femme sauvage pourrait être cette femme solaire, à suivre donc!

résister au sentiment de dépendance affective:
1) tout a une fin, les relations comme la vie des gens qu’on aime, donc la personne mourra (OK c’est un peu glauque, mais ça me ramène efficacement dans le moment présent) ou la relation s’éteindra (Z), donc elle n’est pas non plus unique et profitons-en.
2) les relations ne servent pas à rendre plus heureux mais plus conscient.
3) Si je me sens dépendante, c’est qu’il reste en moi un vide affectif que je dois continuer de panser. / j’ai les même qualités que l’autre personne que j’aime, à l’intérieur, essayer de les recontacter.

Parlant de rêve, j’ai compris celui de l’Ondine: pas gai: une femme de ma famille (paternelle, faisant partie des 70 pour cent de dépressifs et/ou des quelques psychotiques) s’est suicidée en se noyant à 31 ans en laissant 2 enfants, à peu près à cette période de l’année. Je crois que c’est d’elle dont j’ai rêvé : une autre femme me mettait en garde de reculer loin du bord de la rivière. 8 mai

Tu parles de décalage dans le devenir-acteur, ça me parle beaucoup aussi: j’ai rêvé des années que j’étais en retard, je ne rêve plus de cela, maintenant, je sais ce que ça voulait dire…Et parallèlement, quand j’ai appris que mon arrière-grand-mère paternelle avait une déficience mentale, sa fille a utilisé le mot « retardée ». Je crois que j’ai compris aussi pourquoi j’ai été phobique d’être en retard pendant des années…ça va mieux!
Et tu es en avance sur moi, concernant l’affirmation et le « faire ». Tu parlais de Phénix, je ne sais pas complètement encore qui je suis parce que je change trop, et ça a encore été le cas les derniers mois. Je ne me sens presque aucune ressemblance maintenant avec la personne que j’ai été enfant. La différence avec la jeune adulte que j’étais est énorme également. Celle qui me parle le plus, c’est celle que j’étais vers 2 ou 3 ans, puis vers 18 ans, mais ça n’a pas duré. Il y a quand même quelques lignes qui ont subsisté comme le chant, la natation, les lettres, le jardin, les rêves…

Concernant mon passé, je n’ai fait la paix avec qu’à moitié. J’ai fait la paix avec ma mère et ma féminité. Mais je pense que j’ai un contentieux à régler au sujet de mon père (et donc les hommes?)et j’ai encore un ressenti d’enfant sur ce point. C’est pour ça que je dis que je pense que j’ai fait la moitié du boulot.
Il y a bien un moment où il ne sera plus nécessaire d’y revenir, sur le passé, mais ce n’est pas maintenant. Je me donne jusqu’à l’automne pour avancer là-dessus.
J’ai encore 2 ou 3 peurs, notamment d’avoir un jour des pb psychiatriques, comme la quasi totalité de ma famille…(dépressions chez 70 pour cent des gens de la famille de mon père, 3 cas de psychoses au minimum, suicides, retard mental de mon arrière GM; violence…l’histoire familiale paternelle est catastrophique) Quand j’aurai avancé, cela me quittera peut-être.

Concernant les éponges à distance, je parlais justement de lui quand il a été hospitalisé. Mais ça me l’a déjà fait plein de fois, par exemple avec N., une fois par exemple, je « savais » dans la rue de chez moi qu’il allait m’annoncer un décès, avant d’être entrée dans la maison. Ca marche dans le sens inverse aussi: N. a déjà rêvé d’un truc qui me préoccupait et dont je n’avais pas du tout parlé. Et généralement, quand je sens quelqu’un mal en face, je pense que c’est de ma faute.

