La campagne d'enrôlement suit son cours alors qu'il y aurait un retard au niveau de la fabrication du support de ce dispositif.
Quatre années après le lancement de la carte jeune biométrique, les services en charge de sa production sont en campagne depuis le mois de juin 2021. L'objectif est d'accélérer le processus afin d'atteindre la barre de 50 mille jeunes enrôlés et détenteurs de la carte jeune, selon l'Observatoire national de la Jeunesse (Ojc). A Yaoundé, la caravane se poursuit. Au Centre multifonctionnel de Promotion de la Jeunesse et de Référence (Cmpj), sis au quartier Madagascar dans l'arrondissement de Yaoundé 2, les activités d'enrôlement vont bon train. Des jeunes viennent déposer leurs dossiers et suivent la procédure. Selon une source, environ 2000 jeunes se sont déjà faits enregistrés. Deux semaines devraient suffire pour leur délivrer le récépissé. Quant à la carte elle-même, le souscripteur est tenu informé de sa disponibilité lorsqu'elle paraît.
Seulement, le silence plane lorsque la question sur la date de la perception de ladite carte se pose. Celle du récépissé également n'est plus certaine. " Je me suis faite enrôlée il y a de cela plus de deux semaines. Mais mon récépissé n'est pas encore sorti. Donc j'attends aussi ", nous a confié une source sur place. Selon d'autres personnes rencontrées, il faudra attendre un mois, voire un mois et demi pour percevoir le récépissé. Quant à la carte, la durée est incertaine. Au sein du Cmpj, la situation s'explique par la survenue de la pandémie à coronavirus. En effet le matériau de fabrication du support de la carte jeune biométrique est importé depuis le Royaume du Maroc, d'après les sources. Et comme une faucheuse, la pandémie de la covid-19 s'est imposée, en provoquant la fermeture des frontières. Conséquence : depuis 2020, le processus de fabrication du support plastique des cartes subit un ralentissement. Aussi, beaucoup de souscripteurs, nous révèle la même source, promettent de venir récupérer leurs cartes mais ne reviennent jamais.
Selon une autre source, l'attente se rallonge car c'est l'Uba (United Bank of Africa, ndlr), qui est chargé de donner la mesure finale de la carte. En effet, avec le partenariat du 11 décembre 2020 entre cette société et le ministère de la Jeunesse et de l'Education civique (Minjec), la carte jeune biométrique devra avoir désormais les mêmes fonctionnalités qu'une carte bancaire. La banque selon les termes dudit partenariat annonçait aussi un appui technique, pour une fabrication plus accélérée de la carte jeune.
Les mêmes sources nous apprennent par ailleurs qu'une fois le récépissé de la carte perçue, le détenteur peut déjà bénéficier de ses avantages. Nous nous sommes ainsi rendus dans quelques-unes des entreprises partenaires. L'Auto-Ecole Planète en occurrence. Celle-ci propose les frais de formation au rabais pour tout candidat détenteur de la carte jeune. " Jusqu'à présent nous n'avons que très peu de jeunes qui se sont inscrits avec leurs cartes biométriques. Environ 5, car il n'y a pas suffisamment de communication au niveau du Minjec (Ojc, ndlr) pour informer les jeunes. Mais nous leur avons baissé les frais de formation à 50 mille Fcfa au lieu de 120 mille Fcfa ", nous a confié Jules Wabo, président directeur général de l'Auto-École Planète.
La carte jeune biométrique est, selon le Minjec, un dispositif qui permet aux jeunes de bénéficier des services à coût réduit tels que les études, les soins de santé, les frais de transport, les achats d'articles dans les établissements partenaires. Le profit s'étend également aux stages de vacances et de pré-emplois, à l'accompagnement des idées et projets entrepreneuriaux, au financement et à l'aide à l'insertion économique ainsi qu'à l'accès au logement. Tout ceci, à condition d'être âgé entre 15 et 35 ans et de suivre une procédure d'enrôlement.
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