Après une interruption de près d'une année, le centre d'hémodialyse de l'hôpital régional de Bertoua reprend.
L'espoir renaît pour les patients soumis à l'hémodialyse dans la région de l'Est. Depuis plus d'un an, l'hôpital régional avait fait face à un déficit criard des kits d'hémodialyse, paralysant ainsi les activités du centre spécialisé. Cette paralysie a contraint les responsables de cette structure sanitaire à suspendre provisoirement les activités ; les malades éligibles à la dialyse, ne savaient plus à quel saint se vouer. " C'est tous les jours que les malades souffrent et meurent du manque de ces kits ", avait laissé entendre Jean Marie Dimbele Sodea, le président du comité de gestion de l'hôpital régional de Bertoua sur les antennes de la télévision nationale. Alors que certains malades se rendaient à Yaoundé pour faire leurs dialyses ; la maladie avait eu raison de plusieurs autres patients faute de dialyse. Selon certaines sources non confirmées, 15 patients souffrant d'insuffisance rénale chronique pris en charge au centre régional d'hémodialyse de Bertoua, seraient décédés durant l'arrêt du fonctionnement dudit centre. Des chiffres que des responsables de l'hôpital ne confirment pas, arguant simplement que : " nous avons perdu certainement des malades à Yaoundé ".
L'on sait, des responsables de l'hôpital aujourd'hui que le centre devrait pouvoir reprendre ses activités car le centre d'imagerie médicale est désormais doté de nouveaux équipements. Il sera fonctionnel 24h/24. L'hôpital dispose aussi trois appareils pour la dialyse, même s'il y a seulement un seul médecin au centre d'hémodialyse. " Globalement, je pense que l'hôpital est en bon état de fonctionnalité, nous avons visité un certain nombre de services à savoir : le centre de prise en charge du covid-19, la biologie moléculaire, et le centre d'imagerie médicale, remis à jour. Concernant le centre d'hémodialyse, je suis content de vous dire que nous sommes en train de réceptionner les kits d'hémodialyse, vous avez vu deux camions qui sont là, ce sont les kits d'hémodialyse que nous réceptionnons. Pour le moment la prise en charge des malades soumis à l'hémodialyse a repris, pour le moment l'essentiel est garanti ", affirme un responsable du ministère de la Santé publique, en mission tout récemment à Bertoua.
Il a par la suite exprimé un vœu : " Notre vision est de doter l'hôpital d'un second opérateur de telle manière que si un opérateur a un problème on se rabat sur le 2ème, nous voulons également avoir deux salles d'eau, bref ce que nous voulons faire au terme de l'installation, pour régler définitivement le problème de l'hémodialyse sur l'ensemble du territoire national ; pour le moment à l'hôpital régional de Bertoua le centre d'hémodialyse fonctionne bien ". En effet, l'hémodialyse consiste à suppléer les reins déficients en épurant le sang plusieurs fois par semaine grâce à une machine. La norme recommandée est de trois séances hebdomadaires. Mais en raison de la faiblesse de l'offre par rapport à la demande, le gouvernement a imposé deux séances par semaine. Souvent, les malades n'ont droit qu'à une seule séance à cause notamment de la pénurie des kits de dialyse.
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