Les baisses de régime, ça me parle, enfin ce que tu dis. Mais j’ai encore de nombreuses choses à régler (la moitié du chemin est fait) et le fait de faire du ménage ramène des émotions passées qui doivent forcément être ressenties pour être évacuées. J’ai eu une grande tendance à refouler. A ce sujet, je disais à S. de ne pas pousser L. à déterrer le passé, car si déjà pour moi, c’était douloureux et énergivore, alors pour lui ce serait des années de souffrance.
Je suis un peu bloquée à mi-chemin, et le reste me parait énorme, (un peu comme si arrivée en haut d’une colline, je découvrais la montagne derrière à escalader) d’où le suivi pour la suite du travail que j’ai entrepris il y a 3 ans. J’ai aussi des problèmes de peau qui sont peut-être psychosomatiques.
D, la femme de E, pense elle qu’on porte les casseroles de nos parents/ascendants, en plus des nôtres. Et qu’en réglant nos problèmes, on règle donc ceux de notre famille. Mais c’était une conversation confidentielle!!!
Phénix me parle à fond! Plus que Le Messager…j’ai rêvé une nuit, d’un cygne couvert de suie qui descendait d’un conduit de cheminée après la mort d’une brebis. Et autodétruire des parties de moi pour les remplacer par des plus saines, ça me parle. J’adore cette comparaison, enfin ce mot de Phénix.
Si tu veux m’envoyer tes rêves, pas de problème!
Ce qui n’empêche pas comme tu dis de profiter du moment présent, quel bonheur d’avoir cela, toujours en soi, même quand ça ne va pas. En cette saison, je commence ma journée dehors systématiquement. Sur la terrasse, généralement en regardant arbres et oiseaux avec un thé.

J’ai remarqué que lorsque je suis en période de tension, j’en suis souvent libérée par un rêve violent. Ca me fait penser à la série Touch, où un jeune autiste est de plus en plus tendu jusqu’à la résolution d’un problème qui ne le concerne absolument pas: il fait courir son père partout pour qu’il vienne en aide à des gens divers et variés. Je me demande aussi si parfois une partie de mon moral en berne n’est pas dû à l’état d’humeur des gens proches, même s’ils ne sont pas présents. Quand ils sont dans la même pièce, pas besoin de parler, je fais directement office d’éponge. Mais bon, ce sont pour grande part mes casseroles qui sont en cause: il me reste de nombreuses peurs et problématiques à affronter.

Je me souviens de la discussion sur l’origine des relations aux autres: je crois qu’au delà du comblage de carences affectives, puisque l’amitié est une relation d’âme à âme, on peut supposer que ceux qui ne connaissent pas la leur ne peuvent pas trop la sentir chez les autres, et que ceux qui n’ont pas une certaine « force de caractère » n’ont pas le courage de cultiver les relations, parce qu’il faut le vouloir surtout à distance. Ca demande une certaine forme de rigueur. Je ne sais pas si c’est forcément toujours corrélé à des blessures de l’âme. Je ne suis pas sûre non plus que ce soit de la naïveté.

Vraisemblablement, je suis sans doute plutôt fatiguée des efforts psychiques fournis les derniers mois et je sens un mouvement d’arrêt dans les progrès. Je me rends compte que je suis toujours porteuse d’une part de failles, défauts et carences affectives, loin de l’état de conscience du début d’année, et d’autre part que mon trouble anxieux ne disparaîtra pas par magie. Même si j’espère qu’avec le temps, ça aille de mieux en mieux, et que le vieillissement des nerfs ne me fasse pas aller dans l’autre sens! En tout cas, j’ai décidé de retourner chez ma psy en mai, après cette petite phase de régression: soit je fais provisoirement fausse route, soit je me suis fatiguée en allant trop vite, soit les 2, un peu d’aide ne me fera pas de mal.

Les relations fusionnelles…Ca me parle, comme la dépendance affective. Ce n’est pas forcément négatif…au début de certaines relations amoureuses et même avec de rares amis plutôt dans les jeunes années où on peut passer toutes ses journées ensemble, prendre tous les repas ensemble…(qu’est-ce que c’était bien…)
On ne choisit pas toujours, surtout quand on tombe amoureux, mais si c’est réciproque, difficile de garder ses distances.
La difficulté avec la fusion, c’est d’en sortir, car ce n’est sans doute pas éternel, sans faire mal à personne. Et il y a un risque de ne plus trop savoir qui on est.

Que pour avoir été noyée dans des pensées qui vont de travers à certaines périodes envahissantes il y a qq années et cycliques plus tard, il faut attendre avant de communiquer avec quelqu’un avec qui on a un pb d’être sorti du creux de la vague. Ca ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problème à régler, ça ne veut pas dire que ça vient de nous, mais la communication ne se fait pas bien à ce moment et parfois, quelques jours plus tard, ça a moins d’importance OU la situation se débloque d’elle-même. Si je transfère dans la situation Y, par exemple, eh bien, elle t’appellerait quelques jours après que tu te sois énervée de « servir de dernière roue du carrosse » (expression de ma mère…) pour une super soirée ensemble…et tout s’arrangerait.
Donc une grosse partie des problèmes vient du fait que des petites choses à régler viennent de nos sentiments négatifs. Et parfois certains problèmes se règlent juste en attendant sans rien faire.
Ou alors, on le dit détendu qq temps plus tard et ça passe comme une lettre à la poste.
J’ai l’impression que de se forcer à se retenir dans ces moments noirs, augmentent en plus le détachement plus tard: je suis moins susceptible depuis que j’essaie ça.

Autre parallèle: B. a cassé son collier clé quelques heures plus tard à l’école. Je préfère toujours ce genre de petit parallèle que celui du rêve où j’ai vu mon frère devenir fou (il hurlait, affreux) un peu avant qu’il fasse sa première crise de psychose…ou alors celui de la mort de S J qui était au lycée de Savenay…avant son suicide…bref bref.

Il y a de l’amour dans l’amitié (ça j’avais oublié), mais autant l’amour qui va en sens unique n’est pas dérangeant, autant l’amitié dont parle Cicéron est forcément réciproque.
Les copinages agréables ça je crois que tout le monde connait.
L’amitié où l’amour est ressenti entièrement et si fort qu’entre Cicéron et Scipion, je crois maintenant que seuls quelques uns peuvent le ressentir. Ce n’est pas de leur faute, ceux qui cachent leur vraie nature ne le savent pas, ne peuvent pas faire autrement (lunettes de soleil d’E.) et ne s’en rendent pas forcément compte. Je ne savais pas en tout cas, c’était inconscient.
Il dit aussi autre chose qui me plait: que les amitiés ne sont fiables que quand les caractères sont accomplis. Mais bon j’arrête, au cas où tu veux te mettre au latin!
Le couple est forcément initiateur d’une pression. On peut y être plus ou moins libre. Quand j’ai parlé à ma mère en 2003 et que ça a été le cataclysme, je l’ai aussi fait parce que N. supportait mal mes blessures, mon comportement était pénible, et que je voulais avoir une relation saine avec lui. Mais je n’étais pas capable de faire cela, c’était au delà de mes forces.
C’était pour mon bien mais je n’étais pas prête, d’un autre côté, l’aurais-je été un jour…pas sûr, je ne peut pas regretter.
On peut aussi avoir la chance d’être plus ou moins ami avec son conjoint.
Mais dans mon cas, l’ingrédient supplémentaire est forcément nécessaire.
Energie vitale: un peu trop débloquée! Je me pose la question du lien avec le magnétisme…ça y est j’ai besoin de courir, la séance de Philippe le Tortionnaire n’aura pas suffit plus de 3 jours!

Ben oui, un radar à cons. (En même temps j’ai quand même de la chance que t’en aies pas parce que je n’ai pas toujours été très finaude malgré moi…je crois que ça s’arrange, NB: penser à travailler l’humilité dans un second temps)
Les autres grands-coeurs que j’ai rencontrés ont tous un radar…moi j’en avais un avant même d’avoir un coeur entier, alors…je suis perchée. J’ai toujours vu ce qu’il y avait derrière les gens, mais je n’en avais pas conscience. Maintenant, je sais et je comprends ce que je voyais, et je me suis rarement trompée.
Cicéron explique comment avancer petit à petit vers les gens pour voir s’ils sont des gens de bien, il dit qu’il fait les tester à l’usage comme « un char ».
Aimer les gens et être leur ami, ce n’est pas la même chose. Ca ne t’empêche pas d’aimer ces gens…au contraire. C’est justement le syndrome de Soeur Emmanuelle que tu connais si bien…j’avoue j’aimais bien et je comprenais Mme K et Mme R, seront-ce mes amies, NON!!!!

C. fait divers massages et me propose massage du crâne (déjà fait chez l’ostéo, grande vague de tristesse sortie la dernière fois), dos, et massages… russes que j’ai déclinés! Elle fait aussi de la réflexologie plantaire, mais j’ai déjà fait plusieurs séances avec la tante de N., ancienne infirmière, donc ça m’intéresse moins.
Ce que je cherche pour les points d’énergie (j’ai réussi à libérer ma gorge mais je crois que j’ai un déficit au plexus solaire, de plus je cherche à faire disparaître qq problèmes de peau et le trop plein d’énergie qui peut être est du à une mauvais évacuation de cette énergie nouvelle), c’est un peu le principe de ce dont tu parles au monde de S. mais je suis étonnée que ce soit proposé dans un salon de beauté…celui de Magalie avait l’air très bien, c’est pour ça que je suis déçue qu’elle ne m’ait pas répondu, car je ne veux pas aller voir n’importe qui. A suivre…j’y vais mollo, en tant qu’ancienne autiste. T’auras eu la primeur!

Première révélation: je me rends soudainement compte que les amitiés fortes que j’ai eu dans la vie, que je croyais identiques à celles de tout un chacun, ne le sont pas. Je me souviens d’E. qui disait qu’elle avait une « bande » d’amis, qu’elle n’était pas plus proche d’un que d’un autre. Je me suis demandé souvent aussi comment c’était possible que mes parents n’aient aucun ami.
Je me rends compte que je suis bénie, que j’ai eu la chance de vivre ces relations si fortes, avec tant d’amour, parce que je suis née avec ce quelque chose beaucoup plus fort que ça n’aurait pu l’être. Je crois maintenant que la plupart des gens n’ont pas pu vivre cela. Et se servent de leurs relations «  » » »amicales » » » pour leur intérêt.
Deuxième révélation: ce n’est pas en 1998, que je suis restée bloquée…je n’ai plus ressenti de nouvel amour (jusqu’à mon dégel récemment) depuis 2003 et pas depuis 1998. Entre les deux j’étais encore vivante. Tu as eu le nez fin de me conseiller la Reine des Neiges, c’est ma vie…ce qui m’a gelée, c’est d’avoir précipité ma soeur dans la dépression et de l’avoir perdue. Avec Z, je lui ai d’abord fait une scène il y a plusieurs années. Il est venu immédiatement chez moi de Paris puis s’est un peu forcé à m’appeler plus souvent ensuite. Puis retour à la case départ. Mais ça fait un moment que je suis prête à la laisser partir, donc j’opte pour le silence et s’il revient, mais je ne l’attends plus, on verra, mais ce ne sera plus comme avant. On s’est éloigné, et nos similitudes dans le vécu familial ne nous lient plus désormais. Il est toujours un enfant à l’intérieur. On a une amie commune à qui je n’ai pas dit cela et qui nous croit toujours aussi proches. Je lui en parlerai en temps voulu (je vais chez elle en juillet). On s’est beaucoup rapprochées toutes les 2 depuis son divorce.
Il y en a qq autres aussi que je ne contacte plus…mais les gens changent parfois un peu et certains reviennent…je n’ai « rompu » qu’une fois avec une amie, à la vingtaine (elle haïssait les instits et c’était son sujet de conversation préféré, ça m’a fatiguée). Une autre a « rompu » avec moi aussi dans ces eaux-là (j’étais trop prétentieuse pour elle).
Ce qui me pompe maintenant, c’est de passer des repas avec des gens qui ne sont pas profonds, qu’est-ce que je me fais c…; c’est terrible.

Je crois que c’est 50 pour cent de ce qu’on doit faire passer (les autres: programmes…), et pas les moindre 50.
Je ne vois pas ça comme de la psy, mais comme les piliers 6 et 7 du socle et l’apprentissage de la citoyenneté et de l’estime de soi.
Donc, je te suis à fond. Pour moi, c’est la même chose que les médiateurs que vous avez instauré. Le climat en classe est ensuite plus pacifié pour apprendre et on peut mieux insuffler l’effet Pygmalion aux élèves.
Ce sont des enfants, y’a encore de l’espoir! Si un adulte leur montre comment gérer les conflits, c’est ça de pris pour la vie, et dans 95 pour cent des cas, ce ne sera pas les parents qui le feront.

Je me sens super bien…et plus trop déstabilisée. C’est plutôt quelques jours début janvier puis pendant les vacances de février et jusqu’à t’avoir vue mercredi que je ne savais pas trop où j’en étais car j’ai dû repasser par le mental pour comprendre ce qui se passait. Mais depuis mercredi, j’ai fini de faire le point, et j’en profite. Je sais aussi les quelques choses qu’il me reste à faire: travailler encore à délivrer le corps et faire passer doucement les changements dans ma vie sans trop tout bousculer.
Je suis en train de lire « L’attention guérit, le pouvoir thérapeutique du moment présent ». Sans m’en rendre compte, j’ai vécu dans le moment présent quelques fenêtres dans le passé: petite enfance jusqu’à 4 ans, naissances de mes filles, allaitement par exemple.
J’ai encore une image qui est remontée: moi à 4 ans, dans mon jardin près de St Naz, triste comme les pierres parce que mon père est sur une balancelle avec mon frère « son fils » et ne s’occupe plus jamais de moi. Alors je fais exprès de me mettre dans la trajectoire de la balancelle en métal et me retrouve à l’hôpital parce que je suis percutée au ventre. Je crois que c’est là que j’ai arrêté de courir partout de crier de toutes mes forces dans le jardin. J’avais une énergie folle dans mes premières années: ma grand-mère ne pouvait pas me gérer en garde.

Comme toutes les interprétations de l’âme, il y a à prendre et à laisser (on voit ce que les premiers chrétiens ont fait de la personne incroyable du Christ: l’amour et la conscience ont été noyées sous des interprétations et des histoires qui n’ont rien à voir…)
Donc tu prends ce qui te convient et tu laisses le reste! Il y a sans doute du faux et du vrai dans ce qui suit…l’important c’est l’écho que ça aura en toi.
On a tous des talents par lesquels s’exprime notre Etre. Je pense qu’ils sont multiples. Peut-être y en a-t-il un plus fort…le pouvoir dont tu parles.
On vient de voir « les recettes du bonheur » qui parle justement d’un talent et du coeur.
L’ange peut avoir des qualités multiples:
-protecteur évidemment: tu as voulu protéger ta mère notamment. Ta famille peut sûrement compter sur ta protection physique, et les autres aussi…
-il a aussi une fonction de guide. Vu ton énergie et tes propositions pour tout un tas de choses + ton côté « action »…je te vois comme ça aussi.
-enfin l’ange est capable d’un amour pur. La première fois que je t’ai vue, j’ai eu l’impression d’une grande douceur. Ton visage et ta voix me font penser à ça aussi.
Même si une part peut-être innée, ce qu’on est a été modelé par notre début de vie, et ce qu’attendaient de nous nos proches.
Tu as d’autres talents, ça c’est sûr, créatifs par exemple, mais peut-être aussi d’autres pouvoirs? Tu me diras si tu t’en vois un autre! Parce que ce n’est que mon avis.
Quant à moi, ayant un peu trop tendance à flotter dans l’imaginaire et étant prédisposée aux délires mystiques, je sais qu’il faut que je reste en contact avec la réalité. J’essaye donc de m’investir plus auprès des autres par l’écoute que par la divination. d’ailleurs, ça ne va pas me faire de mal de retourner bosser! Et d’expérimenter mon nouvel état d’esprit auprès des élèves.
Un petit tirage simple pour la forme quand même mais je n’en ai fait que deux en deux mois…à voir si ça te parle et à prendre avec des pincettes également!!! Je peux donner pas mal dans le fol-dingue moi aussi…
Passé: Tempérance: patience ( prudence, raisonnement)
Futur: Papesse: chance pure ( sens du dévouement, amour de la famille, intuition)
idée: Bateleur: savoir-faire (intelligence créatrice et pratique, réflexes rapides )
Réalisation de l’idée: impératrice: fécondité (ambition, compréhension, subtilité, finesse)
Conclusion: Hermite: prudence (lame de sagesse et de recueillement, moralité et respectabilité.)
Autre chose que je me demande: vu ton énergie qui est complète, je me demande si tu as rencontré des modèles d’identification masculins assez forts dans ta vie pour que l’alchimie se fasse à l’intérieur ou si (comme tu crois à l’incarnation de ton père dans des objets ou autre…) il n’est pas présent à toi par moments, pour l’insuffler une partie de ton énergie.

  1. Je voulais te rapporter ce que m’a dit C. sur la façon dont elle vit l’amour qu’elle ressent pour les autres, parce que ça m’a rappelé ta personnalité.
    Elle ressent cet élan d’amour vers les autres depuis ses 16 ans. (Et toi, je suis curieuse de savoir depuis quand es-tu comme ça?) Elle a du apprendre à se freiner car:
    1) cela a occasionné des malentendus avec les gens, elle envoyait un sms « je pense à toi » et les gens interprétaient cela comme de la drague
    2) elle s’est rendu compte que son amour pouvait faire du mal à certaines personnes inconscientes. Elle a du alors se faire violence pour garder ses distances ou même parfois pour se détourner d’eux alors qu’elle savait qu’elle aurait pu les aider. Exemple extrême: elle a aidé un homme qui a morflé au début de sa vie, et qui souffrait en le massant. Mais il est tombé amoureux d’elle…et elle a donc coupé les ponts parce qu’elle lui faisait du mal. Il lui manque terriblement.
    Elle est extrêmement tactile: elle ne peut pas s’empêcher de toucher les autres (enfin, si avec moi, elle a bien senti qu’il ne valait mieux pas…je n’ai pas encore accepté ses massages, mais je pense que ce serait une bonne chose, juste pas prête.) Cela revêt une dimension spirituelle pour elle. Se freiner lui coûte.
    Elle a besoin d’aider les autres, pour exprimer les trop-plein d’énergie positive.
    2) Paragraphe philo : comme je te l’ai dit, je suis en train de lire « Le Royaume » d’Emmanuel Carrère. Dans ce livre, le stoïcisme, le bouddhisme, la régulation des émotions par la méditation, la sérénité etc…est une option de vie, pas une vérité.
    L’autre jour, je te parlais de ta part sombre. Je ne suis plus si sûre que cette part soit à gommer en nous. J’ai choisi le moment présent parce que mes émotions me faisaient trop souffrir et ça m’a fait un bien fou. A présent, je n’ai plus tellement besoin de convoquer ces sentiments positifs par la méditation, ils sont là très souvent.
    Peut-être que c’est ça l’unité, que ces parties négatives ont leur place et que ça veut juste dire qu’on est vivantes à 100 pour cent, que ça fait le sel de la vie, au lieu de tout vivre comme un robot, sans hauts ni bas, anesthésiés car ayant un peu souffert.
    C’est agréable de ne plus souffrir de son ego, mais je commence à me dire que la part sombre est peut-être nécessaire pour relever le goût du reste, comme la mort relève la vie.

Premières impressions: tristesse et fatalité.
Elles jouent très bien toutes les 2. Les émotions sont palpables, quand Sarah lui dit qu’elle est belle (encore une à qui personne ne l’a jamais dit en 17 ans), ou quand elle l’embrasse et que Charlie doute.
La fin m’a étonnée et effrayée (parce que je me suis identifiée à Charlie?)Je me suis demandée où était son instinct de survie, pourquoi elle n’avait pas coupé avec Sarah avant qu’il ne soit trop tard.
Cela a sonné des cloches dans mon vécu. 1998, j’ai 19 ans. J’apprends que mon ami, qui en a 33, est marié mais séparé et qu’il sort en même temps que moi avec une troisième femme. Je suis accroc, mais je sais que ce qui est bon pour moi est de couper. Je tombe malade, je perds 10 kg en un mois (que je n’ai jamais repris), mais je n’ouvre pas la porte, lorsqu’il vient chaque jour pendant des mois me supplier d’ouvrir et me fait des déclarations et promesses enflammées à travers la porte.
Cet homme, c’était mon marché de dupes, ma Barbe-Bleue, il faut parfois s’amputer pour son propre bien. Pourtant je ne regrette rien de ce qui s’est passé, et quand je croise quelqu’un qui lui ressemble, mon corps réagit encore. Pourtant il m’a fait du mal.
Pour lui (et par fidélité à mon âme), j’ai risqué le bannissement de mes parents alors que j’étais incapable de le gérer affectivement. 6 mois avant ma mère m’a dit, c’est gravé dans le marbre: « Si tu as des enfants avec lui, ils seront handicapés (par leur couleur de peau). Si tu ne le quittes pas, on ne veut plus jamais te revoir. » C’est là que je suis restée bloquée dans mon évolution. Même si ça ne tournait pas rond avant et que mon père m’avait déjà proposé de prendre la porte à 17 ans (pour quoi, je ne m’en rappelle pas, des broutilles…), j’ai passé les 16 années qui ont suivi à croire « Si je suis moi-même, si je ne fais pas ce qu’ils veulent, je serai bannie. » C’est de cela dont ma soeur m’a délivrée l’année dernière.
Donc, je me demande pourquoi Charlie ne coupe pas. La seule explication que je trouve à son geste, même si j’ai l’impression de ne pas tout comprendre à ce film, c’est un système de vase communicant entre les deux filles: le manque affectif de Charlie se remplit de la perversité de Sarah. Charlie a une structure d’accueil? Sarah a un vide aussi, elle le remplit avec l’énergie de Charlie, qu’elle vampirise?
Sarah: père absent, moitié masculine atrophiée. Mère maltraitante par son alcoolisme au moins. Elle a donc intériorisé une moitié féminine maltraitante. Chaque tyran en a un à l’intérieur qui le martyrise continuellement. Elle a le choix entre être malsaine comme sa mère ou la dépression, le néant. Peut-être traite-t-elle Charlie de manière perverse, comme un objet, parce qu’elle a été traitée comme ça, c’est tout ce qu’elle connait. Dans Femmes qui courent…il est écrit qu’on blesse souvent les autres là où on a été blessé (sans forcément en être conscient). Rajoutons le masque qui est vital: identité et demande d’amour mêlées: « Si tu le dis, je te tue. »
Charlie: la vie l’a plus gâtée que sa copine, mais son père n’a pas l’air d’être un modèle d’identification, mère faible aussi. Je me demande si Sarah ne l’a pas choisie parce qu’elle a des points communs avec elle malgré leur différence apparente.
Charlie, ne sachant pas qui elle est, se serait perdue dans cette relation fusionnelle?
Je crois que c’est pour cela que j’ai/avais besoin de distance avec les gens, ne sachant pas qui j’étais, la fusion était un danger pour mon identité et mon intégrité parce que la première personne avec qui j’avais été fusionnelle, ma mère, m’avait fait du mal et ne m’avait pas laissée être moi-même. Et je dois rester vigilante là-dessus dans ma nouvelle vie. Comme la cigarette, c’est une propension qui reste à vie, mais si on en a conscience, et qu’on construit quelque chose à la place du vide, c’est déjà beaucoup. Je me dis que si j’ai réussi à me couper affectivement de mes parents, rien ne sera jamais plus difficile. J’ai aussi travaillé à devenir moins dépendante de N. les dernières années, je pense qu’il y a des résultats.
Tant qu’on n’est pas accompli à l’intérieur, on n’est pas capable du vrai amour, on a besoin de l’autre pour combler ses manques et on s’en sert donc comme un d’objet quelque part? On ne peut donc pas l’aimer vraiment.
Au fond de ces deux jeunes filles, il y a pourtant forcément de l’amour, mais il est refoulé, pollué. Et elles sont trop jeunes pour pouvoir se soigner. Charlie ne pouvait rien pour Sarah, il aurait d’abord fallu qu’elle s’occupe d’elle-même. Et même si elle avait été assez solide pour aider sa copine (mais je pense que dans ce cas, Sarah ne l’aurait pas choisie), tant que les gens ne sont pas prêts à être aidés, on ne peut rien faire. Pour accepter d’être aidé, il faut être assez conscient de ses névroses, manques, pour décider de commencer un travail pour changer. C’est violent (on s’ampute), effrayant (on risque le néant), très long, difficile. Certains meurent avant d’avoir pris conscience de quoi que ce soit. Certains même en voulant changer, s’ils ne sont pas conscients de certaines choses ne peuvent pas les entendre et prendrons ceux qui leur disent pour des fous si on leur dit trop tôt. Et ça peut même leur faire du mal. Donc, on ne peut pas vraiment aider quelqu’un qui ne le demande pas.
Cela me fait penser à C. qui « sait » depuis longtemps, mais qui a quand même écouté patiemment mes jérémiades sur nos conditions de travail, notre salaire, mes colères, etc…mon inconscience en somme, il y a 3 ans, et qui a attendu que je demande, que je soit prête, pour me distiller chaque chose quand j’en avais besoin.
L., qui est aussi un maître quelque part, a eu ces discussions avec moi, ces gestes…exactement quand j’en avais besoin, comme par hasard.
En conclusion: Charlie aurait du prendre soin d’elle plutôt que de Sarah…car Sarah ne pouvait pas l’aimer et qu’elle ne pouvait doublement rien faire pour elle: elle n’en était pas capable et Sarah n’était pas prête. Et espérer qu’un jour, elle connaitrait autre chose que cette inconscience.

C. m’a donné plusieurs autres pistes en plus du sport pour faire sortir et utiliser cette énergie positive que je ressens trop fortement maintenant. Mes insomnies sont sûrement dues à cette trop grande énergie : 1 seule nuit complète cette semaine…l’important étant que cela n’entame pas ma bonne humeur. Je n’ai jamais connu ça auparavant, je manquais d’énergie et quand les émotions étaient trop fortes, c’est qu’elles étaient négatives. Je ne sais pas encore trop quoi en faire, je vais devoir apprendre, mais grâce à vos conseils, je commence à avoir une petite idée.
Depuis 3 semaines, j’ai doublé le sport que je faisais. Bien mais pas suffisant.
Je viens de comprendre aussi qu’il faut que je développe mon côté masculin, qui est passé de 0 à 55 pour cent, mais qui est encore insuffisant pour extérioriser toute cette énergie féminine. Le chemin n’est certes pas fini et tant mieux.

Je crois de plus en plus à ces transferts d’énergie. Je l’ai senti quand j’en ai reçu de deux proches les derniers temps. C’est grâce à l’un je pense que j’ai eu cette démarche envers toi (car il l’a eu envers moi) et grâce à l’autre que j’ai fini de me déraciner psychiquement  de mon milieu d’origine. Je sens maintenant quand j’en donne.

L. m’a demandé début janvier quelles étaient les personnes que j’aimais. Ce qui faisait en elles que je les aimais. Je lui ai répondu que je voyais leur «  » »âme » » » juste derrière, qu’elle n’était pas à des années lumière en arrière comme chez la plupart des gens où il faudrait faire des fouilles archéo pour la trouver. Lui appelle cela « force de caractère ». Bref, j’y ai réfléchi depuis et chez les rares personnes que j’ai aimées ou que j’aime vraiment, je vois cela. Cela va au delà des amitiés intellectuelles que j’ai aussi eues à la vingtaine.
Que ce soit lui ou une autre amie rencontrée il y a 4 ans, ils se cachent, ils ne se dévoilent pas, restent en retrait, ne parlent pas de ce qu’ils savent, sauf aux gens de confiance, aux gens un peu plus conscients. Je crois que c’est ce qu’on doit faire, cacher le trésor, parce que sinon, cela peut attirer les mauvaises personnes, l’agressivité et les jalousies. Tu vois de qui je veux parler…il n’y a rien de bon à attendre d’elle, définitivement.
Cela peut aussi expliquer pourquoi on peut se sentir à part…différents, en minorité.

Il faudra qu’on reparle de ton livre (Je l’ai prêté à S. qui avait grand besoin de méditation(!)…,je ne pense pas que je le relirai, ou à la limite les notes que j’en ai prises. Une fois qu’on a ce mode d’emploi si « simple », la pratique est sûrement plus importante que la relecture.
En tout cas, les résultats sont immédiats et inédits. S’il est possible par l’entraînement de transférer ces effets incroyables dans les mauvais moments, je crois bien que ce livre peut changer radicalement la vie.
Même notre identité peut en être changée.
Si l’on excepte le côté religieux auquel je n’adhère toujours pas malgré l’illumination à laquelle je ne m’attendais pas, ce livre va peut-être devenir le plus important que j’aie lu jusqu’à présent…je me demande si cela fait le même effet à tous ses lecteur

Ce que C. m’a dit pour gérer l’énergie nouvelle, en plus du quotidien:
– le donner aux autres qui en ont besoin et qui sont réceptifs (En ce moment pour moi, A. et T)
– créativité: écriture (!) pour moi et autre début de projet en réflexion
– associations
Je rajoute le sport et notamment la natation qui compte beaucoup pour moi.
Elle m’a aussi dit quelque chose qui m’a ancrée. J’avais l’impression de flotter, après m’être déracinée de ma terre dépressive…je lui ai dit que je ne savais pas trop où me replanter. Elle m’a répondu: « pas besoin de terre, et tu as toujours tes racines, ce sont les gens que tu aimes. », tu savais que tu es une de mes racines!? Moi pas!
J’ai l’impression d’être en haut d’une montagne: d’un côté vue claire sur les 36 années passées, je comprends mieux ce qui s’est passé. De l’autre côté, la suite, je ne vois pas clairement tout ce que je veux encore, mais ça fait bien envie.
Les choses sont bien faites: j’ai d’abord confirmé que je voulais continuer dans notre métier, puis mon inconscient a attendu que ma famille soit en sécurité, que je veuille « la garder » pour la suite, avant que tout ne s’écroule. Puis, j’ai vu mes amis, tous, d’un oeil différent. J’ai compris pourquoi j’en avais choisi certains, pourquoi d’autres. Certains ne correspondent plus à ce que je suis. Certains autres ont plus plus d’ampleur tout à coup. Certains ne me donne plus de nouvelles, je ne suis pas triste de les perdre. Avec l’une j’ai une relation stérile, je n’ai plus envie de la voir.
Je ne suis plus susceptible, j’ai perdu mes superstitions, je commence à avoir de nouvelles envies…


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